Les sociétés, comme le poisson, pourrissent par la tête.
La société devient enfer dès qu'on veut en faire un paradis.
La société est un pacte de tromperie réciproque, un échange convenu de fausse monnaie, un coupe-gorge, et un brelan décoré de politesse et embelli de faux semblants.
La vie en société est ainsi faite qu'on est obligé d'avoir trois sortes d'amis : les amis qu'on aime, les amis qu'on n'aime pas et les amis qu'on ne peut pas souffrir.
Un des signes les plus frappants du malaise dont souffre la société, c'est qu'on ne voit plus briller qu'un instant sur les visages le pur éclat de la jeunesse. Bien avant l'âge les fronts se plissent, les tempes se dénudent, les joues se creusent. D'où vient cela ? Hélas ! c'est que chacun se fatigue à se fuir soi-même et cherche, dans l'ivresse des sens ou dans l'ivresse de la pensée, l'oubli d'un temps qui a tant promis et si peu donné.
Il faut, pour qu'une société parvienne à toute la perfection dont elle est capable, que l'éducation y soit universelle. Il faut qu'un vaste système, prenant pour point de départ l'égalité, porte, par une sorte d'élection perpétuelle, les intelligences d'élite aux premiers rangs, et distribue aux autres, à chacune selon la culture dont elle s'est montrée susceptible, une part proportionnée du grand travail national.
À mesure que la société se perfectionne, la force perd ce que gagne la justice.
Les fruits de la société sont doux, mais il faut souvent les cueillir sur un terrain de ronces et d'épines.
La société des femmes est la source du bon usage.
Les hommes ne vivraient pas longtemps en société s'ils n'étaient les dupes les uns des autres.
La société est le champ d'expérience où l'homme apprend ce qu'il vaut. Là, il suit pas à pas ses qualités, ses défauts, ses travers, et peut les observer aux prises avec les épreuves les plus variées et les plus significatives. Les comparaisons abondent et s'imposent. Les sympathies et les antipathies qu'il ressent, celles qu'il fait naître ; ses triomphes, ses défaites, ses défaillances, l'attention qu'on lui prête, les égards qu'on lui témoigne, sont autant d'indices qui le classent et l'édifient sur la valeur de son esprit, de son cœur et de son caractère. Si après avoir respiré cette atmosphère ardente du monde, qui trempe et aiguise toutes les facultés, un homme s'en fait encore accroire et se montre un sot… il l'est.
O la société, la société ! comme elle rend le cœur dur et l'esprit frivole ! comme elle fait vivre pour ce que l'on dira de vous ! Si les hommes se rencontraient un jour, dégagés chacun de l'influence de tous, quel air pur entrerait dans l'âme ! que d'idées nouvelles, que de sentiments vrais la rafraîchiraient !
Société : Conglomérat aux responsabilités très limitées.
Si notre société ne compte plus dans ses rangs de personnages exceptionnels, c'est qu'elle n'en a plus besoin.
La société qui m'émoustille me met en fuite.
La solidarité de la justice et de l'amour, c'est là la société humaine et divine.
Pour se passer de société, il faut être un dieu ou une brute.
Si la nature s'appelle providence, la société doit s'appeler prévoyance.
Plus mêlé à la société humaine, on redevient plus actif, plus tolérant, plus sage, plus modéré.
La société d'une femme, loin de troubler les sens, les apaise.
Nos sociétés imparfaites sont assises sur des bases usées par la marche du temps.
Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Des besoins innombrables, un penchant naturel, inné, forment les liens de la société, et nous voyons par-là que nous ne sommes pas faits uniquement pour la solitude. La société est le premier besoin de l'homme.
S'il est beau et noble de se rendre indépendant des autres hommes, et de se retirer quelquefois à l'écart, il est bon aussi de se rapprocher de la communauté sociale et d'y apporter un esprit amical, car nous sommes, Dieu soit loué ! appelés à vivre en société.
Qu'est-ce que la société ? C'est de la moisissure.
La société est une espèce de comédie, souvent entremêlée de scènes tragiques, où chacun joue son rôle bien ou mal, mais personne ne connaît la pièce.
La dictature militaire, la dernière ressource et le châtiment des sociétés en pourriture.
La société ne doit rien exiger de celui qui n'attend rien d'elle.
Où la justice décline, la société déchoit.
La société est bien gouvernée, quand les citoyens obéissent aux magistrats, et les magistrats aux lois.
L'homme a besoin du vêtement de la société, sinon on a l'impression de quelque chose de nu, de pauvre, d'un membre qui serait comme déplacé et dépouillé. Il doit être enveloppé d'arts et d'institutions, tout comme de vêtements corporels. De temps à autre, un homme de nature rare peut vivre seul, et doit le faire ; mais enfermez la majorité des hommes, et vous les désagrégerez.
La société, doux charme de la vie, fait le bonheur de l'homme et partout le convie.
La famille sera toujours la base des sociétés.
Un homme de société est presque toujours un homme nuisible à la société.
Un enfant est capable de comprendre un châtiment infligé par un individu, tel qu'un parent, un tuteur, et de le supporter avec un certain degré de résignation : ce qu'il est incapable de comprendre, c'est un châtiment infligé par la Société ; il ne saurait se faire une idée de la Société.
Seul celui qui n'a pas besoin de la société est un bon compagnon.
La société serait une chose charmante, si l'on s'intéressait les uns aux autres.
La vie en société c'est quand tout le monde est là et qu'il n'y a personne.
Il n'y a pas de société sans lois communes?