Des vivants l'on voit plus volontiers les défauts, des morts plus volontiers les qualités. Un mort n'est plus à redouter, il a ce grand mérite aux yeux des vivants.
Un âne vivant vaut mieux qu'un savant mort.
Le sort des vivants, quels qu'ils soient, se trouve à la merci du hasard.
Le soleil est la joie de la nature, la joie est le soleil des vivants.
Vous entendez souvent des gens déçus dans leurs bienveillances et leurs affections dire : je veux vivre désormais pour moi seul. Ils s'essaient de la solitude, mais ils ne tardent pas à s'apercevoir combien un cœur vide est lourd à porter, et qu'on ne vit réellement pour soi qu'en vivant pour les autres.
Entre le passé qui est dans la tombe, et l'avenir qui est dans les espaces imaginaires, le présent ressemble à un vivant dominé et tourmenté par deux fantômes.
Il n'appartient pas à ceux qui sont morts au monde d'écrire aux vivants.
On s'endurcit en vivant dans le monde.
La morale est la science des devoirs de l'homme vivant en société.
L'hypocrite est si fourbe qu'il s'avise de louer, morts, des gens qu'il dénigrait vivants.
Un héros mort ne vaut pas un chien vivant.
La Nature veut que le vivant se défende de la mort ; l'espérance ne fait qu'un avec l'amour de la vie.
Dormez, vous les défunts ; nous, les vivants, nous pensons à vous, ou du moins nous poursuivons le pèlerinage de l'espèce.
Tant qu'on se renouvelle, on est vivant. Pour rester vivant il faut se rajeunir sans cesse par la mue intérieure et par l'amour. L'âme doit se créer sans relâche, s'éprouver dans tous ses modes, résonner dans toutes ses fibres, se susciter à elle-même de nouveaux intérêts.
Quand le monde a cessé de plaire et que l'on doit cependant encore y paraître, la sensation de traverser la terre des vivants en fantôme glace le sang dans les veines.
Comment, morts ou absents, ne serions-nous pas oubliés des autres, nous qui vivants et toujours présents, nous oublions nous-mêmes au point de ne plus savoir, vieux, ce que nous étions jeunes !
Le coeur est le premier vivant et le dernier mourant.
Il faut vivre avec les vivants sans oublier nos morts.
Des vivants on voit surtout les défauts ; des morts on voit surtout les qualités.
L'homme est une créature intelligente, mue par des rouages vivants, et qui s'obéit à elle-même.
Je n'ai jamais eu peur de mourir. Mais je ne peux pas me débarrasser de l'idée qu'après la mort on reste vivant. Qu'être mort, c'est vivre un cauchemar infini !
Être humain et être vivant, c'est avoir faim, c'est avoir soif, c'est avoir envie. Constamment. Insatiablement. Envie de tout, ou de presque tout. Sans répit. Envie de ce que nous avons, et aussi, et surtout, de ce que nous n'avons pas, ou pas encore. Une envie que rien ne peut satisfaire, et qui va s'aiguisant et s'enflant.
Tâchez d'aimer les vivants comme vous aimez les morts !
Qui ne lutte plus ne vit plus ; il a le renom de vivant, mais il est déjà mort.
On se doit aux vivants et aux morts ; il est parfois difficile de contenter les uns sans offenser les autres.
Le tombeau familial se charge davantage à chaque pas que l'on fait de notre vivant.
C'est effrayant ce qu'on en a des choses et des gens qui ne bougent plus dans son passé. Les vivants qu'on égare dans les cryptes du temps dorment si bien avec les morts qu'une même ombre les confond déjà.
Le regret est un vivant qui se pleure sur un mort.
Quand on est mal il faut désirer le mieux, et tant qu'on est vivant il faut espérer de la vie.
Être vivant, c'est être vu, entrer dans la lumière d'un regard aimant.
La vie est vivante dans certains êtres, elle frappe à la porte et des pieds et des mains.
En vivant solitaire, on a chance de garder intacts à la fois sa passion et son jugement.
Être saint c'est être vivant. Être vivant c'est être soi, seul dans son genre.
Vivant, j'avais souvent des fourmis dans les jambes. Mort, je n'ai plus de jambe mais les fourmis sont encore là. Ces insectes sociaux me tiennent compagnie, efficaces et silencieux.
Contrairement à l'expression courante, la mort n'est pas une disparition. Ce sont seulement les vivants qui s'arrangent pour faire disparaître les morts.
Les gens gourmands sont des bons vivants.
La Mort, dit-il, ne m'aura pas vivant.
Tout être vivant normalement constitué n'est qu'un organe de reproduction.
À quoi serviraient les morts, sinon à aimer les vivants davantage ?
Un vivant qui sourit, qui pleure, même à notre propos, révèle en lui un océan de joie ou de tristesse auprès duquel nous sommes bien peu.
Un bon vivant est un bon Diable?