Il est plus facile de supporter ce qui afflige que ce qui déplaît,
Prétendre qu'on ne souffre guère d'un malheur qu'on n'a pas mérité, c'est vouloir qu'on ne s'afflige point d'un œil qu'on nous crève parce qu'il était bon.
Pour une âme sensible le malheur même de ceux qu'elle ne connaît pas l'afflige.
Un grand cœur tend sa main à l'affligé, et avance sa main au nécessiteux.
Affliction : Processus d'acclimatation qui prépare l'âme à un autre monde plus amer.
Un positiviste peut être un honnête homme, mais, assurément, il est affligé d'un cerveau étroit ; avec la patience des taupes souterraines il peut creuser, pour une certaine classe de curieux, de profondes galeries d'érudition, mais il n'invente rien. L'imagination lui manque, et le goût et le sens critique. Dans mes jours gris, j'ai eu le malheur d'en connaître quelques-uns : pas une lueur dans leur physionomie, pas une inflexion reposante dans leur timbre de voix.
Aujourd'hui fut un beau jour, un de ces jours qui commencent doux et finissent doux comme une coupe de lait. Dieu soit béni de ce jour passé sans tristesse ! Ils sont si rares dans la vie ! et mon âme plus qu'une autre s'afflige de la moindre chose ! Un mot, un souvenir, un son de voix, un visage triste, un rien, je ne sais quoi, souvent troublent la sérénité de mon âme, petit ciel que les plus légers nuages ternissent.
La justice a le devoir de distinguer parce qu'elle punit ; la charité confond le coupable avec l'innocent, et dit à l'innombrable famille des affligés : Qui que vous soyez, vous dont l'âme est abîmée dans la douleur, venez boire à la source des consolations.
La bonne parole est empreinte de douceur et de paix ; elle console le cœur affligé. C'est dans la parole que réside tout le bien ; aussi a-t-on dit d'elle qu'elle est la vie de l'âme, c'est avec son souffle vivifiant que le Messie ressuscitait les morts.
Il ne faut jamais qu'un homme s'afflige par avance d'un malheur qu'il prévoit.
Les grandes afflictions semblent raccourcir les heures comme les grandes joies.
Les succès d'une femme ne sont pas complets s'il n'y a pas quelqu'un qu'ils affligent.
Nos amis s'affligent de nos malheurs et s'égayent de nos sottises.
Les affligés peuvent jouir de la nature, mais non du monde.
L'affligé qu'on vient voir se fait plus gai, le visiteur se fait plus triste ; chacun d'eux franchit par charité la moitié de la distance qui les séparait tout à l'heure.
Le secours de la raison ne peut rien où la délicatesse du goût est affligée.
Il ne faut jamais affliger les meilleurs amis qu'on ait dans ce monde, ils sont si rares.
Le mariage en impromptu étonne l'innocence, mais ne l'afflige pas.
Rien n'afflige tant un envieux que d'entendre bien parler.
Un retour sur nous-mêmes, sur les maux qui peuvent nous affliger, nous inspire la compassion pour notre semblable. Ce sentiment est si fort et si naturel que l'homme chargé de crimes ne peut toujours s'y soustraire.
Ce qui s'atténue dans un cœur affligé, ce sont les préférences : on aime à peu près tout le monde de la même manière.
Il n'est rien de pire qu'un châtiment infligé par un coupable.
Quand tu me montreras l'Homme dont nul n'a médit, je commencerai à m'affliger qu'on ait médit de moi.
Le spectacle d'une force qui faiblit n'afflige que les grandes âmes, elle console les petites.
Celui qui a le loisir de chercher des fictions n’est pas très affligé.
Il n'est pas d'art plus difficile que celui de consoler les affligés.
Je vomis les cœurs rigides, les cœurs affligés de déceptions, fossilisés.
Nous sommes exacts à compter les tribulations qui nous affligent ; le sommes-nous également à compter les péchés qui nous les attirent ?
La compassion est un amour qui s'afflige du mal de la personne qu'on aime.
Retrouver la paix après une tempête de l'âme est aussi délicieux pour l'homme affligé que, pour le riche goutteux, de « sucer un jarret de veau » après un long temps d'abstinence. Ni le bonheur, ni le jarret n'auraient, autrement, de saveur.
