Vous avez deux tribunaux devant lesquels vous devez passer, la conscience et le monde. Vous pouvez échapper au monde, mais vous n'échapperez pas à votre conscience.
Quand nous commençons à acquérir la conscience de nous-mêmes, nous devons momentanément, en apparence, sacrifier la fraîcheur et la vivacité juvéniles de nos sentiments pour les mûrir par la réflexion et l'expérience.
La conscience, juge intérieur du bien et du mal, est l'âme satisfaite ou mécontente de nos actions : sa joie nous paye comptant du sacrifice fait au devoir ; sa tristesse nous en fait expier d'avance la violation.
La conscience est libre : on ne peut rien sur elle ; quand la bouche obéit, l'âme est encore rebelle.
La conscience ressemble aux facultés de l'esprit, elle a besoin d'éducation. En l'exerçant, on lui apprend à voir plus juste.
Il n'est rien de plus difficile pour l'homme que de maintenir longtemps sa conscience en parfait équilibre sur la corde raide de l'honnêteté absolue.
La conscience que l'on contraint à marcher courbée sous le poids d'une fausse accusation entre bientôt en révolte contre elle-même et ne tarde pas à faire le sacrifice de sa pureté.
L'amour ne devrait pénétrer dans le cœur qu'en passant par la conscience.
La conscience est souvent citée au tribunal de la raison, mais elle y est rarement entendue.
Y a-t-il conscience et conscience ? — Oui, il y a celle qu'on a, et celle que les autres doivent avoir.
À quoi sert la conscience ? — Elle sert après, à donner des remords.
Une mauvaise conscience n'est souvent que le résultat d'une bonne mémoire.
Jusqu'à quel point faut-il se lier ? — Jusqu'à ce que le nœud se fasse sentir.
Il n'y a pas de chef-d'œuvre d'art qui vaille une conscience raffinée, même en pure perte, ou du moins pour son exclusive satisfaction.
La conscience est un balancier qui, bien réglé, équilibre l'homme.
La délicatesse de conscience, sans principes religieux, c'est l'arbre sans racines, gare au premier coup de vent !
Les lois de la conscience sont une religion ; l'esprit a ses caprices, dont il fait des superstitions.
C'est aux heures où les enfants voudraient le plus se tenir éveillés qu'on cherche à les endormir, et nous traitons la conscience comme on traite les enfants.
La conscience est un miroir qu'on recouvre d'un voile épais afin de n'avoir pas à s'y reconnaître avec des taches au front et des ulcères aux lèvres.
Quand la conscience n’est pas pure on ne peut regarder personne en face.
Il en est des consciences comme des estomacs ; les unes se soulèvent plus ou moins facilement que les autres.
Il est terrible d'entrer dans les ténèbres de sa conscience, je redoute la lumière.
La conscience, c'est la science qui naît, pour ainsi dire, avec nous, que nous ne devons à aucune étude, dont la nature nous gratifie.
Une conscience droite ne dévie jamais, elle n'est jamais odieuse à elle-même.
Pour cheminer en équilibre sur la corde raide de la vie, une bonne conscience est le meilleur balancier.
La conscience : Petite lanterne sourde que la solitude allume dans la nuit.
La conscience et la lâcheté sont une seule et même chose. La conscience est la raison sociale de la firme, c'est tout.
La conscience est, pour chacun, le plus sûr des casuistes : consulter sur son devoir, c'est chercher des raisons de ne le pas faire.
La conscience et le monde n'ont pas le même langage ; où l'une dit : lâcheté, l'autre traduit : prudence.
Quand les mœurs sont en désaccord avec la conscience, il est rare que celle-ci prenne le dessus.
La charité me semble facile et même très douce à exercer ; mais j'ai beaucoup de peine à l'introduire dans mon esprit. Pour lui, une spirituelle raillerie, une fine impertinence, restent toujours une irrésistible tentation, un plaisir extrême. Je ne saurais m'en défendre, ni même m'en repentir. Comment arranger cela ? N'est-ce pas que l'esprit ne relève pas de la conscience ?
La conscience est le don le plus précieux que Dieu ait fait à l'homme.
Une vie régulière est la meilleure philosophie ; une conscience pure est la meilleure loi.
La conscience n'est rien dans les âmes des êtres humains où elle n'est pas tout.
La mauvaise conscience est toujours sophistique et deux torts de suite commencent une série qui menace de devenir avalanche. Toute faute enfante des petits, car elle a la passion de se cacher dans le nombre, afin de faire taire la voix accusatrice du dedans.
La conscience est un respect de soi-même, une force intérieure qui nous empêche de faire le mal ignoré et de regretter le bien inutile.
Est-il un seul homme de cœur qui n'ait pas au fond de sa conscience le remords de quelque omission monstrueuse ?
L'homme de conscience et d'honneur n'a pas besoin de lois pour suivre le sentier de la vertu.
Il y a un juge plus éclairé, plus sévère et plus juste que les lois, c'est le sentiment intérieur qu'on appelle la conscience.
La paix de la conscience répand sur les sens une joie divine.
La conscience est comme la neige : pure, toute empreinte s'y conserve ; une fois souillée, tout s'y confond et s'y perd.
La conscience est une montre que chacun règle sur l'horloge de son pays.
Chaque défaillance de l'honneur expose à une capitulation de conscience.
Une conscience sans principes est une glace sans tain, qui laisse tout passer et ne caractérise rien.
L'amour-propre est le plus subtil enjôleur de la conscience.
La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair.
Toute conscience est mémoire, conservation et accumulation du passé dans le présent.
Combien de fois la voix intérieure nous dit qu'en faisant notre bien aux dépens d'autrui, nous faisons mal. Nous croyons suivre l'impulsion de la nature, et nous lui résistons : en écoutant ce qu'elle dit à nos sens, nous méprisons ce qu'elle dit à nos cœurs. L'être actif obéit, l'être passif commande. La conscience est la voix de l'âme ; les passions sont la voix du corps.
Conscience ! conscience ! instinct divin ; immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu ; c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions, sans toi je ne sens rien en moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer d'erreurs en erreurs, à l'aide d'un entendement sans règle et d'une raison sans principe.
Un conscience sans reproche se rit de la calomnie mensongère.
La conscience est un tribunal sans appel.
La conscience court les plus grands dangers si, à la place d'un censeur, elle trouve un complice dans l'opinion ; n'ayant pas à capituler avec la conscience publique, elle capitule bien plus facilement avec elle-même.
Conscience, avec qui nous devons tous compter, que ton austère joug est lourd à porter !
Méfie-toi de l'homme qui est toujours de mauvaise humeur, il n'a sûrement pas une bonne conscience.
L'homme de conscience raffinée ne brisera point sans nécessité un caillou par crainte qu'il n'en puisse jaillir un éclair de souffrance.
L'une des choses les plus troublantes pour la conscience humaine, c'est le manque si fréquent de parallélisme entre les qualités du cœur et celles de l'esprit ; cela doit bien compliquer l'œuvre hypothétique du grand blutoir des âmes.
On croit toujours gagner, on perd toujours en somme, et quelle que soit la solution de l'être, quand on altère la pureté de sa conscience.
La mauvaise conscience d'une société, cela se change vite en rancune.
La conscience n'est rien dans les âmes où elle n'est pas tout.
La conscience balance, la prudence déconseille, le cœur conseille.
Le plus doux repos est une bonne conscience?