Vous n'avez jamais eu la tentation du suicide, vous ? Le fait n'est pas rare, il est même assez normal chez les nerveux de votre espèce.
Pour le pessimiste, panacée est synonyme de suicide.
Celui qui se suicide parce qu'il n'est point aimé, se tue toujours trop tôt. « C'est quand on n'a plus rien à espérer qu'il ne faut désespérer de rien », a dit Sénèque : Qui nihil polest sperare, desperet nihil.
Les personnes qui commettent un suicide espèrent inconsciemment qu'on les sauvera in extremis et ne se rendent compte qu'au tout dernier moment de la gravité de leur tentative.
Cherchant la cause qui pouvait le conduire au suicide, il n'en trouva d'autre que lui-même.
Par souci d'exactitude, tel se suicida le jour de son anniversaire.
Le suicide, c'est un acte de ceux qui n'ont pu en accomplir d'autres.
Le suicide c'est la ressource des hommes dont le ressort a été rongé par la rouille.
Dès qu'il touche à vos proches, le suicide s'appelle meurtre.
Suicidaire comme je suis, fumer tue, ça m'excite !
Le suicide est le courage de l'égoïste faisant bon marché de sa vie comme d'une chose trop peu avantageuse.
Le suicide me paraît être la dernière crise d'une maladie morale, comme la mort naturelle est celle d'une maladie physique.
J'ai la passion du suicide sans en avoir le courage. Je m'enferme avec le démon de l'hypocondrie et je m'amuse à le voir sucer mes moelles.
Le suicide est en général une lâcheté.
Il y a une certaine quantité de désertion dans le suicide.
Le suicide est le dernier acte par lequel un homme puisse montrer qu'il a dominé sa vie.
Lorsque le suicide ne guérit pas de la vie, il guérit de la mort volontaire.
Il n'y a d'irrévocable que le suicide pathologique.
Le désespoir est le suicide du cœur.
L'honneur est rayonnement non du suicide mais du sacrifice.
Il convient de distinguer le sacrifice par amour, lequel est noble, du suicide par désespoir, lequel est bas ou vulgaire.
L'intempérance est, comme la paresse, une forme lente de suicide.
L'amour a l'instinct du suicide, car il pousse aux caresses, et la caresse suprême le tue ; et si elle est refusée, elle tue l'amoureux. C'est donc une flamme qui a besoin de brûler, c'est-à-dire de détruire son aliment, c'est-à-dire de s'annuler elle-même.
Où mène l'amour ? Au mariage, au ridicule, au suicide.
Le suicide est dû, le plus souvent, à un manque d'imagination. Devant certains événements, la vie se ferme et on n'imagine rien au-delà du malheur présent. L'imaginatif passe outre.
Le suicide est une stupidité.
À la pointe de la douleur physique l'on peut s'évanouir ; à la pointe de la douleur morale, en dehors du suicide, il n'y a pas de recours.
Le suicide suppose une notion de la liberté qu'aucune société bien portante ne peut se permettre de comprendre ni d'excuser, sauf lorsqu'il liquide, par le plus bref, une situation pénible et difficile qu'il la dispense de régler dans le sens de sa morale et de ses lois.
Suicide : Acte désespéré de quelqu'un qui ne fait plus confiance ni aux médecins, ni à la guerre, ni aux transports, ni à la nature.
Le suicide est une lutte entre deux craintes.
L'inertie est le crépuscule de la mort, et la paresse est un suicide.
Mieux vaut le suicide que la honte.
Le suicide est un crime religieux et social.
Cyanure - Pour y accéder, j'irais même jusqu'à renoncer au remboursement par la sécurité sociale !
Se suicider trop tôt, c'est manquer de mémoire et d'imagination.
Le stoïcisme, religion qui n'a qu'un sacrement : le suicide !
L'homme qui se suicide est un déserteur, il devrait être condamné à refaire son temps dans un autre corps.
La modestie sincère est un suicide, on est toujours pris au mot.
Je marche entre le suicide et le succès, et à mesure que j'avance, ces deux bornes se rapprochent et me serrent davantage ; et je suis un peu ivre. Sur laquelle vais-je m'asseoir et me reposer ? Couche-toi, misérable.
Suicidez-vous jeune, vous profiterez de la mort.
L'orgueil est toujours plus près du suicide que du repentir.
La mort à deux n'est plus la mort, même pour les incrédules.
Le suicide n'est rien d'autre que quelques secondes d'une fatigue trop lourde.
La pensée du suicide m'obsède de nouveau depuis quelques jours. Chaque année, j'ai deux ou trois mois de cet état.
Il y a suicide quand la crainte de la vie l'emporte sur la crainte de la mort.
Dieu ne parvient que par sa pitié à distinguer le sacrifice du suicide.
Toutes les institutions mauvaises de ce monde finissent par le suicide.
C'est être seul au monde que de n'être point aimé, et la solitude, selon la parole divine, est funeste à l'homme. L'absence d'affection est un mal si insupportable qu'elle doit servir, devant Dieu, de circonstance atténuante au suicide.