Les 110 pensées et citations sur louange. Si vous recherchez un proverbe, consultez nos meilleurs proverbes sur louange :
Quelques louanges ressemblent à ces dragées de plâtre que, dans les carnavals d'Italie, les masques se lancent les uns aux autres ; certaines sont des fleurs qu'on nous jette après y avoir attaché des pierres. La vanité brosse notre habit, met de l'arnica sur nos contusions, et nous affirme que nous avons sujet d'être contents. Nous n'avons pas de peine à la croire !
Les louanges, même lorsque nous savons qu'elles ne sont point sincères, elles nous chatouillent agréablement. Nous ressemblons à cet homme qui aimait la musique sans avoir d'oreille et se pâmait aux sons aigus d'une affreuse flûte. « Mais c'est faux », lui criait-on. « Qu'importe ? répondait-il, c'est toujours un air. » C'est faux ! eh ! que nous importe ! c'est toujours un compliment.
Adresser des louanges à quelqu'un pour une qualité dont il est notoirement dépourvu, c'est lui faire injure.
La louange la plus douce est celle qu'on reçoit en présence de l'objet aimé.
Rien ne froisse plus la délicatesse du cœur que l'exagération de la louange.
En toute chose il faut être semblable au Créateur : comme lui il ne faut accepter que les louanges.
Qu'elle soit bonne, qu'elle soit mauvaise, cela n'a pas grande importance, la critique se prend au poids — quatre pages d'engueulades valent mieux que trois lignes de louanges.
La louange n'est que fumée, et toute fumée trouble la vue.
La louange enflamme le courage dans les occasions où il pourrait se refroidir.
J'ai vu des gens passant pour très modestes écouter leurs louanges derrière la porte.
Il y a, dans les hauteurs de l'âme, une région où l'encens qui s'exhale de la louange peut parvenir, mais où l'orgueil ne peut atteindre.
Que d'ingrédients divers entrent dans la composition de la louange : la vérité, le mensonge, l'envie, l'affection, la banalité, l'indifférence, sans oublier le parfum à la mode !
La louange a bien des manières de se faire payer ses caresses.
Il faut accepter les louanges et les hommages des hypocrites le sourire sur les lèvres.
Il y a tant de bassesse dans la plupart des louanges qu'elles avilissent plus ceux qui les donnent qu'elles n'honorent ceux qui les reçoivent.
Les gourmands de flatterie aiment à entendre autour d'eux la musique mélodieuse des louanges, et reniflent à pleines narines les vapeurs de l'encens.
Il faut douter de la justice des louanges qui nous viennent d'une bouche perfide.
La louange de soi-même est une couronne de merde.
La louange, en nous aveuglant sur nos défauts, nous fait rester dans la route de la médiocrité, lorsque la nature nous avait donné les moyens de nous élever au-dessus du vulgaire.
La louange en nous faisant fermer l'oreille aux conseils sévères de la vérité, elle nous fait prendre l'amour-propre pour le génie, la vanité pour le mérite, et la facilité pour le talent.
Les louanges se donnent à l'amitié, aux dignités, et très rarement à la vérité.
La louange est une intéressée, on doit s'en méfier.
C'est plutôt pour soi-même que l'on loue que pour faire plaisir à ceux à qui s'adresse la louange.
Tous les hommes aiment la louange : le point est de savoir la présenter selon l'idée qu'ils s'en font ; si on la refuse crûment, c'est qu'on tient aux formes.
Il était si gentil, si gentil ! mais bon, on ne va pas donner dans les louanges post mortem.
Il existe une sorte d'amour-propre si délicate que la louange même le froisse.
Celui-là est glorieux qui, jouissant de lui-même, n'a pas besoin de louanges étrangères.
On n'admire jamais ceux qui se prodiguent des louanges à eux-mêmes.
Certains ne louangent jamais un homme que pour mieux en déprécier un autre.
Nous sommes plus envieux de recevoir des louanges que de les mériter.
C'est avoir une très mauvaise opinion d'un homme que de lui donner des louanges qu'il ne mérite pas, c'est croire qu'il a un grand fonds de vanité, ou qu'il est ridiculement crédule. Cependant c'est le moyen ordinaire qu'emploient les courtisans et les âmes basses, comme la route qui est la plus sûre et la plus courte, pour s'insinuer et acquérir la faveur. Nous nous persuadons sans peine que toutes les louanges qu'on nous donne sont sincères, et si nous ne croyons pas tout, nous en croyons du moins une bonne partie.
Les louanges outrées et excessives font tort à celui qui les donne et à celui qui les reçoit, c'est une insulte. Ceux à qui on les adresse la sentent, s'ils ont le sens commun, et la punissent au moins d'un souverain mépris.
C'est une chose assez rare de savoir manier la louange, et de la dispenser avec agrément et avec justice. L'orgueil grossier ne loue que soi-même, et on le méprise ; la vanité fine et délicate ne loue que pour avoir du retour, et l'on s'en aperçoit ; le misanthrope ne loue point, parce qu'il n'est content de personne, et personne n'est content de lui ; le louangeur se décrédite, et ne fait honneur ni à lui, ni aux autres, l'homme sage loue ce qui mérite d'être loué.
La flatterie est infâme, elle ment et elle mendie ; la louange est auguste, elle dit vrai.
De toutes les louanges la plus agréable est celle qu'on a méritée par sa bienfaisance.
La louange est la plus agréable de toutes les musiques.
Pour prodiguer des louanges fades et outrées, il faut mépriser ceux-mêmes à qui on les donne et les croire bien dupes.
Trop de louanges, trop de civilités et de cérémonie, c'est une profusion d'encens qui entête.
Les louanges sont des flèches dont la petite pointe d'or est trempée dans du poison.
Il y a une sorte de modestie à recevoir les louanges que l'on mérite.
Les louanges données à la modestie ne sont que trop souvent recueillies par l'orgueil.
En fait de louanges, nous consultons plus notre appétit que notre santé.
Il faut que l'amour-propre s'accoutume à faire crédit à la louange.
Donner des louanges à un homme qui les mérite, c'est payer son tribut à la vertu.
Il y a des hommes qui ont autant d'amour pour les louanges que d'aversion pour les avis et les conseils qu'on peut leur donner. Avec de tels principes, il est à craindre qu'ils ne se corrigent jamais de leurs défauts, ou qu'ils ne se bornent à des vertus très médiocres.
Nous devons être mécontents de nous-mêmes, nous devons croire qu'on nous trompe, quand, en consultant les autres sur notre conduite, nous ne trouvons que des louanges.
Les louanges ne sont d'aucun prix si elles ne sortent d'une bouche irréprochable.
On ne méprise la louange que lorsqu'on n'est pas accoutumé à faire des actions louables.
La louange est l'épreuve des fous.
Si les louanges portent malheur, les reproches en compensation portent bonheur. A peine a-t-on fait l'éloge d'un de ses amis ou d'un proche, que l'on apprend une trahison de l'un ou une maladresse de l'autre.