La dissimulation n'est pas toujours mauvaise ni blâmable. Il y en a une louable, au contraire, et qui fait partie de la prudence : elle sait, sans le secours du mensonge, cacher ses sentiments aux curieux qui voudraient les pénétrer ; elle tait la vérité qui déplairait, lorsque les circonstances n'exigent pas qu'on la fasse connaître ; elle couvre du voile du silence, quand la justice ou la charité le demande, ce qu'elle sait des défauts ou des intérêts du prochain.