La flatterie monte aussi bien par l'escalier de service que par le grand, toute voie lui est bonne.
L'envie est la plus involontaire et la plus flatteuse des flatteries.
Les hommes sont aussi avares de louanges que prodigues de flatteries.
Flatterie et mensonge sont souvent synonymes.
Si la flatterie est fine et délicate, elle touche même le cœur de celui qui est le plus en garde contre elle.
La flatterie a du charme parce qu'elle nous paraît confirmer le jugement de notre amour-propre.
Quand la flatterie ne réussit pas, ce n'est pas sa faute, c'est celle du flatteur.
La flatterie ne fait vraiment du tort qu'à ceux qui l'acceptent et s'en délectent.
La médisance et la flatterie du sot ont un point commun, elles sont toutes les deux dignes du mépris.
Il semble qu'il n'y ait de dupe de la flatterie que celui qui s'en laisse charmer ; mais celui-là ne l'est pas moins qui se persuade, en flattant, d'avoir une sorte de supériorité sur celui qu'il flatte.
On n'a jamais plus de peine à résister à la flatterie que lorsqu'elle s'exerce devant témoins.
Flatterie : Le plus aimable des abus de confiance.
Seule la vérité sait louer sans flatterie.
Les faits demandent pour être écrits des circonstances tranquilles, un temps éloigné, et un fort burin. À une trop grande proximité la critique la plus légère est imprudence, la louange la plus juste ressemble à la flatterie.
La flatterie est la politesse du mépris.
La flatterie est infâme, elle ment et elle mendie ; la louange est auguste, elle dit vrai.
En fait de flatterie, on aime mieux le peintre que le barbouilleur.
La flatterie est toujours un vice ; et la véritable politesse, ainsi que la parfaite droiture, rougirait de s'en servir. C'est essentiellement une louange fausse, au lieu qu'on peut flatter par des louanges véritables ; et il est souvent même à propos de le faire, pour mieux s'insinuer et pour mieux persuader quelques avis salutaires, ou faire recevoir une correction utile. Mais si l'on ne peut plaire qu'en employant le déguisement et le mensonge, il faut sacrifier la politesse à la vérité.
La flatterie est pour les sots ce que le miroir est pour les alouettes, un piège.
La servilité hypocrite avec laquelle la flatterie nous est offerte n'a d'égale que la facilité honteuse avec laquelle elle est accueillie.
Le secret de profiter de la médisance et de la flatterie, c'est de les mépriser.
La flatterie n'est autre chose que le mensonge déguisé avec art : elle est le miroir peu fidèle où les grands aiment tant à se contempler, et où ils ne se voient jamais tels qu'ils sont en effet.
L'homme intelligent à force de flatteries devient idiot.
La flatterie n'est qu'une bassesse d'âme produite et soutenue par l'intérêt.
Tout propos pour un parasite doit être flatterie ou mensonge, autrement adieu la table.
Le plus grand de tous les défauts chez un valet, c'est la flatterie.
Flatterie : Comme le stationnement en ville, pratique de plus en plus payante.
Il arrive trop souvent que la politesse est avilie et corrompue par les artifices de la basse flatterie ou du vil intérêt ; la politesse de bien des personnes n'est souvent qu'un jargon fade, plein d'expressions exagérées, aussi vide de sens que de sentiment.
La suprême bassesse de la flatterie, c'est d'encourager l'ingratitude.
La flatterie est une mine que creuse le vice pour faire écrouler la vertu.
La flatterie n'est excusable que lorsqu'elle sert de passeport à d'importantes vérités.
Tout mauvais conseil est une flatterie.
Les gourmands de flatterie aiment à entendre autour d'eux la musique mélodieuse des louanges, et reniflent à pleines narines les vapeurs de l'encens.
La flatterie nous montre, non ce que nous sommes, mais ce que nous devrions être.
La plus grande flatterie qu'on puisse faire à certains c'est de leur témoigner du respect.
La flatterie des sots est le châtiment de l'ambition.
La flatterie est le miel et le condiment de toutes les relations entre les hommes.
Une flatterie heureuse est un bienfait qui n'est jamais perdu.
Une flatterie spirituelle fait d'un coup deux heureux, et le plus satisfait n'est pas toujours celui que l'on pense.
La flatterie gâte l'esprit comme le sucre gâte les dents.
La louange méritée excite et fortifie ; la flatterie enivre et énerve.
L'approbation est la louange des esprits justes, et la flatterie des esprits supérieurs.
Les hommes se laissent prendre à la flatterie tout aussi bien que les femmes, et que les corbeaux !
Est-il possible qu'une femme reste sage lorsque sa coquetterie conspire contre sa vertu de concert avec la flatterie d'un homme ? Non, quand une femme succombe à la flatterie, il est rare que la coquetterie n'ait pas fait au moins la moitié de sa chute.
La flatterie est un poison de mensonge qui enivre et corrompt.
Quelque effort que fasse la flatterie, elle ne saurait donner la gloire.
Moins on vaut, et plus on se flatte?