Être ministre, c'est quelque chose, mais être roi, c'est tout ! car c'est être le premier dans son pays, c'est n'avoir aucun maître, pouvoir faire toutes ses volontés et se livrer à toutes ses fantaisies. Fantaisies ? Mot charmant, chose incomparable, et qu'on permet si peu aux femmes !
Il faut être le compagnon de sa femme, non le maître.
Il est des nations qui n'ont pour toute loi que la volonté de leur maître.
Les maîtres qui se montrent trop indulgents pour nous dans notre enfance, nous rendent un bien mauvais service.
C'est chose misérable que de voir un homme qui n'a jamais été disciple se donner des airs de maître.
Quand vous allez chez un ami, sa bienveillance se manifeste dès le seuil de la maison, le portier vous reçoit avec un air gracieux, le chien remue la queue en signe de joie, un serviteur vient au-devant de vous, vous présente un siège, et tout cela se fait sans que le maître dise un mot.
Le maître d'école n'apprend à ses disciples que les préceptes de leur âge. Le poète est le maître d'école des adultes, il doit ne leur mettre sous les yeux que des exemples respectables.
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître.
S'inspirer d'un maître est une action non seulement permise, mais louable.
Dans le monde, on est toujours maître de son temps.
Être maître de soi, régler son âme et sa vie, surmonter l'orgueil, la volupté, le désespoir, sont des actes de vertu bien autrement héroïques qu'un mouvement de pitié, de générosité, de bonté même, bien qu'assurément la bonté, la générosité, la pitié soient des choses admirables.
Qui n'est pas maître de lui dans la bonne fortune ne le sera point dans l'adversité.
Le sage doit, comme Arachné, être maître de toute sa toile, pouvoir la projeter, la réabsorber, l'abandonner ou la refaire à chaque moment donné. Nous nous laissons trop souvent lier par les choses, le sage doit s'estimer plus qu'elles et s'affranchir d'elles.
Le faible d'un homme est l'endroit par où l'on peut s'en rendre maître.
Les femmes sont passées maîtresses en l'art de souffrir et de faire souffrir.
Maître, apprenez à votre élève à aimer tous les hommes, et même ceux qui le déprisent ; faites en sorte qu'il ne se place dans aucune classe, mais qu'il se retrouve dans toutes. Parlez devant lui du genre humain avec attendrissement, avec pitié même ; mais jamais avec mépris : homme, ne déshonore point l'homme.
Qu'est-ce qu'un petit-maître ? — Un petit être dont les discours ressemblent à de grandes sottises coquettement tracées par la main d'un calligraphe.
L'enfant lit beaucoup mieux dans l'esprit du maître que le maître dans le cœur de l'enfant.
Mieux vaut n'avoir pas de maître que de commander à tout le monde.
Le vrai maître est celui qui ne lâche pas son auditoire avant d'avoir été parfaitement compris.
Se rendre maître de soi-même, c'était connaître le plaisir de faire de soi un mécanisme obéissant aux ordres du cerveau. Seule cette maîtrise de soi permettait à l'homme d'être heureux et de reconnaître sa propre nature. Mais peu nombreux étaient ceux qui reconnaissaient jamais leur propre nature. Se laisser envahir par la pénombre des sentiments, ne rien faire contre l'assombrissement normal et ininterrompu de son affectivité, voilà ce qui plongeait l'homme dans le désespoir. Là où régnait la raison, dis-je, le désespoir était impossible.
Le Maître, c'est la vie elle-même, où nous sommes en état d'apprentissage permanent.
Quand le maître plaît, les leçons en profitent.
Pour être bon disciple, il faut être son maître.
Chacun est maître en sa maison.
Un maître doit toujours connaître ses sujets.
L'amour est souvent le travesti le plus gluant de la relation du maître avec l'esclave.
Il est un âge où l'on n'a plus pour voisin de table que le maître de la maison.
L'œil du maître fait plus que ses deux mains.
Quoi que fasse un maître, il a toujours raison.
Un maître qui est un crétin mérite le sort des crétins.
Deux maîtres servir nul ne le pourra, car un aimera et l'autre haïra.
Le temps est un maître impitoyable : il enseigne tout, même ce qu'on ne voudrait pas savoir.
Le temps est un grand maître et un mauvais élève.
Un maître raisonnable doit se faire servir avec la modération d'un homme qui n'use de ses serviteurs que pour la nécessité, et qu'il ne saurait lui seul tout faire, et qu'il doit n'exiger d'eux que ce qu'ils peuvent, ne les pas traiter avec hauteur, adoucir leur joug, avoir pour eux une affection sincère.
La plus parfaite éducation consiste à habituer le disciple à se passer de maître.
Quand le maître est dehors, les valets sont au diable.
On n'est pas libre lorsqu'on n'est pas maître de soi.
Habere non haberi (Être maître, non esclave)
Pour devenir le maître, il faut agir en esclave.
On n'est pas maître de son cœur.
Qui que tu sois, voici ton maître : Il l'est, le fut, ou le doit être.