Le dévouement dans la prospérité n'est qu'un lampion allumé en face du soleil.
Éveiller dans le cœur d'un autre le sentiment de dévouement est le signe de la suprême puissance.
L'amitié, qui devrait être la mise en commun de deux dévouements, n'est trop souvent que le point de conjonction de deux égoïsmes.
Il y a des affections qu'on ne sait comment les exprimer, des amitiés et des dévouements qu'il faudrait, pour les comprendre, pouvoir lire dans le cœur qui les renferme.
Le vrai dévouement satisfait plus celui qui le pratique que celui qui en est l'objet.
Le monde tient compte des qualités superficielles plus que des qualités réelles. C'est ainsi qu'il apprécie plus la grâce et l'amabilité que la vraie bonté, les attentions délicates que le dévouement, le brillant que la solidité de l'esprit.
L'amour n'inspire pas seulement à la femme le désir du dévouement, il lui en donne encore le courage. Le cœur de la femme est le plus riche trésor de la terre.
J'ai vu des hommes et des femmes donner leur vie, leurs espoirs, tout enfin, pour les autres. J'ai vu des actes d'un si grand dévouement que j'en ai pleuré des larmes de joie. Que ces choses-là sont belles !
Pour faire un bon instituteur, il faut trois choses et à trois doses : un peu de savoir, beaucoup de bon sens, un dévouement infini.
L'exercice et l'étude préviennent l'ankylose du corps et de l'esprit, l'amour et le dévouement celle du cœur.
L'amour peut être un péché en telles ou telles circonstances, mais il n'avilit jamais l'âme comme les petites passions intéressées. Il se rachète par son dévouement et ses souffrances.
Être aimé est une joie exquise, mais un peu personnelle. Aimer en est une plus pure et tellement faite de dévouement qu'elle est presque céleste.
Ce qui fait le charme du dévouement est d'être volontaire. Gardez-vous de l'exiger, vous le transformeriez en devoir.
L'amour maternel est un sentiment fait de dévouement et d'égoïsme. La mère ne sent que son dévouement ; les étrangers sentent son égoïsme.
S'il est une chose qu'on demande sans désirer l'obtenir, c'est l'occasion de prouver son dévouement.
Le dévouement et la générosité décuplent les forces, exaltent le courage, et peuvent seuls nous aider à surmonter les obstacles, à vaincre les difficultés, à lutter contre les tristesses et les amertumes de l'existence.
On n'a que faire journellement des grandes vertus ni des beaux dévouements, le caractère est tout.
Le dévouement est la joie la plus sacrée et la plus profonde de l'âme humaine ; porté aux dernières limites il l'enivre d'une exaltation sublime qui vaut mieux que toutes les jouissances.
S'il est beau de souffrir pour une grande idée, il est plus doux encore de souffrir pour une personne. Une idée est insensible à ce que nous faisons pour elle, un cœur chaud et vivant est réjoui par notre dévouement comme il serait attristé par notre abandon.
Rien ne peut égaler le dévouement de la femme. L'époux d'une femme laide a bientôt fait séparation de corps avec sa compagne, la jeune et jolie personne qui a associé sa vie à un homme infirme et difforme, soigne avec ferveur son mari, et reçoit ses caresses sans répugnance.
Le dévouement est moins rare que l'esprit de sacrifice ; on se jette à l'eau une bonne fois pour sauver son prochain, on ne recommencerait pas tous les jours.
Les femmes ont faim de dévouement et soif de sacrifice. Leur amour est une piété, leur tendresse une religion. Elles en triplent l'énergie en la sanctifiant par le devoir.
Les femmes ont un moyen de rendre les hommes petits, par la grandeur de leur dévouement.
Aimons qui nous aime, rendons heureux ceux qui tiennent à nous, donnons de notre vivant le plus possible, récompensons plutôt les dévouements que les convoitises.
L'amour n'a toute son intensité que confondu avec la gratitude, le dévouement et l'admiration.
