Pleurer avec ceux qu'on aime est la ressource des opprimés.
Celui qui peut mettre l'opprimé à l'abri de l'injure et de l'offense, et qui néglige de prendre sa défense, est aussi coupable que s'il abandonnait ses propres parents, ses amis, ou bien sa patrie.
Le pouvoir tyrannique est un fardeau accablant qui pèse sur les oppresseurs autant que sur les opprimés.
As-tu à souffrir des mauvais traitements du méchant ? Rends grâces à Dieu ; remercie-le de ce que l'iniquité ne vient pas de toi, de ce que ton oppresseur n'est pas l'opprimé. Il vaut mieux être victime qu'auteur de l'oppression ; souffrir mille vexations ne doit pas paraître excessif, mais il faut trouver mille obstacles à en commettre une seule.
Plus je rentre en moi, plus je me consulte, et plus je lis ces mots écrits dans mon âme : sois juste, et tu seras heureux. Il n'en est rien pourtant, à considérer l'état présent des choses ; le méchant prospère, et le juste reste opprimé.
C'est le supplice des parvenus de la politique de se sentir inférieurs à ceux qu'ils oppriment.
Il y a des caractères dont l'indépendance est le premier besoin. Ceux-là s'accommodent volontiers de la solitude pour échapper à l'oppression des autres. Ils préfèrent payer la liberté par l'isolement. C'est leur droit, et je suis d'avis de le respecter.
Il ne faut pas respecter les idées des autres au point de faire taire les siennes. Ce serait les opprimer à leur tour.
Vous êtes libres de ne pas les écouter, mais ils sont libres de chercher à se faire entendre. N'opprimez pas les autres, de peur qu'ils ne vous oppriment.
Les natures les plus indépendantes, les plus rebelles, se laissent opprimer avec bonheur par l'amour.
L'injustice et la tyrannie aiment l'ombre, elles se cachent à ceux qu'elles oppriment.
La révolte est une ressource terrible, mais c'est la seule ressource qui reste en faveur de l'humanité dans les pays opprimés par le despotisme.
On a presque toujours vu dans les temps de troubles les opprimés réclamer pour eux la liberté, et une fois obtenue, la refuser à ceux qui étaient leurs oppresseurs.
Il est aussi absurde de se fâcher contre les hommes que contre les choses. Les choses nous résistent, nous gênent et nous oppriment, elles ne sauraient nous offenser ; elles ne nous voient pas. Les volontés humaines sont des forces de la nature, brutales et aveugles. Il faut lutter contre elles sans passion, comme on lutte avec l'eau et avec le feu.
Il y a quelque chose de pire encore qu'une majorité qui opprime, c'est une minorité qui se venge.
La tyrannie pervertit les hommes pour avoir le droit de les opprimer.
Au fond, je suis très tolérant pour les autres, à condition que j'obtienne le cercle enchanté où je puisse vivre de ma vie et passer l'éponge sur la vie du prochain. Je n'aime ni à contrecarrer ni à blâmer, je réclame seulement mon indépendance. La vivacité de mes réactions n'est que l'instinct de justice. Ne gênant personne, je ne puis souffrir d'être opprimé.
Qui ne veut pas batailler avec les choses est sûr d'être opprimé par elles, car les choses n'ont pas de générosité.
Vivre, c'est d'être à tout instant opprimé par mille obstacles absurdes.
Peut-on sans trembler opprimer ce qu'on aime ?
La Nature m'opprime, le monde m'accable, mon péché me tourmente, mais Dieu ne me laisse pas seul ; il m'éprouve, mais il est fidèle et juste ; cette vie est un train de guerre, il y en aura une autre pour la félicité.
Une opinion opprimée se signale presque toujours par un coup de poignard.
La basse calomnie cherche toujours des crimes à ceux qui sont opprimés.
Dans l'opprimé d'hier, l'oppresseur d'aujourd'hui.
Il est dur de rougir devant ceux qu'on opprime.
Je ne puis retirer mon secours aux opprimés, et refuser mon aide à ceux qui souffrent.
Partout en ce monde des puissants oppriment les faibles.
L'innocence est souvent seule contre les puissants, mais Dieu est avec elle ; et tôt ou tard, il amène son jour. Telle est la profonde persuasion d'une femme calomniée et opprimée.
À ceux qui se sentent opprimés par la solitude, il faut rappeler ceci : dans les moments les plus importants de la vie, nous serons toujours seuls.
La tyrannie est toujours faible et lente dans ses commencements comme elle est prompte et vive dans sa fin. Elle ne montre d'abord qu'une main pour secourir, et elle opprime ensuite avec une infinité de bras.
C'est une grande consolation, quand on est opprimé, de pouvoir se dire à soi-même, si on ne peut pas le prouver aux autres, que c'est injustement qu'on souffre.
Le parfum de la bonté se compose des misères des pauvres, et des angoisses des opprimés.
Les sots en entrainent d'autres, et de sots en sots, l'innocence et la vérité restent opprimées.
L'homme probe n'opprime point l'innocent ; l'honnête homme le défend.
Ne retiens pas la récompense de l'homme laborieux, garde-toi d'opprimer le pauvre.
Si chacun de nous se montrait toujours prêt à repousser l'injustice, à faire cause commune avec l'opprimé ; si tous s'entraidaient avec zèle, et regardaient comme leur le tort fait à autrui, le mal que font les méchants n'augmenterait pas au point où nous le voyons ; mais, toujours observés et justement châtiés, les méchants deviendraient plus rares ou disparaîtraient tout à fait.
Se venger en protégeant les opprimés, c'est une grande et glorieuse vengeance.
Le comble de l'injustice, c'est d'appuyer des actes pour forcer les opprimés au silence.
Le droit d'opprimer des captifs abattus est un plaisir encore pour qui n'en connaît plus.