Pour le chrétien, le sommeil n'est qu'un temps d'arrêt dans le travail ; il ne dort que pour mieux reprendre sa tâche.
Le chrétien qui refuse de pardonner n'est plus chrétien que de nom : il a fait un premier pas vers l'apostasie.
Aux yeux du chrétien, le malheur est un marchepied qui peut élever l'homme jusqu'au ciel.
Pour le moraliste chrétien, le mot désespoir exprime deux faits psychologiques : l'égarement de la raison et le manque d'espérance en Dieu.
Veux-tu bien t'orienter pendant la traversée de la vie ? Consulte souvent la croix : tu ne saurais trouver de meilleure boussole.
La croix est l'étendard et le bouclier du chrétien.
La religion de l'honneur a son dieu toujours présent dans notre cœur. D'où vient qu'un homme qui n'est plus chrétien ne fait pas un vol qui serait inconnu ? L'honneur invisible l'arrête.
Tous ceux qui veulent s'enrôler sous l'étendard de Jésus-Christ doivent d'abord déclarer la guerre à leurs vices et à leurs passions. C'est en vain que l'on prend le titre de chrétien, si l'on ne travaille à se sanctifier et à corriger ses mœurs ; si l'on n'est doux, affable et débonnaire.
Les chrétiens n'ont qu'un Dieu, maître absolu de tout, de qui le seul vouloir fait tout ce qu'il résout.
Un chrétien ne craint rien, ne dissimule rien ; aux yeux de tout le monde il est toujours chrétien.
Toute la vie du chrétien sur la terre est une milice continuelle et une course vers le but de la perfection.
Tout chrétien est né grand, parce qu'il est né pour le ciel.
Un bon chrétien aimera toujours mieux être enclume que marteau, volé que voleur, meurtri que meurtrier, et martyr que tyran.
Le cœur du vrai chrétien est une fête continuelle ; il jouit plus de ce qu'il se refuse que l'incrédule ne jouit de ce qu'il se permet.
Le chrétien se regarde toujours comme un voyageur qui passe ici-bas dans une vallée de larmes, et qui ne se repose qu'au tombeau. Le monde n'est point l'objet de ses vœux, car il sait que l'homme vit peu de jours, et que cet objet lui échapperait vite.
La religion chrétienne sera toujours le plus solide appui de tout gouvernement assez habile pour savoir s'en servir.
La mort, pour le chrétien, n'est qu'un court et paisible sommeil au sein d'une grande espérance.
O douleur, tu n'es pas un mal ! mot sublime dans la bouche d'un chrétien qui voit la vie à travers les ombres de la mort.
Le christianisme a seul le privilège de s'approcher des vraies douleurs sans les importuner, sans les blesser ; il a le don merveilleux de consoler. Je ne veux d'autre preuve de sa divinité, car Dieu seul peut essuyer les larmes de l'homme.
La rose qui fleurit sur l'églantier est un admirable symbole des consolations que l'âme chrétienne éprouve au sein des tribulations.
Epreuve et expiation ! Ces deux mots, qui appartiennent à la langue chrétienne, expliquent l'énigme de la vie.
Le Christ est, personne ne peut le contester, le restaurateur, le réformateur du genre humain. Qu'on veuille bien méditer le sens de ces beaux mots de la langue chrétienne, on y trouvera de ravissantes profondeurs.
Dieu s'est humanisé pour nous diviniser. Les mots humain, humanité figurent au rang des plus beaux mots de la langue chrétienne. Quel honneur pour le genre humain d'avoir pour chef un Dieu qui s'est fait homme, d'avoir reçu la visite de son Dieu dans la personne de Jésus-Christ !
L'union de l'homme avec Dieu, de la nature divine avec la nature humaine, est l'éternel problème de la philosophie. Si l'on n'admet pas la solution chrétienne de ce problème, on ne le résout pas, ou l'on tombe nécessairement dans la confusion du fini et de l'infini.
Dieu est amour, Dieu est charité. Ce mot explique tout, en restant un mystère. C'est là le caractère des mystères chrétiens, y compris l'Eucharistie. Dieu est l'aliment des êtres, l'aliment qui donne la vie, l'aliment qui l'entretient et la répare, le remède qui la guérit. (Sacrements)
Ce qui n'était dans l'ancien monde qu'un vain élan, un effort inutile, le supplice de Tantale, est devenu, depuis le christianisme, une consolante réalité. Le Christ a vaincu ; sa mort a conquis à l'homme les horizons infinis qui faisaient son noble tourment. La Foi, l'Espérance et la Charité ont renouvelé la face de la terre.
L'esprit qui sait voir et observer se montre rarement indulgent, à moins d'appartenir à un très grand chrétien.
Une fortune écornée par des actes de charité est pour le chrétien ce qu'est pour le soldat un drapeau troué de balles.
Pour le chrétien, le remords n'est ni le juge qui condamne, ni le vengeur qui punit, mais l'auxiliaire qui relève.
Il y a dans la vie du chrétien une consolation à chaque douleur, un baume à chaque blessure, une palme à chaque combat ; mais les jours de l'impie ne peuvent être qu'une longue orgie, ou un long accès de désespoir, et il ne saurait échapper aux tortures du cœur de l'homme, qu'à la condition d'en renier les devoirs et d'en abdiquer la dignité.
