Le plus solide appui des gouvernements autrefois c'était la force, aujourd'hui c'est la confiance. Il importe de ne pas l'oublier !
Tous les gouvernements, même les mieux établis, ont toujours l'abîme au-dessous d'eux comme les plus forts navires.
Pour trancher les difficultés parlementaires et gouvernementales ayez recours à l'orfèvre ; les couteaux d'or coupent avec moins de bruit et plus de rapidité que les couteaux d'acier.
Dans les gouvernements qu'on nomme (peut-être parce qu'on y parle et qu'on y ment plus qu'ailleurs) des gouvernements parlementaires, on prend les peuples comme se laissent prendre les ânes... par les oreilles.
Les orateurs de profession ont en fait de gouvernement un défaut capital ; c'est qu'ils s'occupent plus de broder que de coudre.
Le sain gouvernement des hommes admet une intelligente part d'erreur. En politique, vouloir ne jamais se tromper conduit droit à l'anarchie.
Le gouvernement démocratique, c'est l'autorité qui obéit.
Prenez le gouvernement démocratique et vous aurez un peuple qui ne saura ni se conduire ni être conduit.
En matière de gouvernement, il y a plus d'un âne qui professe encore l'indifférence des gouvernés en matière de gouvernants.
Il y a trois actes de gouvernement : éclairer, soutenir, combattre ! Eclairer les aveugles, soutenir les faibles, combattre les ennemis.
Un gouvernement contesté et contestable ne saurait vivre longtemps sans avoir de rudes combats à soutenir.
Le moins mauvais gouvernement est celui qui se montre le moins, que l'on sent le moins et que l'on paye le moins cher.
Le véritable citoyen libre est celui qui ne tient pas au gouvernement et qui n'en tient rien. Voilà ma pensée et voilà ma vie.
Le jour où un gouvernement n'a plus la confiance du peuple, il ne lui reste qu'à s'en aller.
En matière de gouvernement, nous n'avons guère de choix qu'entre le mauvais et le passable.
Depuis près d'un siècle, c'est par l'exagération du principe qui les a portés au pouvoir qu'ont péri les divers gouvernements qui se sont succédé en France.
Quand une nation et son gouvernement font mauvais ménage, il y a des torts des deux côtés.
On demande en même temps au bon Dieu la pluie et le soleil, au gouvernement la protection et la liberté.
Le meilleur gouvernement est celui qui me sert.
Quand un peuple a trouvé le gouvernement conforme à ses intérêts et à son caractère, les agitateurs et les faiseurs d'émeutes perdent leur temps.
Un mauvais gouvernement subsiste tant qu'il est plus difficile de le remplacer que de l'améliorer.
Tous les gouvernements sont bons lorsqu'ils sont honnêtes ; mais plusieurs ont une origine qui leur interdit l'honnêteté.
Il n'y a pas plus de société sans gouvernement que de gerbe sans lien.
Un siècle est presque toujours la critique de l'autre ; il en est de même d'un gouvernement qui succède à un autre.
Un bon gouvernement doit être comme le chimiste habile qui sait tirer parti de tout, et transformer le poison même en spécifique.
Un parfait gouvernement est celui où toutes les parties sont également protégées.
Le peuple supporte aisément son malheur quand le gouvernement a l'art de le lui cacher.
Un homme de bien au gouvernement est une plante étrangère que mille insectes s'empressent de dévorer.
Un bon gouvernement engendre une prompte obéissance.
S'il existe un gouvernement bête fauve, il doit être traité en bête fauve.
Ce que le genre humain sait, les gouvernements l'ignorent. Cela tient à ce que les gouvernements ne voient rien qu'à travers cette myopie, la raison d'état ; le genre humain regarde avec un autre œil, la conscience.
C'est une chose remarquable que, dans tous les pays, ceux qui tentent de soulever les masses et de changer la forme du gouvernement, n'en profitent presque jamais.
Si les partisans d'un système de gouvernement quelconque veulent voir triompher leurs opinions, ils doivent commencer, par de bonnes mœurs, à préparer les peuples à adopter leurs principes ; une vertu exemplaire entraîne tôt ou tard une nation à une forme de gouvernement qui est l'expression de ses mœurs.
Un gouvernement qui emploie les hommes les plus vertueux doit s'attirer l'estime et l'affection de tout le monde.
Il est petit le nombre de ceux qui, étant sans ambition, se contentent d'être vertueux. Les gouvernements ont plus besoin de pareilles gens que ceux-ci de places.
Un bon gouvernement n'est que la garantie des intérêts.
Depuis que les hommes ouvrent les yeux, il leur faut de nouveaux hochets pour les occuper ; de là les gouvernements constitutionnels où chacun se croit la mouche du coche ; alors tout va bien, ou semble bien aller : ce qui revient au même.
Vous qui présidez au gouvernement, qui êtes préposés à l'exécution des lois, n'êtes-vous pas à la place du ciel pour servir de pasteurs aux peuples ? Faites prudemment un choix de personnes qui méritent votre confiance. Ne punissez pas légèrement, et réfléchissez longtemps avant de prononcer ; mais surtout ne cherchez pas des hommes éloquents pour juger les coupables, mais des hommes justes, doux et sincères.
Toutes les bévues politiques dues à l'incapacité, et à l'indécision de nos ministres, courent dans l'air prêtes à se heurter, et à faire éclater la meilleure des républiques.
L'excessive rigueur d'un gouvernement, sa violence, sont souvent des signes de faiblesse.
Le Français ne peut pas se passer d'un gouvernement ferme, sérieux, régulier et surtout un peu personnel, pour qu'il ait une cible à cribler ; la république ne remplit aucune de ces conditions : il en a peur ou s'en moque.
Les meilleurs gouvernements sont ceux qui renferment en eux-mêmes des principes de réformation.
Les gouvernements ont été établis pour aider la société à vaincre les obstacles qui entravaient sa marche. Leur forme a dû varier suivant la nature du mal qu'ils étaient appelés à guérir, suivant l'époque, suivant le peuple qu'ils devaient régir.
Le meilleur gouvernement est celui qui remplit bien sa mission, c'est-à-dire celui qui se formule sur le besoin de l'époque, et qui, en se modelant sur l'état présent de la société, emploie les moyens nécessaires pour frayer une route plane et facile à la civilisation qui s'avance.
Un gouvernement n'est pas comme l'a dit un économiste un ulcère nécessaire, mais c'est plutôt le moteur bienfaisant de tout organisme social.
Il faut suivre la coutume du pays que l'on habite, et subir la loi que le gouvernement nous impose.
Dans un gouvernement, il arrive tous les jours des malheurs auxquels on ne peut remédier, faute de remonter à une source très éloignée, que souvent l'ignorance des ministres a fait tarir, tandis qu'on en ouvre d'autres dont le cours inconnu va empoisonner le bonheur public.
On met souvent à la tête du gouvernement des gens dont les particuliers n'eussent pas voulu faire leurs hommes d'affaires.
La bonne conscience des messieurs du gouvernement, la certitude que tout ce qu'ils accomplissent est juste, salutaire, sacré, a quelque chose de désespérant pour nous autres, pauvres gens du commun, qui subissons de plein fouet, sans protection, la faune des nouveaux truands.
Le bon gouvernement : le prochain !