La vie, c'est ainsi que l'on appelle le temps que l'homme met à mourir,disait Paul Courty. Un homme d'Église, académicien et écrivain français, Jacques-Bénigne Bossuet, a écrit :
La vie humaine est semblable à un chemin dont l'issue est fatale. On nous en avertit dès le premier pas, mais la loi de la nature nous dicte d'avancer toujours.
Si la vie est pleine de tristesse, la mort est pleine d'obscurité.
La vie n'est qu'un songe dont la mort est le réveil, et l'homme qui marche entre la vie et la mort est un spectre errant pendant la nuit.
La vie est un chemin plus ou moins long à parcourir, et que la mort va terminer.
Considérer la mort comme la fin de tout, c'est faire de la vie une galère et de l'homme un forçat.
La vie est une maladie ; le sommeil en est le palliatif, et la mort, le remède.
Amour et mort sont identiques au fond ; c'est l'endroit et l'envers de la vie.
La vie et la mort sont sœurs et naissent ensemble comme deux jumelles.
Qu'il est curieux de voir couler le fleuve de ses jours, et de constater sur les autres notre irrésistible déclin. Vieillir demeure l'éternel étonnement de l'homme. Et pourtant la vie n'est que l'apprentissage de la mort.
Dans la jeunesse on s'étourdit sur la vie ; dans la vieillesse on s'étourdit sur la mort.
La vie de l'homme est un chemin qui tend à la mort.
Le mépris philosophique de la vie n'est pas toujours une garantie du courage en face de la mort.
L'unique voeu qui surnage en moi est que ma mort ne ressemble pas à ma vie.
Une longue vie nous apprend à mépriser la mort.
Il faut aimer la mort autant que la vie pour aimer la vie avec repos.
La règle, c'est souvent la mort ; la vie, c'est presque toujours le dérèglement.
Tu seras content de la mort : pourquoi te faire un tourment de la vie ?
La vie est l'ensemble des chances qui nous soustraient journellement à la mort.
La vie c'est la mort sans repos.
Que serait la vie s'il n'y avait pas la mort ? Qui oserait la vivre ? Car seule la peur, d'ailleurs absurde, de la mort, nous aide à prolonger la vie jusqu'aux déserts de la vieillesse.
Le sage doit aimer la mort. Il doit l'aimer simplement, s'il n'en attend que le débarras de cette vie ; doublement, s'il en espère une vie meilleure.
Il y a certaines assurances sur la vie qui ressemblent à des assurances sur la mort.
Au moment solennel du passage de la vie à la mort, quoi de plus effroyable que des yeux mourants qui s'égarent dans le vide, que des mains déjà froides qui ne se sentent pas pressées par l'étreinte réchauffante d'une main amie ?
Quand on est passé de vie à trépas, on n'a plus rien à craindre de la mort puisque celle-ci ne s'attaque qu'aux vivants.
La vie à différer se passe, et quand nous nous retournons enfin, la mort est là.
Le certain, c'est la vie, et le certain de la vie c'est la mort.
Puisque la vie a pour but la mort, apprendre à vivre n'est qu'apprendre à mourir.
Tout est incertain dans la vie ; il n'y a de certain que la mort.
Il n'y a qu'une minute de la vie à la mort.
Chaque instant de la vie est un pas vers la mort.
Les peines de la vie doivent nous consoler de la mort.
Une belle mort honore toute la vie?