Mes Pères, la foi se perd, l'univers chrétien s'est enfoncé si profondément dans l'oubli que son naufrage ne fait même plus de vagues. Accrochés à quelques épaves, débris de croyances, souvenirs flottants, nous attendons que vous veniez nous tirer de cette désagréable situation, au besoin en marchant sur les eaux.
Le chrétien qui au nom de la religion reste fidèle à sa femme, non seulement savoure un bonheur pur et inconnu aux âmes ordinaires, mais encore conserve sa jeunesse et sa santé. L'idéal est le seul conservateur des charmes du corps, et c'est même un des meilleurs médecins que Dieu ait créés.
Les chrétiens, que sont-ils, sinon des Gentils convertis par des apôtres de Judée ?
Là est la grandeur de la femme chrétienne : elle exige d'un homme qu'il sache souffrir, mourir, s'il le faut, pour l'honneur, la gloire, la justice, la liberté, absolument comme son Dieu est mort pour les hommes ! Une femme ordinaire, sans être pour cela une âme dégradée, féliciterait son mari d'avoir pris la fuite dans une bataille, pour venir l'embrasser et apporter la becquée à ses petits.
Sous l'haleine de Dieu, principe de tout bien, l'infiniment petit fait les plus grandes choses. Que le faible ait donc foi dans la cause des causes ; humble, actif et joyeux, tel est le vrai chrétien.
Chrétien, l'on se demande : Où vais-je ? Philosophe, on se dit : Que sais-je ?
Il n'est pas d'âme si chrétienne qui ne recèle dans ses replis quelque sentiment anti-chrétien.
Le chrétien est un agneau qui devient un lion pour combattre l'injustice.
Jusqu'à son dernier soupir il fut gai et drôle. La joie chrétienne lui apparaissait comme un défi à la malheureuse condition de l'homme sur la terre !
Les hommes qui rassemblent toutes les forces de leur cœur dans l'humanité atteignent la plus grande étendue et la plus sublime expression de l'amour. « Aimez-vous les uns les autres » est la loi du Christ. Le Christ, c'est l'amour crucifié. Le cœur est l'autel du christianisme ; mais c'est surtout celui de l'humanité. Si tu n'as point de cœur, tu n'es pas un chrétien, bien plus, tu n'es pas un homme. Vous qui tremblez devant la dissolution de notre Société et cherchez partout de quoi relier son faisceau rompu, voulez-vous savoir ce qui peut la sauver : c'est du cœur, du cœur, et toujours du cœur !
La souffrance à l'âme chrétienne : Je te veux le matin, je te veux le soir, je te veux à toute heure, je te veux quand je te veux.
Que de fervents chrétiens dans le succès seraient des âmes tièdes dans le sacrifice !
La charité, dans le chrétien, est une onction qui adoucit bien des choses ; et qui, en les adoucissant, les approche de ce lieu tranquille où siège la vérité.
Un vrai chrétien est une apologie complète du christianisme.
Avant d'entrer dans la vieillesse, souvent aussi dans la vie chrétienne, l'homme traverse une sorte de tunnel mystérieux plein de dangers.
Le salut est le vrai bonheur d'un chrétien, il n'y en a pas d'autre.
Le philosophe cherche Dieu et le contemple dans les ouvrages de la nature ; le véritable chrétien, dans les effets de la grâce sur lui, dans les biens qu'il en a reçus, et dans ceux qu'il espère.
La charité est le diadème du chrétien, c'est là le royal manteau qui nous fait reconnaître pour les vrais disciples de Jésus-Christ.
Ne quitte jamais les pratiques nécessaires pour rester chrétien, quelle que soit d'ailleurs la situation de ton âme ; ce sont des liens qui vous retiennent encore, et qui font que Dieu jette au moins sur vous quelques regards de compassion.
Il y a en faveur de la vérité un argument universel à la disposition de chacun et de tous les moments, c'est le bonheur intérieur, mais visible dont jouit le chrétien sincère.
Chez les chrétiens les mœurs sont innocentes, les vices détestés, les vertus florissantes.
Un chrétien ne craint rien, ne dissimule rien, aux yeux de tous il est toujours chrétien.
Ah ! mon ami, tu ne sais pas combien il faut de force d'âme pour être dans le monde un chrétien, un homme digne du nom de fidèle.
Quand viennent pour un chrétien les jours mauvais de la vie, quand il se trouve aux prises avec de graves infirmités, c'est pour lui le moment de remonter, par la pensée, les jours passés, d'évoquer le souvenir du bien ou du mal qu'il a fait : du mal, pour s'en repentir de plus en plus ; du bien, pour y puiser des motifs de consolation et de soulagement dans l'affliction présente.
L'exercice de la conformité de notre volonté à celle de Dieu est le trésor du chrétien.
Le salut des chrétiens dépend de la bonté et du zèle des prêtres. Un bon prêtre est un grand trésor.
Le moindre chrétien, qui fait un sacrifice sérieux à son Dieu, vaut mieux que cinq évêques.
L'humilité est une vertu chrétienne, qui nous fait sentir notre néant devant Dieu.
La mortification nous approche de Dieu, par cela même qu'elle nous éloigne des plaisirs des sens. Voilà pourquoi les saints disent que la mortification est la mesure de l'avancement et de la perfection du chrétien.