Les larmes sont impuissantes contre le malheur, je le sais par expérience.
Il y a un don des larmes. Il y a un abîme du monde, et de soi, qui n'est donné que dans les larmes, qui brille au travers d'elles.
Un sourire et une larme dans le visage d'un colosse, c'est une originalité presque divine.
Chacun de nous doit tremper son suaire de larmes avant d'en être enveloppé.
Il y a plus de génie dans une larme que dans tous les musées.
Des yeux secs sont souvent plus navrants à voir que des yeux pleins de larmes.
Les larmes dépouillent à la frontière terrestre toute leur humilité et arrivent à Dieu en vainqueurs.
Les larmes sont comme le collier de perles : moins il y en a, plus on y croit.
Les larmes, en confondant les castes, démentent les préjugés.
Quand tout est fini rien ne sert de verser des larmes pour pleurer les jours enfuis.
On voit mal quand on regarde à travers les rires ou à travers les larmes.
On finit par se dessécher à force de larmes, la douleur s'use tout en nous usant.
L'amertume des larmes fait leur bienfait car elle rend le calme, comme ces eaux ardentes et salées que rejettent parfois les volcans et dont l'expulsion leur redonne le repos.
Si l'homme se sert de ses larmes pour faire sa soupe, il ne faut pas lui demander un bouillon.
Hélas la vie est trop courte pour qu'on puisse donner des larmes à tout ce qui en mériterait.
Les larmes ont leur joie secrète, en creusant un peu on y découvre quelque tristesse cachée.
Ceux qui ne pleurent jamais sont pleins de larmes.
Les larmes sont le symbole de l'impuissance de l'âme à contenir son émotion et à rester maîtresse d'elle-même.
Nos larmes sont nos peines secrètes, nos chagrins étouffés, nos résistances sourdes, nos regrets ineffables, nos émotions combattues, nos troubles cachés, nos craintes superstitieuses, nos souffrances vagues, nos pressentiments inquiets, nos chimères contrariées, les meurtrissures faites à notre idéal, les langueurs inapaisées, nos espérances vaines, la multitude des petits maux indiscernables qui s'accumulent lentement dans un recoin du cœur, comme l'eau qui perle sans bruit à la voûte d'une caverne obscure.
Une larme est le trop-plein de l'âme qui déborde de la coupe de la rêverie.
J'ai peu de sympathie pour les douleurs ambitieuses et pour les larmes dont on fait tellement une parure qu'elles ressemblent à des perles.
La charité est la vertu elle-même dans sa plus haute manifestation pratique ; elle fait épancher le cœur et les larmes sur la souffrance, et ouvrir la main large et pleine sur les nécessiteux, sans acception de pays, de temps, ni d'opinion.
Les larmes sont, pour ceux qui en répandent aisément, comme une monnaie dont ils paient comptant le tribut que nous devons tous à la douleur et à la pitié.
Apaisez par vos larmes la colère de ceux qui vous aiment.
Chaque ride est un souvenir qui conduit bien souvent dans le brasier des douces larmes.
Tous les maris n'ont pas le génie pour se faire pardonner, ni un grand soleil de gloire pour sécher les larmes qu'ils font répandre.
Les larmes sont mères des vertus, et le malheur est un marchepied pour s'élever vers le ciel.
Se soulager le cœur par un ruisseau de larmes, ça soulage, comme les saignées, mais en abattant.
Quand nos amis sont descendus dans la tombe, quels moyens avons-nous de réparer nos torts ? Ils auraient mieux aimé de nous un sourire pendant leur vie, que toutes nos larmes après leur mort.
Il y a quelque charme à déplorer ses malheurs quand ceux qui nous entendent doivent partager nos larmes.
Les larmes que l'artifice emploie devraient n'exciter que de l'indignation, mais on s'y trompe.
Les larmes ajoutent encore à la beauté, elles la rendent plus touchante.
Il est doux d'arrêter le cours des larmes lorsqu'on les fait répandre.
Il faut avoir le cœur placé haut pour verser certaines larmes : La source des grands fleuves se trouve sur le sommet des monts.
Les larmes expriment aussi bien la joie que la tristesse ; elles sont le symbole de l'impuissance de l'âme à contenir son émotion et à rester maîtresse d'elle-même. La parole est une analyse ; quand nous sommes bouleversés par la sensation ou par le sentiment l'analyse cesse, et avec elle la parole.
Plus d'un héritier a des larmes de joie qu'il met sur le compte du chagrin.
Les larmes que tu auras fait répandre durant ta vie couleront en moins à l'heure de ta mort.
Il exista des hommes qui firent verser assez de larmes pour s'y baigner ; assez de sang pour y voguer à la voile ; on en nomme quelques-uns grands hommes, héros ; appelez-les démons !
Dans toutes les larmes s'attarde un espoir.
Les larmes sont toujours la marque d'un bon cœur.
Il est plus d'une larme que j'ai dévorée seule que j'aurais tant donnée en échange d'un sourire.
Les larmes de la femme moisissent le cœur de l'homme.
Les vraies larmes sont celles que fait couler une belle poésie et dans lesquelles se mêle autant d'admiration que de douleur.
Les larmes des malheureux sont des larmes de sang, elles s'élèvent du cœur.
Il n'y a de véritables larmes que celles qu'on répand sur de véritables maux.
Les larmes te mouillent d'abord les yeux, ensuite elles te les brûlent quand elles sont séchées.
Que ma mort ne soit pas sans larmes afin qu'en mourant je laisse à mes proches et à mes amis des douleurs et des gémissements.
Si je ne comprends pas ce que tu dis, je comprendrai ce que tes larmes disent.
Qui se plaint toujours se baigne dans les larmes?