Il faut secourir aux affligés sans s'affliger.
Je comprends toute l'amertume de l'affliction que vous avez ressentie, et j'y dois sympathiser d'autant plus vivement, qu'il n'y a pas un degré de la douleur que peut nous causer la perte d'un des êtres de notre affection, que l'expérience ne m'ait appris à mesurer. J'ai toujours éprouvé que le temps et le silence étaient le seul remède. Or ce remède adoucit seulement, mais n'efface jamais les regrets profonds que le souvenir ne cesse de renouveler jusqu'à ce que la mémoire soit éteinte avec la vie.
Dieu nous envoie des peines et des afflictions pour exercer notre patience, et pour nous apprendre à compatir aux maux des autres.
Les afflictions ne sont souvent qu'une épreuve que l'amour de Dieu fait du nôtre.
Il ne faut pas affliger les bons cœurs en méprisant leurs éloges, il faut les remercier, leur sourire ; mais c'est le cas de serrer d'un cran le cilice intime de la modestie pour ne pas follement oublier qu'on n'est rien, qu'on ne sait rien.
Il faut éviter d'interroger quelqu'un sur ses malheurs, c'est l'affliger.
Le temps n'a pas d'ailes pour les cœurs affligés.
Je n'ose montrer à ceux qui m'aiment l'étendue de mes misères et de mes abattements parce que d'une part je les afflige, et que de l'autre j'ai honte. En sorte que je broie le soir dans mon lit un noir affreux, traînant mon boulet sans joie et sans espérance, et ayant le sentiment que je me consume sans utilité.
Un des plus grands maux affligeant l'humanité est l'ignorance.
On a vite fait de trouver un pourquoi aux malheurs qui affligent ceux que l'on n'aime pas.
Rien n'est plus violent que d'être affligé sans oser communiquer ses peines.
C'est un péché d'affliger les hommes quand on peut remédier à leurs maux.
La marque d'un bon cœur est de compatir aux maux de ceux qui sont affligés.
Ceux qui affligent certaines âmes sont les gardiens de leur vertu.
Quelle que soit la source de vos chagrins, ce serait une grande injustice de les faire retomber sur vos proches ; ce serait imiter ces animaux furieux qui se jettent sur tous ceux qui ont le malheur de les rencontrer. Ne confondez pas les innocents avec les coupables, et n'affligez pas les autres parce que vous avez des soucis. Quelle triste consolation, que de rendre malheureux ceux qui vivent avec vous ? Voyez cet homme qu'un revers imprévu accable, ou que la bile suffoque ; il ne rentre dans sa maison qu'avec toutes les marques de la fureur. L'œil en feu, l'air menaçant, les paroles foudroyantes à la bouche, il décharge son courroux sur tout ce qui se présente. Ce spectacle vous révolte et vous indigne ; gardez-vous donc d'agir de la sorte.
Ne mêlez jamais les reproches aux bienfaits, ne joignez non plus à votre présent des paroles tristes et affligeantes. La douceur des paroles vaut mieux que le présent même.
L'humanité nous porte à regarder tous les hommes comme nos frères, et à leur faire le plus de bien que nous pouvons quand ils ont besoin de nous. Cette aimable vertu est fondée sur la nature qui nous incline à nous intéresser en faveur de nos semblables. Il suffit qu'une personne paraisse émue et affligée pour nous émouvoir et nous attendrir en sa faveur. Les larmes d'un inconnu nous touchent avant même que nous en sachions la cause ; et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité, nous font courir à son secours par un mouvement naturel qui précède toute délibération.
Si la mort afflige les heureux, elle console les misérables.
La fortune dispose des hommes et les afflige à son gré.
Si, dans les maux qui nous affligent, nous pensons aux motifs de consolations qu'ils nous offrent eux-mêmes, nous les supporterons avec moins de peine. Mais, si nous ne nous occupons que de nos souffrances, si nous ne leur opposons pas ce qui doit les adoucir, nous ne verrons jamais aucun terme à nos douleurs.
On peut confier son affliction, mais il faut tenir secrète son infortune.
Le jeune homme est singulier par caprice, et il s'en réjouit ; l'homme fait l'est sans le vouloir et par contrainte, et il s'en afflige.
Evitez la compagnie de ceux qui affligent les autres