La conscience est une petite lanterne sourde que la solitude allume dans la nuit,
Quand la conscience d'un homme est en paix, quand il est content, quand il est heureux, c'est une étrange chose que le bonheur d’une telle conscience !
Il en est des consciences comme des estomacs ; les unes se soulèvent plus ou moins facilement que les autres.
Il est terrible d'entrer dans les ténèbres de sa conscience, je redoute la lumière.
À quoi sert la conscience ? — Elle sert après, à donner des remords.
La conscience, c'est la science qui naît, pour ainsi dire, avec nous, que nous ne devons à aucune étude, dont la nature nous gratifie.
Une conscience droite ne dévie jamais, elle n'est jamais odieuse à elle-même.
Pour cheminer en équilibre sur la corde raide de la vie, une bonne conscience est le meilleur balancier.
La conscience : Petite lanterne sourde que la solitude allume dans la nuit.
Nul n'est plus serein que celui qui a bonne conscience, l'homme droit.
La conscience et la lâcheté sont une seule et même chose. La conscience est la raison sociale de la firme, c'est tout.
La conscience est, pour chacun, le plus sûr des casuistes : consulter sur son devoir, c'est chercher des raisons de ne le pas faire.
La conscience et le monde n'ont pas le même langage ; où l'une dit : lâcheté, l'autre traduit : prudence.
Quand les mœurs sont en désaccord avec la conscience, il est rare que celle-ci prenne le dessus.
La charité me semble facile et même très douce à exercer ; mais j'ai beaucoup de peine à l'introduire dans mon esprit. Pour lui, une spirituelle raillerie, une fine impertinence, restent toujours une irrésistible tentation, un plaisir extrême. Je ne saurais m'en défendre, ni même m'en repentir. Comment arranger cela ? N'est-ce pas que l'esprit ne relève pas de la conscience ?
La conscience est un juge placé dans l'intérieur de notre être ; il éclaire assez notre âme pour la mettre à portée de distinguer le bien du mal, la vertu du vice, et la vérité de l'erreur.
La conscience n'est rien dans les âmes des êtres humains où elle n'est pas tout.
La conscience est un respect de soi-même, une force intérieure qui nous empêche de faire le mal ignoré et de regretter le bien inutile.
La conscience est une montre que chacun règle sur l'horloge de son pays.
Une conscience sans principes est une glace sans tain, qui laisse tout passer et ne caractérise rien.
Conscience, avec qui nous devons tous compter, que ton austère joug est lourd à porter !
Méfie-toi de l'homme qui est toujours de mauvaise humeur, il n'a sûrement pas une bonne conscience.
La mauvaise conscience d'une société, cela se change vite en rancune.
Toute la pourpre des Césars, tout l'encens des renommées, tout le char des plaisirs, tout le cliquetis des joies ne valent pas une conscience pure.
Le calme de la conscience n'est comparable à aucun autre calme : le ciel s'y reflète.
Nous devons à l'opinion tout ce que notre conscience lui accorde, pas plus que cela.
Pourquoi craint-on sa conscience ? Parce que c'est un créancier.
Les consciences qui ont beaucoup roulé perdent en roulant leurs angles, leur raideur et leur virginité.
L'idée de grandeur n'a jamais rassuré la conscience des imbéciles.
Il est bon de sentir le poids de sa conscience mais il ne faut pas s'en laisser écraser.
Les bonnes consciences portent des scrupules comme les bonnes terres portent de bon froment.
L'esprit peut s'étendre sans que la conscience devienne plus large.
Les dévots passent leur temps à faire l'inventaire de leur conscience et à dresser le bilan de leur vie.
Les déconvenues réveillent quelquefois la conscience.
Les consciences apprennent à la longue à respecter les consciences.
Il y a des gens intelligents qui ne savent pas ce que c'est qu'un scrupule, et qui, n'ayant qu'une conscience intermittente, ne croient guère à la conscience d'autrui.
Quand on a une conscience, on s'en sert pour porter des jugements.
L'altruisme bien entendu nous commande de sacrifier quelquefois notre conscience à la conscience d'autrui.
Certaines consciences sont bonnes personnes, d'un caractère facile ; elles ne courent pas après les aventures, mais quand les aventures viennent les chercher, elles se laissent faire sans qu'il soit besoin de leur mettre le pistolet sur la gorge.
Il y a des directeurs de conscience trop complaisants.
La conscience est une loi aussi incorruptible que sévère, et qu'il n'est pas possible de rompre, ni d'affaiblir. Ses reproches sont plus terribles que le mal que nous faisons. Elle épouvante les scélérats, et si elle ne peut les rendre plus sages, elle les rend plus malheureux.
La conscience est un juge d'autant plus impitoyable qu'on a méprisé ses conseils, d'autant plus éclairé qu'il connait le fond de nos âmes, d'autant plus sûr qu'il ne prononce jamais que sur des preuves incontestables, et aussi évidentes pour nous-mêmes que pour lui.
Quiconque achète une conscience a déjà vendu la sienne.
L'homme est habile à feuilleter et à commenter le dictionnaire des cas de conscience.
Il faut vivre selon sa conscience à condition de ne pas chercher à se l'expliquer trop.
À défaut de science, on juge selon sa conscience ; on ne trompe personne, mais l'on se trompe.
On ne peut pas vivre de la conscience d'autrui.
La conscience est le don le plus précieux que Dieu ait fait à l'homme.
Nettoie ta conscience avant de fermer les yeux, ainsi tu pourras avoir des songes dorés.
Une vie régulière est la meilleure philosophie ; une conscience pure est la meilleure loi.
La mauvaise conscience est toujours sophistique et deux torts de suite commencent une série qui menace de devenir avalanche. Toute faute enfante des petits, car elle a la passion de se cacher dans le nombre, afin de faire taire la voix accusatrice du dedans.
Est-il un seul homme de cœur qui n'ait pas au fond de sa conscience le remords de quelque omission monstrueuse ?
L'homme de conscience et d'honneur n'a pas besoin de lois pour suivre le sentier de la vertu.
Un conscience sans reproche se rit de la calomnie mensongère.
La conscience court les plus grands dangers si, à la place d'un censeur, elle trouve un complice dans l'opinion ; n'ayant pas à capituler avec la conscience publique, elle capitule bien plus facilement avec elle-même.
L'homme de conscience raffinée ne brisera point sans nécessité un caillou par crainte qu'il n'en puisse jaillir un éclair de souffrance.
L'une des choses les plus troublantes pour la conscience humaine, c'est le manque si fréquent de parallélisme entre les qualités du cœur et celles de l'esprit ; cela doit bien compliquer l'œuvre hypothétique du grand blutoir des âmes.
On croit toujours gagner, on perd toujours en somme, et quelle que soit la solution de l'être, quand on altère la pureté de sa conscience.
La conscience n'est rien dans les âmes où elle n'est pas tout.
La conscience balance, la prudence déconseille, le cœur conseille.
Qui veut avoir conscience de lui-même doit renoncer aux bénéfices de l'irréflexion téméraire.
Le plus doux repos est une bonne conscience