Les citations refus.

Quelquefois le dédommagement qu'on vous accorde après un refus vaut mieux que ce qu'on vous a refusé.

Ne formulez jamais de refus qu'entre deux mots courtois appuyés d'un gracieux sourire, car un homme de cœur ne saurait trop adoucir la pénible impression que cause toujours une espérance déçue.

Les fausses promesses irritent plus que les francs refus.

Un honnête homme craint toujours un refus auquel souvent il est plus sensible qu'au plaisir d'une grâce accordée.

Qui désire peut échouer ; qui demande peut essuyer un refus.

Il y a tant d'humilité dans certaines demandes qu'un refus eût froissé un cœur ému.

Il suffit souvent du refus d'un léger service pour effacer le souvenir de grands bienfaits.

Refus des distractions, marque du besoin d'être distrait.

Les grandes concessions ne font pas toujours oublier les petits refus.

Il est bon de se méfier du refus des avides.

Il faut aimer de Dieu ses dons et ses refus, aimer ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas.

Un refus contredit par l'accent peut devenir un encouragement ; le vrai est dans l'involontaire.

Le refus n'a rien de pénible pour celui qui s'y attend.

Les femmes pardonnent tout à un mari qui leur donne ce qu'elles veulent, mais au moindre refus, de combien de torts ne se souviennent-elles pas dans un instant !

Un prompt refus affaiblit la déception.

Un consentement accordé de mauvaise grâce n'est guère autre chose qu'un refus honnête.

Un cœur fier ne s'expose pas deux fois au refus et ne marchande pas son abdication.

Attends pour demander d'être prêt au refus.

Ne soyez point prodigue en refus, mais ne les révoquez jamais.

Les oublis et les refus de la politesse sont des injures.

Qui demande sans rougir ne trouve rien d'offusquant dans le refus.

Faire attendre un tout petit service est plus maladroit qu'en refuser poliment un gros ; car pour le refus, il peut y avoir des raisons sérieuses ; pour le retard, il semble y avoir que peu de bonne volonté.

Attends pour désirer d'être prêt au refus, car l'homme de désir sera toujours confus.

L'ami qui, après le refus d'un prêt, sait nous aimer autant qu'avant, cet ami-là s'est élevé haut sur l'échelle de l'amitié.

Demander, c'est prendre un risque, celui du refus ou celui d'être comblé.

On accompagne souvent la miséricorde de tant de dureté envers les malheureux, en leur tendant une main secourable ; on leur montre un visage si dur et si sévère, qu'un simple refus eût été moins accablant pour eux qu'une charité si sèche et si farouche ; car la pitié, qui paraît touchée de leurs maux, les console presque autant que la libéralité qui les soulage.

Il y a des manières de refuser qui font perdre au refus ce qu'il a de dur et d'offensant.

Un refus fait de bonne grâce appelle plutôt la reconnaissance qu'un service rendu de mauvaise humeur. En certaines choses, la forme vaut mieux que le fond.

Un prompt refus vaut mieux qu'une vaine espérance.

Vous vous plaignez de la tenace importunité du mendiant, il n'a que cette arme contre vos impitoyables refus.

Lorsqu'une femme galante repousse les prétentions d'un homme, il ne voit là qu'un caprice outrageant pour lui ; il s'irrite et se venge. Quand, au contraire, une femme honnête, soit pour rester chaste, soit pour demeurer fidèle à un sentiment antérieur, refuse de céder aux sollicitations d'un amant, l'amour-propre du rebuté ne souffre pas ; il honore la cause du refus dont il se plaint ; son cœur seul est atteint, et le cœur pardonne. Il n'est pas rare de voir ces amants éconduits devenir les amis les plus dévoués de la belle insensible.

Le silence est un refus d'appartenir.

Qui demande plus qu'on puisse lui donner doit s'attendre à un refus.

Une manière de persuader est d'utiliser à bon escient la force du refus.

Quand il vous sera demandé quelque chose que vous ne sauriez faire, refusez net, en ne laissant aucune fausse espérance ; puis accordez promptement ce que vous voulez octroyer : vous acquerrez ainsi la grâce du refus et la grâce du bienfait, double loyauté qui relève un caractère.

Un homme, mécontent d'un refus, attend le moindre incident malheureux pour se venger.

En amour, comme en amitié, il est dur d'essuyer un refus.

Un refus obligeant gagne plus le cœur qu'une grâce accordée à force de prières.

Il est aussi louable de refuser avec raison que de donner à propos. Si vous ne pouvez pas accorder ce que l'on désire, qu'on voit qu'il vous en coûte pour refuser, diminuez la honte du refus par des paroles gracieuses, et adoucissez ce qu'il a de désagréable, par la peine qu'il paraît vous faire à vous-même.

Le fond de la vie est un inexorable refus, et tout se termine par la victoire de quelque chose de sourd, d'implacable et de morne, que l'homme appelle, selon le cas, le destin ou le devoir.

Travaille sur ton cœur et, quoiqu'il en soupire, attends pour demander d'être prêt au refus.

Toujours une prière timide entraîne un refus.

On obtient rarement ce qu'on demande en prenant de l'humeur au premier refus.

Rends quatre-vingt-dix-neuf services à ton ami, et refuse-lui le centième : il ne se souviendra que de ton refus.

Un don sans amour ne vaut guère mieux qu'un refus, quand bien même il donnerait tous les diamants de l'Asie.

Un prompt refus trompe moins qu'une promesse vile.

Quand on refuse quelque chose ce n'est pas le refus qui choque, ce n'est que la manière de le faire.

Les refus, les échecs, les insuccès, les déboires, ne font plaisir à personne ; mais on en accepte la chance, parce qu'on tient beaucoup au gain et à la victoire, qu'on a beaucoup d'intérêt et de vanité.

Le merveilleux naît du refus d'une réalité.

Obligez cent fois, refusez une, on ne se souviendra que du refus.

Un galant homme n'abandonne pas la femme qu'il poursuit pour être refusé, pourvu que ce soit un refus de chasteté, non de choix.