Dans le jeu, les seules choses qui comptent sont la chance et la guigne. Quand l'une ou l'autre s'installe dans un camp, il n'y a rien à faire pour l'en déloger. Hormis quelques rares virtuoses, impassibles au milieu des plus affreux désastres, les joueurs qui perdent deviennent irritables, se mettent en colère et vont jusqu'à jeter les cartes à la figure de l'adversaire.(Jean Dutourd). Consultez aussi notre dictionnaire des citations sur le verbe jouer ainsi qu'une sélection des meilleures citations et pensées sur les joueurs.
Le jeu n'est-il pas la dernière source du rêve ? Chaque possédé du démon revit à son compte personnel l'histoire de Perrette et de son pot au lait. On s'approche de la table du casino pour gagner une Bentley, et l'on dissipe jusqu'à l'essence qu'on devait mettre dans sa 4 CV.
La vie est un jeu de cartes où le cœur n'est jamais l'atout !
Le théâtre est un jeu particulier où la première des règles est une continuelle tricherie.
Le jeu captive le malheureux qui s'y livre comme la glu retient prisonnier l’imprudent oiseau : il leur faut à tous deux des efforts inouïs pour recouvrer la liberté, et jamais ils n'y réussissent qu'au prix, l'un d'une partie de ses plumes, l'autre d'une partie de sa fortune et de son honneur.
Le danger du jeu réside d'abord et surtout dans la création de postes de dépenses à hauts risques et très supérieurs aux autres lignes du budget familial. Le plaisir du jeu tient à la possibilité de maîtriser momentanément ce que les spécialistes nomment pompeusement les variables stochastiques en oubliant de signaler combien il difficile de conserver l'argent facile.
Quel est l'imbécile qui a inventé ce principe selon lequel les dettes de jeu sont des dettes d'honneur ?
Le jeu de la bête à deux dos finit souvent par l'obligation de compter jusqu'à trois.
Les plus grands jeux inventés par l'homme simulent la vie et la mort à s'y méprendre.
L'avarice et le jeu n'inspirent que des pièces de théâtre sans vraie beauté, parce que ce sont des passions solitaires.
L'amour est un jeu, codifié depuis des générations, ce qui en fait le charme pour les uns, l'ennui pour les autres.
La vie est un jeu, et quand on n'est pas chanceux il faut être beau joueur.
La chance au jeu ne dure pas toujours.
Les enfants, dans leurs jeux, savent faire toute chose de tout : Un bâton devient un fusil, un morceau de bois une épée, tout chiffon une marionnette, et tout recoin une cabane.
La vie est un jeu où la peine passe le plaisir. Il faut bien s'y résigner.
Faire bonne mine à mauvais jeu, c'est l'habitude des commandants de mer.
Le jeu est d'abord et surtout une affaire d'argent. Pour l'État qui, quel que soit le bilan d'une exploitation, ne perd jamais. Pour les exploitants qui en espèrent, après retour sur investissement, une juste rémunération de leurs efforts.
Le jeu est, à certains égards, un sport. Il importe donc de ne le pratiquer que quand on se sent en bonne forme intellectuelle et physique. La fatigue, le stress et la tristesse augmentent les risques. Pour sauvegarder son bas de laine, il ne faut pas avoir le moral dans les chaussettes.
Le jeu m'a offert des émotions, des souvenirs et des découverts. Je ne me plains pas. J'ai choisi mon enfer. Et pour moi, surtout les soirs où je gagne, il a des allures de paradis.
La vie est un jeu plein d'incertitudes. La mort aussi, totalement imprévisible et donc encore plus ludique.
Fièvre aviaire : Les établissements de jeux s'inspirent volontiers des basses-cours ainsi qu'en témoignent deux annonces traditionnelles : « Une place à la ponte » et « Faites vos œufs ! »
A.N.P.R. : Sigle employé par la police des jeux et les casinotiers pour désigner les interdits – volontaires ou pas – dénommés « À ne plus recevoir ».
À l'aveugle : Méthode de jeu des exploitants qui gagnent en appliquant, bêtement et sans nuances, les règles face à des joueurs qui perdent en déployant des trésors d'intelligence.
Jeux (de société). Leur succès s'explique par la trop longue durée de la vie et le désœuvrement engendré par la civilisation des loisirs.
Jeu (en ligne) : Permet aux casinotiers de repêcher le menu fretin.
Jeux vidéo : Font partie des machines à tuer le temps ayant remplacé les puzzles, les flippers et les mots croisés.
Que de gens sans mérite et sans occupation qui ne tiendraient à rien dans la société si le jeu ne les y introduisait pas.
Le jeu est pour la société ce que les spectacles sont pour une grande ville. Il y a trois heures dans la journée qu'on pourrait y employer plus mal.
Le jeu est l'occupation la plus sérieuse de l'enfant ; la plus frivole étant l'éducation.
Le seul jeu vraiment ludique est le jeu avec le sérieux : car un jeu qui ne serait que joueur, et d'aucune manière ne taquinerait le sérieux, ce jeu battrait tous les records de l'ennui ; ce jeu serait plus ennuyeux que le sérieux. Supprimez l'un des deux contraires, jeu ou sérieux, et l'aventure cesse d'être aventureuse : si vous supprimez l'élément ludique, l'aventure devient une tragédie, et si vous supprimez le sérieux, l'aventure devient une partie de cartes, un passe-temps dérisoire et une aventure pour faire semblant.
On peut passer pour un honnête homme et tricher au jeu sans que nul vous soupçonne.
Entre le travail et le jeu, il n'y a que l'ennui qui est la sensation de l'oisiveté.
Le jeu change de caractère avec l'âge. Il consiste pour l'enfant à représenter la vie ; pour l'adolescent, à la rêver ; pour le jeune homme, à l'activer ; pour l'homme fait, à s'en distraire.
Je déteste les croupiers au casino, ils ne vous donnent jamais le bon jeu !
Casinotiers : Je ne considérerai le jeu comme un commerce équitable que le jour où j'aurai rencontré des casinotiers ruinés par la chance insolente de leurs clients.
Casino : Pour qu'il n'y ait pas confusion entre les enseignes, les grandes surfaces ferment à l'heure où ouvrent les établissements de jeux. Dans le premier cas, on en repart les poches vides et le Caddie plein. Dans le second, pas plus riche mais condamné à mourir de faim.
Les retraités ludiques : Ceux qui vont des terrains de pétanque aux salles de machines à sous en passant par les cafés à belote. Pour eux, qui ont retrouvé le goût du jeu dans l'âge mûr et qui ont fait du hasard leur dieu, la vie ne vaut plus d'être vécue que si elle est jouée.
Le jeu est l'aventure sédentaire, abstraite, mesquine, sèche, schématique et sans beauté de ceux qui ne surent point rencontrer ou faire naître les aventures réelles, nécessaires et bienfaisantes de la vie. Le jeu est l'activité fébrile et malsaine de l'oisif. Il est l'effort inutile et désespéré des énervés qui n'ont plus ou n'eurent jamais le courage et la patience de faire l'effort honnête, persévérant, sans à-coups, sans éclat qu'exige toute existence humaine.
Quand votre esprit fatigué veut se délasser par quelque jeu, usez-en comme du sel dont vous assaisonnez votre viande.
Le jeu et les amusements ne nous sont pas interdits, mais il en est d'eux comme du sommeil et du repos, il ne faut en user qu'après avoir vaqué aux affaires sérieuses.
La passion du jeu est, comme toute passion forte, capable de tout.