Pour bien élever ses enfants il faut faire en sorte que les choses bonnes et honnêtes leur plaisent.
En élevant nos enfants avec soin, en leur inspirant la modération des désirs, la crainte de l'éclat et du bruit, nous les rendrons heureux ; et peut-être viendront-ils adoucir nos derniers instants, comme nous aurons embelli leurs premiers jours.
Le plaisir d'obliger est le seul bien suprême qui puisse élever l'homme au-dessus de lui-même.
Élever un enfant, c'est lui apprendre à se passer de nous, et tout doit tendre à lui remettre au plus tôt les rênes de lui-même.
La fierté dénote un esprit pauvre et bas qui voudrait s'élever au-dessus de lui-même.
Les gens les mieux élevés sont ceux qui ont le plus vite besoin de solitude, parce que ce sont ceux qui se gênent davantage pour la présence d'autrui.
Elever l'enfant ! Oh ! si l'on comprenait le grand sens de ces deux mots ! Si l'on savait que cet être fragile est destiné à la raison, à l'amour, à la liberté, qu'il est appelé à gravir toutes les hauteurs de l'âme !
On ne s'attache pas assez, dans l'éducation des enfants, à ne les punir que des fautes qu'ils ont réellement commises. Une mère et un père ont pour premier devoir de rechercher ce que peut l'enfant qu'ils ont mission d'élever. Là où manquent certaines facultés, il faut s'armer de patience et bannir toute rigueur. Les enfants ne sont pas également intelligents, ils n'ont pas tous les mêmes dispositions. On se montre injuste ou stupide en exigeant d'eux ce qui ne dépend pas de leur bonne volonté.
Quand on a donné l'habitude à son âme de s'élever, chaque jour de quelques degrés, il lui devient bientôt impossible de s'abaisser, et quand pareillement de s'abaisser, impossible de s'élever.
En France, plus que partout ailleurs, l'ordre social ressemble à une haute échelle ; chacun a assez d'orgueil pour vouloir arriver à l'échelon le plus élevé, et personne assez de jugement pour se contenter de la place qu'il occupe naturellement.
Comme le cerf-volant destiné à se perdre dans les nuages, l'homme politique, qui veut s'élever très haut, doit plus s'occuper de la largeur de ses ailes que de la longueur de sa queue.
Il en est des hommes politiques comme des aéronautes : ils ne gagnent rien à s'être élevés trop haut s'ils ne savent pas se diriger.
Il en est des esprits élevés comme des sommets des Alpes ; pour eux le jour arrive plus tôt, et la nuit arrive plus tard que pour le reste de la terre.
Pour s'élever aujourd'hui dans les hautes régions de la vie pratique (fortune, honneurs, pouvoir), il faut alléger sa nacelle d'un poids dangereux... le cœur.
Les princes sont élevés à vivre avec tout le monde : on devrait élever tout le monde comme les princes.
Un cœur élevé accepte la déférence et repousse l'obséquiosité.
C'est un des écueils de l'amitié que l'un reste dans sa sphère tandis que l'autre s'élève à une sphère supérieure ; et cela est aussi vrai dans l'ordre social que dans l'ordre intellectuel.
Les gens bien élevés contredisent les autres. Les gens sages se contredisent eux-mêmes.
L'hypocrite s'élève, non comme l'alouette, pour chanter, mais comme le héron, pour tomber sur sa proie !
On dit qu'il y a beaucoup d'enfants mal élevés ; j'en connais qui ne sont pas élevés du tout.
On appelle mal élevé l'homme qui dit tout haut ce que chacun pense tout bas.
Le cœur en aimant s'élargit et s'élève. Il devient plus bienveillant pour ceux même qu'il n'aime pas.
Qui veut s'élever au-dessus de la nature risque fort de descendre au-dessous.
Ça tourne toujours comme ça les enfants élevés dans l'œuf ! Quand ils en viennent à sortir de la coquille, ils se laissent aller.
La femme veut être aimée sans raison, sans pourquoi ; non parce qu'elle est jolie, ou bonne, ou bien élevée, ou gracieuse, ou spirituelle, mais parce qu'elle est.
Plus on fut élevé, plus la chute en devient affreuse.
On ne gagne pas toujours à s'élever, quand on ne s'élève pas assez haut.
Quand l'esprit ne sait pas s'élever, il tombe aisément dans la bassesse.
Les gens mal élevés sont assez portés à penser que la grossièreté constitue un signe d'indépendance.
Les anciens sages, les personnages illustres dont les grandes qualités étonnèrent autrefois l'univers n'étaient cependant que des hommes. Ne suis-je pas un homme moi-même ? Ne puis-je pas les imiter, devenir leur égal ? Pourquoi regarder leur gloire d'un œil timide, lorsque je puis m'élever jusqu'à leurs vertus ?
L'amour, comme l'aérostat, nous élève au-dessus des nuages, mais en nous exposant à tomber de si haut, il nous laisse privé de parachute.
Il est très difficile de s'élever au-dessus de certains médiocres et de conserver leur estime.
Plus les hommes sont élevés, moins ils cherchent à connaître la vérité : elle ne les flatte pas ; et ils seraient fâchés d'apprendre d'elle que c'est le plus souvent à leur place, et non à leur mérite, qu'ils doivent tous les honneurs qu'on leur rend : elle blesse trop leur délicatesse pour qu'ils puissent l'aimer.
On vit d'autant mieux qu'on s'élève.
Rien ne m'est plus antipathique que l'orgueil et la vanité ; ces petits esprits qui s'élèvent au-delà de toutes les choses de ce monde.
La vieille bonne est rondouillarde, pas commode. Le genre de fille revêche qu'on engage un matin en se disant qu'avec cette tronche-là on ne la supportera pas plus de quarante-huit heures, mais qui finit par élever vos petits-enfants.
L'homme bien élevé est plus satisfait du mérite d'autrui que du sien.
En élevant un enfant, songez à sa vieillesse.
Le propre de la grandeur est de s'élever toujours ; le ciel est son séjour quoique la terre soit son tombeau.
Élever, ce n'est pas chercher à faire passer son âme dans celle de son disciple, c'est placer l'âme de son disciple devant le devoir, l'honneur, la vertu.
Tout enfant bien élevé a connu de vrais parents?