Heureux l'homme quand ses repentirs ne sont pas des remords ; quand ils ne sont que de vains regrets appliqués à des illusions perdues, à des espoirs trompés !
La pénitence, l'étymologie l'indique, est le cœur étreint par le repentir (pænitentia tenet).
Heureux le coupable qui prête attention au cri salutaire de sa conscience ! tout n'est pas perdu pour lui : la douleur morale peut encore le ramener au bonheur en le ramenant à la vertu par le repentir.
Le repentir mérite-t-il l'absolution ? — Oui, puisqu'il ne se la donne jamais.
Le repentir est une lanterne... attachée derrière le dos.
L'âme de la femme a l'ouïe assez fine pour entendre la voix du repentir ; l'âme de l'homme a l'ouïe plus dure, et ne comprend guère que la voix des châtiments.
Le repentir, c'est le remords accepté.
Le repentir est le compagnon de la libéralité hâtive.
Chose triste à dire ! on voit peut-être moins souvent encore des femmes galantes se repentir de ne pas avoir suivi le droit chemin, que d'honnêtes femmes éprouver un vague regret de ne pas les avoir imitées.
Où la colère a semé, c'est le repentir qui recueille.
Il y a des gens qui font le mal aujourd'hui avec la bonne intention de s'en repentir demain.
Dieu attache un grand prix à notre repentir ; mais les hommes ne sont pas obligés d'en tenir compte, puisque ce n'est pas à eux qu'il s'adresse.
Le cœur de l'homme est une maison qui change de locataire à chaque saison : l'amour l'occupe au printemps ; les désirs en été ; les plaisirs en automne, et le repentir en hiver.
Notre repentir n'est pas tant un regret du mal que nous avons commis qu'une crainte de celui qui peut en résulter pour nous.
Un repentir coûte plus que vingt paroles d'abondance.
À repentir tardif la honte en est le fruit.
Un repentir sincère mérite d'être encouragé.
Il nous arrive si souvent de nous repentir de ce que nous avons pensé, que ce doit être en bien des occasions un motif de ne pas dire tout ce que nous pensons.
Quand on s'abandonne à l'irréflexion, on doit s'attendre à passer par le repentir et les regrets souvent bien amers.
Tous les océans ne laveraient pas une faute morale sans le repentir.
Plus longue est notre vie, et plus nos repentirs, bourreaux de nos vieux jours font de nous des martyrs.
Répondre pour un autre, c'est aller au-devant du repentir.
Les gens sujets aux emportements sont aussi très sujets au repentir.
Toute partie qu'on ne joue qu'une fois, et qui n'a point de seconde manche, m'effraye. C'est, par parenthèse, ce qui m'a le plus souvent empêché de tenter le mariage quand l'occasion était là. J'ai toujours craint de me tromper peu ou prou, de ne saisir que mon rêve et de me repentir inutilement.
Le repentir est un jugement que l'on donne contre soi-même.
Qui juge avec trop de précipitation court au-devant de l'erreur et du repentir.
Il n'y a pas au monde un péché que Dieu refuse de pardonner à qui possède le vrai repentir.
Dieu juge votre repentir, et il m'inspire la pénitence que je dois vous infliger.
L'avantage de la foi, c'est le repentir. C'est comme le plein d'essence dans la voiture. Le repentir donne de nouvelles forces pour rouler.
Ah ! la belle chose que le repentir ! On est si convaincu de ne plus recommencer !
En fait d'esprit, qui ne s'est trompé ? En fait de cœur, qui ne s'est repenti ?
Le repentir lave la faute sans relever en nous la confiance.
Conditionner le pardon au repentir, c'est perdre le sens profond du pardon qui est un pari sur l'humain.
Le repentir est la grâce de l'amour.
Le remords pleure le repos perdu, le repentir pleure le devoir méconnu.
Un beau repentir fait pardonner toute espèce de faute.
Le repentir, beau temps après la lune rousse, redonne à nos vertus une nouvelle pousse.
Dieu ressent peut-être moins de joie de la persévérance du Juste que du repentir de l'Impie.
Le remords est une impuissance, il recommencera sa faute. Le repentir seul est une force : il termine tout.
J'abhorre les regrets, et les repentirs inutiles.
Un projet qu'on n'a pas laissé mûrir est toujours promptement suivi du repentir.
Dieu est comme un père tendre pour qui le repentir douloureux de ses enfants est un chagrin de plus.
Après l'amour, le repentir.
La libéralité précipitée, qui vient du caprice ou d'une saillie d'humeur, mène toujours le repentir après elle.
Le repentir balaye le péché.
La repentance est au repentir ce que la pénitence est à la peine.
Le repentir est la planche qui nous reste après le naufrage.
Rien n'est si pénible que des repentirs qui mâchent à vide ; il est sage de leur préparer d'avance de l'aliment.
Le repentir naît où les passions meurent.
Rien n'obtient le pardon plus promptement que le repentir.
On aime toujours le repentir quelque tard qu'il arrive.
Un repentir tardif, fruit des grands crimes, est le dernier supplice dont le ciel punit l'orgueil des hommes.
L'homme, surtout celui qui a le teint fleuri, prend si facilement le repentir pour la vertu, les résolutions pour les actions, les fleurs pour les fruits. C'est ainsi qu'aux branches dépouillées du figuier, on voit pousser des apparences de fruits qui ne sont encore que les enveloppes des fleurs.
Méfions-nous de la colère, le repentir la suit à pas précipités.
Le repentir est un nouveau baptême.
Il y a dans l'aveu de certaines fautes plus d'hypocrisie encore que de repentir.
Les femmes repenties peuvent rarement souffrir celles qui n'ont pas eu besoin de se repentir pour être vertueuses.
L'on ne peut espérer de conversion là où il n'y a pas de repentir.
Pardonner à autrui avant le repentir est une immoralité.
Le repentir sincère nous donne des larmes, le remords déchirant n'a que des pleurs.
Le vrai repentir chérit ses larmes.
Rien n'est si près d'une faute que le repentir de l'avoir faite.
Le repentir ne suffit pas, il faut réparer le mal par de bonnes œuvres.
Une prompte confiance amène un prompt repentir?