Il ne faut jamais qu'un homme s'afflige par avance d'un malheur qu'il prévoit.
Citation de Abbé de Chaulieu ; Les lettres inédites de l'abbé de Chaulieu (1850)
Il ne faut jamais qu'un homme s'afflige par avance d'un malheur qu'il prévoit.
Les succès d'une femme ne sont pas complets s'il n'y a pas quelqu'un qu'ils affligent.
Nos amis s'affligent de nos malheurs et s'égayent de nos sottises.
Les affligés peuvent jouir de la nature, mais non du monde.
Il est plus facile de supporter ce qui afflige que ce qui déplaît.
L'affligé qu'on vient voir se fait plus gai, le visiteur se fait plus triste ; chacun d'eux franchit par charité la moitié de la distance qui les séparait tout à l'heure.
Le secours de la raison ne peut rien où la délicatesse du goût est affligée.
Il ne faut jamais affliger les meilleurs amis qu'on ait dans ce monde, ils sont si rares.
Le mariage en impromptu étonne l'innocence, mais ne l'afflige pas.
Rien n'afflige tant un envieux que d'entendre bien parler.
Un retour sur nous-mêmes, sur les maux qui peuvent nous affliger, nous inspire la compassion pour notre semblable. Ce sentiment est si fort et si naturel que l'homme chargé de crimes ne peut toujours s'y soustraire.
Ce qui s'atténue dans un cœur affligé, ce sont les préférences : on aime à peu près tout le monde de la même manière.
Il n'est rien de pire qu'un châtiment infligé par un coupable.
Prétendre qu'on ne souffre guère d'un malheur qu'on n'a pas mérité, c'est vouloir qu'on ne s'afflige point d'un œil qu'on nous crève parce qu'il était bon.
Quand tu me montreras l'Homme dont nul n'a médit, je commencerai à m'affliger qu'on ait médit de moi.
Le spectacle d'une force qui faiblit n'afflige que les grandes âmes, elle console les petites.
Bienvenue est la mort, quand elle visite les affligés qui l'implorent.
Celui qui a le loisir de chercher des fictions n’est pas très affligé.
Il n'est pas d'art plus difficile que celui de consoler les affligés.
Je vomis les cœurs rigides, les cœurs affligés de déceptions, fossilisés.
À quoi bon la fureur, ou pourquoi s'affliger ? Le sage doit souffrir ce qu'il ne peut changer.
Nous sommes exacts à compter les tribulations qui nous affligent ; le sommes-nous également à compter les péchés qui nous les attirent ?
La compassion est un amour qui s'afflige du mal de la personne qu'on aime.
Retrouver la paix après une tempête de l'âme est aussi délicieux pour l'homme affligé que, pour le riche goutteux, de « sucer un jarret de veau » après un long temps d'abstinence. Ni le bonheur, ni le jarret n'auraient, autrement, de saveur.
Il faut secourir aux affligés sans s'affliger.
Il ne faut pas affliger les bons cœurs en méprisant leurs éloges, il faut les remercier, leur sourire ; mais c'est le cas de serrer d'un cran le cilice intime de la modestie pour ne pas follement oublier qu'on n'est rien, qu'on ne sait rien.
Il faut éviter d'interroger quelqu'un sur ses malheurs, c'est l'affliger.
Je n'ose montrer à ceux qui m'aiment l'étendue de mes misères et de mes abattements parce que d'une part je les afflige, et que de l'autre j'ai honte. En sorte que je broie le soir dans mon lit un noir affreux, traînant mon boulet sans joie et sans espérance, et ayant le sentiment que je me consume sans utilité.
Toujours le mal est compagnon du bien, comme pour nous faire souvenir que nous ne devons ni trop nous réjouir du bien, ni trop nous affliger du mal.