Mieux vaut mourir que supplier, supplier c'est s'abaisser,disait Victor Cherbuliez. Un philosophe et sociologue français, Alexis de Tocqueville, a écrit :
La plus grande maladie qui menace un peuple organisé comme le nôtre, c'est l'abaissement de l'esprit, l'anéantissement graduel des mœurs, la médiocrité des goûts. C'est de ce côté que sont les grands dangers de l'avenir.
Il n'y a rien de plus méprisable que d'envier la réputation d'autrui et d'abaisser son mérite.
Les grands de ce monde ont les oreilles aux pieds, il faut s'abaisser pour leur faire entendre ce qu'on souhaite d'eux.
Il y a deux manières d'être riche : élever son revenu au niveau de ses désirs ; abaisser ses désirs au niveau de son revenu.
Le médisant et l'envieux ne tâchent de s'élever qu'en abaissant les autres. Le médisant diminue ; il biaise ; il ne s'explique qu'à demi-mot : paroles à double entente, il prend de beaux prétextes. Combien honteuse est cette passion !
L'amour élève ou abaisse, il ne nous permet donc pas de rester nous-mêmes.
Ne pas ressentir d'abaissement par la misère, ou d'orgueil par la richesse, même supériorité de caractère.
Les expériences diverses sont comme des degrés qui doivent nous conduire de la profondeur de notre abaissement à la grandeur promise. Quelle solennité jusque dans l'ivresse du bonheur ! Quelle crainte de n'en point retirer les leçons voulues ! Car toute expérience mal faite est à refaire ; tout bien négligé est remplacé par un aiguillon plus pressant. Dieu ne permet pas qu'on s'arrête. Ô marteau divin, que vous êtes habile à forger les âmes sur l'enclume de la vie ! Mais il y a des âmes qui résistent, qui n'apprennent rien, qui font pour ainsi dire les expériences à rebours. La joie les conduit à l'égoïsme, la douleur à l'irritation, la vue même de leur misère à l'adoration de cette misère ; la vie pour elles est comme non avenue.
Le cœur d'un homme s'élève ou s'abaisse suivant la femme qu'il aime.
Il n'y a rien de si accompli au monde dont celui qui a l'âme assez basse pour envier la réputation d'autrui ne trouve moyen de diminuer le prix et d'abaisser le mérite.
La belle chose que l'égalité, quand, au lieu d'élever ce qui est petit, elle abaisse ce qui est grand !
Les Dieux punissent la fierté ! Il n'est point de grandeur que le ciel irrité n'abaisse quand il veut, et ne réduisent en poudre. Mais un prompt repentir peut arrêter la foudre toute prête à partir.
La plus grande maladie qui menace un peuple organisé comme le nôtre, c'est l'abaissement de l'esprit, l'anéantissement graduel des mœurs, la médiocrité des goûts. C'est de ce côté que sont les grands dangers de l'avenir.
L'homme, roi du foyer, s'il ne l'est pas s'abaisse, et lorsqu'on vit au pair déjà l'on est en baisse.
Il y a des hommes qui, n'ayant rien fait dans ce monde, emploient tout ce qu'ils ont d'intelligence à rabaisser ce que font les autres. Ils ne possèdent rien de plus précieux que leur malignité, et ils veillent religieusement sur leur mauvaise humeur comme la Vestale sur le feu sacré.
Chaque fois que nous nous faisons servir, prenons garde d'abaisser notre semblable et d'avilir en lui notre dignité.
Mieux vaut mourir que supplier, supplier c'est s'abaisser.
Il n'est pas mauvais aux vantards, de temps à autre, de leur rabaisser le caquet.
Il y a des gens qui grincent des dents lorsqu'ils entendent des vocables tels que singularité, désinvolture, dilettantisme, parce qu'ils savent qu'on cherche en les employant à rabaisser quelques qualités réelles qu'ils possèdent.
Certains ne sont sévères contre eux-mêmes que pour pouvoir plus librement rabaisser les autres.
Trop d'attachement à la sincérité lorsqu'on a du génie rabaisse.
II se mêle à une première douleur un indicible étonnement : on ne comprend absolument pas ce que nous veut cet hôte étranger. Il en est de même d'un premier remords. C'est quelque chose de si nouveau d'avoir à s'accuser, à abaisser un peu ce superbe moi, que la surprise suspend un moment la peine intense d'une pareille découverte.
Je veux tous les droits, mais avec tous les devoirs ; je veux toute la liberté, mais la liberté de chacun, ayant pour limite la liberté des autres ; je veux l'égalité, non pas ce ridicule rêve d'envieux qui voudraient tout abaisser sous un stérile niveau, mais l'égalité qui élève, l'égalité qui rétribue chacun selon ses œuvres, l'égalité devant la justice, l'égalité devant la loi. Je veux la fraternité, sans limites comme sans hypocrisie.
Qu'importent les abaissements quand on s'occupe de sauver sa vie !
En ce monde le pauvre est toujours la victime, celui qu'on abaisse et foule aux pieds.
On aime à abaisser celui qui s'élève trop haut.
C'est une chose indigne, lâche, infâme, de s'abaisser jusqu'à trahir son âme.
Que celui qui désire tout abaisser commence par s'abaisser lui-même.
Quiconque saura vivre de peu n'aura pas besoin de s'abaisser à mendier.
Le mérite qui se prône lui-même se fait grand tort, car on est toujours disposé à le rabaisser.
Ce qui relève l'homme, c'est ce qui l'abaisse.
Le grand ne s'abaisse pas devant son inférieur?