Celui qui montre trop d'indulgence pour ses enfants se prépare des chagrins sans nombre.
Les enfants de l'amour sont toujours plus beaux, plus spirituels, plus hardis et plus heureux que les autres.
L'amour filial ne naît pas tout d'une pièce et comme fatalement. La voix du sang est une voix plus poétique que vraie. L'affection des enfants se gagne et se mérite ; elle est une conséquence, non une cause, et la reconnaissance en est le commencement. Il faut donc, à tout prix, que votre bébé soit reconnaissant. Ne comptez pas qu'il vous sache gré de votre sollicitude, des rêves d'avenir que vous faites pour lui, des mois de nourrice que vous avez payés et de la dot superbe que vous lui préparez ; cette reconnaissance-là exige de sa petite cervelle un calcul trop compliqué et des notions sociales qui lui sont encore inconnues. Il ne vous saura aucun gré de la tendresse extrême que vous avez pour lui, ne vous en étonnez pas et ne criez pas à l'ingratitude. Il faut d'abord que vous lui fassiez comprendre votre affection, il faut qu'il l'apprécie et la juge avant d'y répondre ; qu'il sache ses notes avant de jouer des airs.
Il n'est pas très difficile d'aimer ses propres enfants, il suffit de n'être pas un monstre. L'amour qu'on leur porte n'est pas en lui-même une vertu : c'est une passion qui, comme toutes les autres, est bonne ou mauvaise, suivant qu'on en est le maître ou le valet. On peut même penser qu'il n'est point de passion qui puisse être plus que celle-là féconde pour le bien ou pour le mal.
Rien n'est plus égoïste que l'amitié des enfants, et rien n'est plus clairvoyant que leur égoïsme. Ils ont bientôt fait de tâter le pouls aux personnes qui les entourent, de savoir ce qu'ils en peuvent attendre. Leur jeune et ardente volonté ne voit en nous, tant que nous sommes, que des obstacles ou des jouets.
Si vous avez des enfants, à défaut de richesses donnez-leur un état qui puisse les mettre au-dessus du besoin.
L'amour que nous avons pour les enfants est une façon d'agir du sens collectif ; c'est un culte inconscient de l'espèce.
Notre tendresse pour nos enfants est indépendante de la réflexion ; nous les aimons parce qu'ils sont nos enfants. Leur existence fait partie de la nôtre, ou c'est plus que la nôtre. Le bonheur qu'on leur doit naît de tout ce qui leur est avantageux, de tout ce qui leur est agréable ; il naît de leur santé, de leur gaieté, de leurs amusements ; on leur sait gré de leurs plaisirs.
Il y a des enfants, il faut se l'avouer, des enfants issus de l'amour qui n’ont inventé ni la poudre ni l'art de plaire.
Avec les enfants, perdre la moitié du temps est un moyen de mieux employer l'autre.
Les enfants, comme les jeunes chats, vous font, en jouant, une foule de sottises dont on n'a pas le courage de se fâcher.
On dit qu'il y a beaucoup d'enfants mal élevés ; j'en connais qui ne sont pas élevés du tout.
Les parents se séparent, et les enfants trinquent.
Vos enfants ne sont pas vos enfants : ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à la Vie.
Si tu aimes les enfants des autres, tu aimeras encore mieux les tiens.
Les enfants sont tels que leurs pères et leurs mères.
Des doux objets de la tendresse, une épouse et des enfants couronnent la vieillesse.
La reconnaissance est une dette que les enfants n'acceptent pas toujours à l'inventaire.
Pour rendre vos enfants un peu plus parfaits, ne courez pas le risque d'attrister leur enfance.
On aime à se retremper l'âme dans la société des enfants comme on aime à se baigner dans une eau pure.
Un réveil d'enfants, c'est une ouverture de fleurs ; il semble qu'un parfum sorte de ces fraîches âmes. Un rayon du matin était sur son berceau ; il eût été difficile de dire quel était le plus rose, du pied de l'enfant ou de l'aurore.
L'existence, c'est comme ça : tu fais des gosses et tu attends qu'ils s'en aillent. Et puis, quand ils sont partis, tu attends qu'ils reviennent.
Les enfants, c'est le bonheur du foyer, la joie de la maison.
Toute la science du monde ne vaut pas les larmes des enfants.
Les enfants d'aujourd'hui ne trouvent plus personne quand ils rentrent chez eux. Jadis, les parents étaient à leur poste, même les plus pauvres, même ceux dont la vie était difficile et encombrée de travail, pour embêter leurs rejetons, leur faire réciter les leçons, contrôler si les devoirs étaient écrits, pourchasser les fautes d'orthographe, examiner les problèmes, donner des idées les rédactions.
Les enfants sont des énigmes lumineuses.
Les enfants, ce n'est pas sorcier, ça pousse à travers nos erreurs.
Les enfants de l'amour ne sont ni plus audacieux ni mieux réussis que les autres.
Les enfants trop doux me font peur ; les couleurs trop tendres, je les admire en gémissant.
Les enfants sont un bienfait ou un fléau du ciel suivant ce qu'ils deviennent, et ils deviennent ce que l'éducation les fait.
Les enfants, eux seuls peuvent nous consoler de vieillir.
Pour nous autres artistes, vaniteux comme tous ceux qui vivent du succès, de cette estime de surface, capricieuse et flottante, qu'on appelle la vogue ; pour nous surtout, les enfants sont indispensables.
Faites des enfants pour préparer de nouveaux derrières aux coups de pieds de l'avenir.
Avoir des enfants, c'est accepter de sacrifier ses aises ou sa tranquillité à l'amour.
Les enfants, c'est comme les années, on les revoit jamais.
Les enfants sont toujours ce qu'on les fait.
Les enfants deviennent des hommes, ce à quoi les femmes ne pensent quand elles les désirent.
Nous savons bien ce que nos enfants nous doivent, mais pensons-nous à ce que nous leur devons ? Si nous sommes la sécurité de leur existence, ils sont la grâce de la nôtre. La nature a doué leurs attitudes, leurs gestes, leurs sourires, d'un charme mystérieux, involontaire, qui paye et au delà tous nos soins. Nous exigeons trop d'eux en demandant davantage, et quand nous les nommons ingrats, nous risquons fort de l'être nous-mêmes.
Les enfants sont l'ornement de l'homme.
Les bons parents font les bons enfants.
Sans enfant et sans chien, une maison est vide?