La pitié qui n'a pas d'esprit est indiscrète et cruelle à l'égal de la méchanceté.
Il est une pitié coulante et sans réaction qui, en dépit des apparences, n'est qu'un aspect de la bestialité.
Ayons des trésors de pitié pour les vicieux, pour les méchants, pour les déchus. Si la charité les oubliait, elle renierait la plus belle part de sa mission.
L'homme qui ne connait pas la pitié vit en dehors de l'humanité.
Certains hommes vous donnent leur amitié comme ils feraient l'aumône à un pauvre, par une sorte de pitié bienveillante et sans se soucier le moins du monde de la vôtre en retour.
La pitié est un sentiment si énergique qu'il est des circonstances où elle nous poursuit longtemps après que nous lui avons résisté. Il y a en nous comme une voix secrète qui nous reproche la dureté de notre âme ; nous retournons alors, par une pente irrésistible, vers l'être malheureux que nous avions délaissé, et nous nous plaisons à réparer les suites d'un injuste abandon.
Le vocabulaire d'un politicien est fort restreint ; le mot pitié n'y figure pas, entre autres.
La pitié des femmes pour les femmes ressemble à la haine, et la pitié des hommes pour les femmes est le réverbère de l'amour.
Les femmes ont généralement peu de pitié les unes envers les autres pour les fautes du cœur.
La pitié, chez la foule, se réduit le plus souvent à une larme ou à une obole.
Tout ce qui souffre doit appeler d'abord la pitié, la réflexion ensuite.
La pitié est douce parce qu'en se mettant à la place de celui qui souffre, on sent pourtant le plaisir de ne pas souffrir comme lui. Elle est douce encore par le bon témoignage que la conscience nous rend, et par la récompense que la vertu porte avec elle.
Quel est l'homme essentiellement malheureux qui ne se sente soulagé par la prière ? L'athée, s'il en existe, s'écrie dans l'adversité : Non Dieu, ayez pitié de moi !
La pitié peut naître de l'affliction comme du mépris, il est des pitiés impitoyables.
Envie et pitié, chacun porte en soi ces deux sentiments diamétralement opposés ; ce qui les fait naître, c'est la comparaison involontaire, inévitable de notre propre situation avec celle des autres ; selon que cette comparaison réagit sur chaque caractère individuel, l'un ou l'autre de ces sentiments devient une disposition fondamentale et la source de nos actes. L'envie ne fait qu'élever, épaissir et consolider le mur qui se dresse entre toi et moi ; au contraire la pitié le rend mince et transparent, parfois elle le détruit de fond en comble, et alors s'évanouit toute différence entre moi et les autres hommes.
La seule pitié est le principe réel de toute libre justice et de toute vraie charité.
La pitié, seul fondement de la morale, nait du sentiment de l'identité de tous les hommes et de tous les êtres, et doit s'étendre aux animaux.
La pitié, qui veut le bien d'autrui, elle va jusqu'à la générosité, la grandeur d'âme.
Il y a des esprits légers qui, en s'occupant de petites choses, et en y mettant leur cœur, cherchent l'amusement dans la piété même.
Une chose très pénible à constater quand on a beaucoup souffert, c'est d'avoir perdu de sa pitié.
Des débris de ton cœur fais de la miséricorde et de la pitié.
Autant la pitié est douce quand elle vient à nous, autant elle est amère, même dans ses secours, quand il faut l'implorer.
Les grandes douleurs ont quelque chose de sacré, la pitié même les profane par sa présence.
Ceux qui ont de la pitié pour les bêtes en ont encore plus pour les hommes.
La pitié dispose le cœur à une autre passion ; elle le conduit imperceptiblement de la compassion à l'amitié, et de l'amitié à l'amour, par une pente nécessaire où l'âme ne se peut retenir, et où elle s'abandonne avec joie, au milieu même de la douleur.
Une pitié passagère et languissante n'est pas de la bonté, car la notion de bonté ne se conçoit même pas, si elle n'est complétée par celle d'énergie.
La pitié marche quelquefois sur les talons de la colère.
Si j'étais Dieu, j'aurais pitié du coeur des hommes.
L'État, depuis dix ans, est sans pitié pour les honnêtes gens, et sans énergie contre les malhonnêtes.
La pitié est dans les entrailles comme la tendresse est sur la peau.
N'avoir pas pitié de soi-même est le commencement de la cruauté envers autrui.
Avoir pitié, c'est se sentir égal à une autre créature humaine qui souffre.
La pitié est proche parente de l'amour.
La pitié est la qualité de l'âme qui dirige sur les malheureux le sentiment de la bienveillance.
La pitié sans orgueil n'appartient qu'à la femme.
Pieux d'amour ou d'amitié, vois-tu, d'un cœur de femme il faut avoir pitié !
La pitié n'est souvent qu'un remords de la dureté.
Pas de pitié pour qui refuse la grâce, pas d'excuse aux péchés de l'esprit !
Pas de pitié : Les affaires sont les affaires.
En matière de crime, il faut fermer la porte à la pitié.
Celui qui a pitié du pauvre prête à Dieu?