La louange est le genre d'honneurs auxquels on parvient en vertu de libres suffrages.
Les louanges sont amères quand elles ne sont pas sincères.
L'approbation est la louange des esprits justes, et la flatterie des esprits supérieurs.
Dans tous les genres de louange, rien ne reste que la vérité, rien n'honore que la justice.
La louange, pour les âmes timides, est la brise qui enfle doucement leurs voiles et les pousse sur l'océan du bien.
La louange est un parfum de vérité qui réjouit et encourage.
La critique la plus fine est une louange exagérée.
Pour être au dessus de la critique, il faudrait être au dessus de la louange.
Il est des louanges qui blâment et des blâmes qui louent, ce sont les blâmes et les louanges qui sortent de la bouche des méchants.
Une louange exagérée est une leçon délicate, elle vante les qualités qu'on n'a pas afin qu'on les acquière.
La louange fait rougir mais ne forge pas.
Il faut distiller la louange jusqu'à l'extraction du poison.
Toute louange est un blâme différé.
Il faut mesurer le mérite d'une louange au mérite de celui qui la donne.
Le sot recherche la louange, le sage l'attend, et les belles, tout bas, soupirent après.
Si l'on veut rendre la critique utile, il faut avoir soin de lui donner la louange pour passeport.
Il n'y a rien de meilleur que les louanges pour faire recevoir favorablement une déclaration d'amour.
Les louanges sont les rayons réfléchis de la vertu.
La louange qu'on n'a pas méritée équivaut à un blâme qu'on mérite.
Les louanges d'un sot sont pour un homme d'esprit la plus mordante satire.
La bassesse trouve le moyen de dégrader ce que les hommes ont de plus noble à donner et de plus doux à recevoir : les louanges méritées.
Il faut peu de chose pour abattre et relever un esprit avide de louanges.
Soyez insensibles aux louanges des hommes et vous le serez à leur mépris.
De toutes les pratiques du monde, la louange est la plus habilement perfide. À Paris surtout, les politiques en tout genre savent étouffer un talent dès sa naissance, sous des couronnes profusément jetées dans son berceau.
La louange et le blâme sortent souvent de la même bouche, pour la même personne et le même sujet.
Il n'y a de louanges désirables que celles des hommes louables.
Les hommes sont aussi avares de louanges que prodigues de flatteries.
La louange est une insulte quand elle n'est pas sincère.
Les louanges ne touche que médiocrement les personnes modestes.
Les seules louanges que le cœur donne sont celles que la bonté s'attire.
Il y a des gens dont la haine et le mépris font plus d'honneur que les louanges et l'amitié.
Peu de gens sont assez sages pour préférer le blâme qui leur est utile à la louange qui les trahit.
Il est des gens dont leur indifférence nous fait plus d'honneur que leurs fausses louanges.
Il n'y a pas de louanges si grosses dont la vanité ne nous fasse avaler au moins la moitié.
Il faut mériter les louanges, puis les fuir.
Ce qui diminue quelquefois l'impression qu'on reçoit des louanges ingénieuses, c'est qu'elles louent plus ceux qui les donnent que ceux à qui elles sont adressées.
Les louanges et les flatteries ne font pas oublier les torts.
La femme est un grand enfant qu'on amuse avec des joujous, qu'on endort avec des louanges, et qu'on séduit avec des promesses.
Pour bien apprécier les louanges, il est nécessaire de ne pas s'en croire digne.
Fausse louange plaît, et l'orgueil la seconde.
La louange fraye le chemin de l'amitié.
Le meilleur office que l'on puisse rendre à un ami, c'est de ne pas lui donner plus de louanges qu'il n'en peut porter.
La louange la plus flatteuse pour une jolie femme, c'est le mal qu'on lui dit de ses rivales.
La louange exagérée pour les uns est un stimulant, pour d'autres, un somnifère.
La louange est fille du pouvoir présent.
Quand on a une fois goûté de la louange, on en vient à l'aimer, si peu qu'on la mérite, ou si peu qu'elle vaille et qu'on l'estime.
Une louange sans délicatesse répugne même celui qui en est l'objet.
Il n'y a pas d'émeraude qui embellisse un front comme la louange. C'est un présent magnifique que le plus pauvre peut toujours offrir à ceux qu'il aime.
La louange n'est qu'un fade encens qui fatigue la tête.
Rien n'est plus difficile que la louange, et rien n'est plus périlleux que l'approbation.
Le mérite n'a pas besoin de louanges.
Une fausse louange est une insulte?