Le dévouement pur et vrai des femmes, c'est-à-dire le sacrifice entier de soi à autrui, est aux hommes proprement incompatible et surnaturel. Cette vertu qui en suppose tant d'autres, mélange exquis de courage, de persévérance, d'oubli de soi-même et de charité, est la plus parfaite entre les plus parfaites vertus. C'est pourtant jusqu'où de faibles femmes savent s'élever, quand de grandes calamités les y aident et les y convient.
Le bonheur est dans l'union des volontés ; à défaut de cela, dans le dévouement, pourvu que ce dévouement soit honoré, respecté, et accueilli.
Il est impossible de mépriser l'humanité quand on connaît des exemples de probité scrupuleuse, de droiture parfaite, de délicatesse excessive, de dévouement muet, de pureté immaculée, de tendresse admirable. Une seule âme de cette espèce rachète pour le moraliste dix mille rapaces et rampants.
Que les généreux n'attendent rien des malheureux qu'ils secourent, leur dévouement doit se suffire à lui-même. Le fait que tant d'individus ou de peuples, en situation difficile, refusent de se laisser traiter en victimes signifie qu'ils ne veulent pas de la miséricorde du monde. N'espérons pas d'eux qu'ils disent merci. Nous leur devons assistance, quoi qu'il arrive.
L'amour, le sacrifice, le dévouement, cette aide mutuelle doit être le but de l'humanité.
Assistante sociale : Fonctionnaire de haut dévouement, grâce à laquelle le nombre des assistés sociaux a décuplé en moins de dix ans.
Qui sert avec dévouement en est bientôt récompensé.
Les plus beaux actes de dévouement, d'abnégation et de charité sortir des classes les moins heureuses ; on voit tous les jours de pauvres femmes s'arracher le pain de la bouche pour le donner au mendiant affamé ; on voit de malheureux ouvriers prolonger leurs veilles laborieuses pour nourrir ou faire soigner leurs compagnons ruinés, infirmes ou malades.
Le sentiment que l'on éprouve pour soi-même n'est pas de l'affection, c'est une sorte de dévouement sans borne et sans frein.
Que nous cherchions le bonheur dans l'affection, dans le dévouement, dans le devoir, nous ne le trouverons que dans ce qui nous arrache à nous-même.
En tout temps, le dévouement qui brilla par les grandes phrases ne fut jamais celui qui brilla par les grands sacrifices. Le véritable dévouement attend pour s'exalter les jours d'épreuves. Ce qui le distingue du faux zèle, c'est le soin avec lequel il évite de tomber dans aucune exagération. La Révolution a péri par les tribuns, l'Empire par les flatteurs, la Restauration par les courtisans. Tous les régimes, pour leur malheur ou pour leur châtiment, ont leurs ultras.
Les exemples de bienfaisance propagent dans la société, comme une heureuse contagion, le goût de faire le bien. La vue d'un acte de dévouement sublime, spontané, provoque une généreuse émulation, et l'on se précipite au secours de ses semblables comme à une victoire dont on veut sa part ; on se jette au milieu des flammes de l'incendie, des flots où roulent les naufragés, des ruines qui engloutissent des familles ; ou bien on se dépouille de ce qu'on possède pour relever une soudaine infortune.
Lorsque l'âge commence à appesantir sur nous sa main glacée, il n'est plus temps de chercher à exciter dans notre cœur ces sentiments d'un dévouement généreux qui ennoblissent les passions ; l'égoïsme à la démarche lente, mais assurée, s'empare progressivement de tout notre être. Ainsi j'ai vu dans les grandes Alpes le glacier s'étendre chaque année aux dépens des moissons, et condamner une partie de terrain fertile à une éternelle stérilité.
Entre les mille bonheurs dont on poursuit la lointaine chimère, l'amitié, fruit mûr de l'expérience et de la réflexion, est celui qui expose à moins de déceptions ; les douces prévenances, les attentions délicates, un dévouement de tous les jours en font une sorte de providence veillant toujours sur nous.
La vertu est le dévouement au devoir, et non à l'amitié, à l'amour, aux affections humaines.