Demander pardon, c'est toujours convenir qu'on a tort, et il n'est pas permis à une personne sensée qui pense et qui sait réfléchir, d'avoir dit ou de faire des sottises.
Jean Baptiste Blanchard - Œuvre : Les maximes de l'honnête homme (1772)
Demander pardon, c'est toujours convenir qu'on a tort, et il n'est pas permis à une personne sensée qui pense et qui sait réfléchir, d'avoir dit ou de faire des sottises.
Si le plaisir de la vengeance semble doux, il coûte quelquefois bien cher ; et l'on gagnerait plus à surmonter son ressentiment par un pardon généreux, qu'à l'entretenir par des désirs de vengeance.
Ne craignez point de faire les premiers pas vers la réconciliation. Celui qui revient le premier, est, aux yeux de Dieu, le vainqueur le plus grand et le plus digne de la couronne immortelle destinée au pardon des offenses.
Si nous avons donné lieu à la haine qu'on nous porte, hâtons-nous de pardonner, pour réparer notre faute ; si nous n'avons aucun tort, pardonnons encore plus volontiers. N'est-il pas bien plus doux d'avoir à pardonner que d'avoir besoin de pardon ?
Si l'on savait quelle supériorité le pardon donne sur l'offenseur, on ne se vengerait jamais.
Il faut pardonner, quand soi-même on a besoin de pardon.
Nous devrions demander pardon à Dieu des actions qui nous font le plus d'honneur aux yeux des hommes.
Le pardon volontaire et gratuit est une surabondance de l'amour.
La charité est tout pardon, elle est aussi tout prudence ; elle se proportionne aux autres, elle n'importune pas même à bonne intention, elle est patiente.
Le pardon ôte à un ennemi le pouvoir d'altérer votre caractère ou votre repos.
L'âme supérieure n'est pas celle qui pardonne, c'est celle qui n'a pas besoin de pardon.
Nulle excuse à apporter, nul pardon à espérer.
Le pardon ne change point la mauvaise volonté d'un puissant malfaiteur.
Le pardon est la plus belle des vengeances.
La bonté et la miséricorde sont la véritable justice de l'homme, parce qu'il a sans cesse besoin lui-même d'indulgence et de pardon.
Rendre le mal pour le mal est une vengeance vulgaire qui nous fait descendre au niveau de ceux qui nous ont offensés et qui les venge eux-mêmes. La plus cruelle manière de se venger, c'est de se montrer supérieur à l'offenseur par la générosité, par le pardon, par des services rendus. Cette vengeance est celle des grands orgueils et des âmes élevées.
La confession de sa faute est la fille du pardon.
S'il t'arrive d'offenser quelqu'un, aie la noble humilité de lui en demander pardon.
On ne se préserve de la haine que par le pardon, lequel est une surabondance de l'amour.
Les pardons créent l'indulgence, mais l'indulgence tient de la pitié plus que de l'amour.
Qui demande pardon reconnaît ses torts.
Au pardon des injures s'ajoute parfois l'injure du pardon.
Tu l'es rancunier, vieille savate, j'te demande humblement, t'entends, humblement pardon !
Pardonner tout aux autres et rien à soi-même, c'est le meilleur moyen pour n'avoir besoin du pardon de personne.
Si la vengeance est le plaisir des sots, le pardon est le plaisir des âmes humaines.
On a vu des femmes oublier un bienfait, il en est peu qui oublient une offense. Les femmes ne pardonnent généralement qu'après qu'elles se sont vengées, et encore n'est-il pas bien prudent à un homme de dormir sur ce pardon-là.
Le vrai pardon d'une femme ne commence qu'à l'oubli, et l'oubli ne vient chez elle qu'avec l'indifférence ; l'indifférence, suprême et implacable vengeance de la femme aimée et offensée.
Défie-toi de la femme qui a le pardon facile, le pardon d'une femme se paye d'autant plus cher qu'on semble l'obtenir pour rien.
Une femme qui a fait une faute essaye presque toujours, avant de la confesser, de s'en faire demander pardon, et souvent elle y parvient.
On doit le pardon à tout homme qui confesse sa faute, et se rend à discrétion.
Il y a des pardons qui offensent, des pardons qui gravent l'injure au lieu de l'effacer.
L'ahiṃsā (la non-violence) est l'extrême limite du pardon.
Pardonner à qui demande pardon est facile, mais pardonner à qui ne le demande pas, à qui s'opiniâtre dans sa malice, à qui abusera de votre douceur, et la retournera contre vous, voilà le difficile.
Une femme ne pardonne aisément aux autres femmes que les péchés qu'elle peut encore commettre : il est prudent de se montrer indulgent pour les autres, quand on court le risque d'avoir soi-même besoin de leur pardon.
Chez certaines âmes, plus hautaines que tendres, le pardon est une forme polie, une sorte d'euphémisme du mépris.
Un pardon accordé trop facilement occasionne la répétition d'une faute.
Un mari heureux dans son couple, mais qui trompe son épouse, n'est pas digne du pardon.
Si le pardon des injures coûte d'abord, car il faut l'avouer, rien n'est peut-être plus difficile au cœur de l'homme, on en est bien dédommagé par la paix, la tranquillité, le contentement, qui suivent ce généreux sacrifice.
On est comme on est, et je préfère avoir à vous demander pardon que de ne point faire de fautes.
Demander pardon est le seul remède qui puisse ramener quelque tranquillité dans une âme fautive.
Le pardon descend des mains mêmes de Dieu.
Qui demande pardon fait amende honorable.
Le pardon est une chose humiliante quand il n'est pas la réconciliation de tout l'être qui l'accorde.
Le pardon des offenses passe pour esprit de charité.
Quand on ne me demande pas pardon, je ne pardonne jamais.
On demande pardon parce qu'on aime, et on aime davantage parce qu'on se sait pardonné.
Demander pardon est très doux, l'obtenir, plus encore.
Qui commet une faute et s'en repent est près du pardon.
L'amour et le pardon sont descendus du ciel.
Il faut savoir être trompé quand on aime ; je lui demanderai pardon, elle me reprendra !
Le pardon devient aussi parfois une vengeance.
Pardonner de véritable pardon n'est pas obéir à un commandement de religion.
Certains imaginent des offenses pour montrer la grandeur de pardons tout aussi imaginaires.
Un pardon sans oubli est une vengeance sournoise.