La vie se charge de nous apprendre la modestie. Voilà pourquoi il est aussi rare de voir des hommes modestes à vingt ans que d'en trouver qui ne le soient pas à quarante.
La modestie est, par définition, le seul sentiment qui cesse d'exister à l'instant où on commence à l'évoquer.
La modestie est, en général, un mouvement prompt et délicat de notre âme qui s'effectue en sens contraire de la vanité et de l'orgueil des hommes : c'est en quelque sorte la pudeur de l'esprit.
Il faut pousser les jeunes gens à être et non pas à paraître. Ce qu'il convient de cultiver c'est la modestie et non l'amour-propre, c'est le sérieux et non la facétie, c'est l'étude des maîtres et non la parodie personnelle. Il faut les nourrir de la moelle des lions et non de la mousse des confiseurs.
La modestie n'est pas une vertu, elle est l'ombre de la valeur.
Il y a une modestie qui n'est que le manteau de l'orgueil.
La parfaite modestie ne consiste pas tant à rejeter les louanges qui lui font dues qu'à paraître insensible aux injustices qu'elle essuie.
On ne songe à cacher que les qualités dont on a conscience : la modestie est la sœur honnête de l'hypocrisie.
Le courage et la modestie sont les vertus les moins équivoques ; car elles sont de celles que l'hypocrisie ne peut imiter ; elles se ressemblent aussi par la propriété qu'elles ont de s'exprimer toutes deux de mème.
La modestie donne au mérite le prix qu'un voile transparent donne à la beauté.
La modestie est une concession polie faite par le mérite à l'infériorité.
La modestie n'engage au silence que ceux qui la pratiquent, et non ceux qui l'admirent.
L'humilité est aussi convenable à l'homme devant Dieu que la modestie à l'enfant devant les hommes.
La modestie est une jolie invention, c'est une vertu que peu de personnes pratiquent, mais que chacun exige impérieusement des autres.
Les femmes montrent ordinairement toute leur modestie la première nuit de leurs noces, comme les maris montrent tout leur amour.
Le véritable orgueil est tellement rare qu'il passe pour de la modestie.
La modestie n'est pas le fait du genre humain.
La modestie n'est plus de nos jours une qualité courante.
Le vrai savant fait toujours preuve de modestie.
La modestie n'est souvent que la coquetterie du mérite. Rarement on ignore celui qu'on a, mais en feignant de l'ignorer, on sait le faire valoir. Un homme d'esprit n'est donc qu'un sot quand il se vante, et les louanges qu'il se donne, diminuent celles qu'on voudrait lui donner.
De la même façon que la modestie disparaît au moment précis où l'on s'en vante, la fidélité en amitié cesse d'être une vertu non révocable dès lors qu'en la soulignant on paraît admettre qu'elle ne va pas de soi et donc qu'on peut y faillir.
La modestie est une clef qui ouvre tous les cœurs.
La modestie est une vertu qui règle notre maintien extérieur ; et elle a deux vices opposés, à savoir : la légèreté dans les gestes et contenances, et l'affectation ou contenance affectée.
Une fausse modestie n'est qu'un voile pour couvrir l'orgueil.
L'orgueil est la flamme même de la vie ; la modestie, affaire d'abat-jour.
La modestie est pour les jeunes gens un devoir en même temps qu'une grâce de l'âge.
La modestie, comme la timidité, dérive souvent d'une sorte de pudeur.
La modestie est l'ombre qui fait valoir la lumière ; c'est la chasteté du mérite.
La modestie accompagne toujours le savoir et l'intelligence.
La fausse modestie me parait aussi odieuse que la vanité.
La plus estimable modestie est celle qui pare le savoir, et qui l'accompagne rarement.
La modestie est le complément du vrai mérite, c'est le dernier sceau qu'on puisse mettre à ses bonnes actions. Y a-t-il rien de plus grand que de voir un homme faire le bien, et cacher en même temps sa main bienfaisante, satisfait d'avoir rempli les devoirs de l'humanité, et de n'avoir pour témoins que Dieu et son cœur ?
La modestie sincère est un suicide, on est toujours pris au mot.
La modestie est toujours inséparable du vrai mérite.
La modestie devrait être la vertu de ceux à qui les autres manquent.
On se fait pardonner ses avantages par sa modestie.
La véritable modestie n'est pas tant celle que l'on conserve au milieu des éloges que celle qui demeure impassible devant les attaques de la malveillance.
La modestie dont la plupart des beaux esprits se parent paraît en eux une vertu si étrangère qu'elle leur donne presque un ridicule de plus.
L'amour-propre a trouvé dans la modestie, qui fuit la louange, le moyen le plus sûr de la provoquer.
La plus aimable qualité, le plus bel ornement de la femme, c'est la modestie.
La coquetterie est si naturelle aux femmes que plus elles semblent renoncer à plaire par le luxe, plus elles y visent par la modestie.
La modestie, quand elle est vraie, est la pudeur de l'esprit ; mais le plus souvent elle n'est qu'un voile dont nous couvrons notre amour-propre et notre vanité. Aussi gardons-nous bien, si nous voulons conserver nos amis, de les prendre au mot lorsqu'ils parlent d'eux-mêmes avec modestie.
Il est beau, très beau, sans doute de mériter une décoration ; mais, afficher son mérite à sa boutonnière, dans la note la plus éclatante de la gamme colorée, sans y être forcé par une loi, est une puérilité qui ne serait, certes, jamais un titre à la croix de chevalier, dans l'ordre de la modestie.
L'humble violette se dérobe aux regards, mais son parfum la trahit, et cette fleur qu'on foulait aux pieds se voit placée sur le sein modeste des grâces dont elle est l'emblème. La modestie, qui ressemble à la violette, est surtout la parure des femmes.
On ne peut contempler le soleil, si un nuage léger n'en tempère l'éclat, ni admirer la plupart des qualités, si la modestie ne leur sert de voile.
La modestie est la plus belle parure du corps et de l'esprit.
La vraie modestie est celle qui connaît le prix de ses sacrifices.
La vraie modestie est si rare que l'aveu d'une faiblesse a quelquefois le mérite du triomphe d'une passion.
L'orgueil à découvert vaut mieux que le masque de la modestie.
La modestie est au mérite ce que la pudeur est à la beauté.
Un caractère doux promet naturellement de la modestie.
La modestie est extrêmement recommandable, d'abord, parce qu'elle nous assujettit beaucoup, et en cela consiste son prix ; car tout ce qui nous assujettit pour Dieu, est d'un grand mérite ; parce qu'elle ne nous assujettit pas seulement pour un temps, mais toujours et en tout lieu.
Toutes les modesties sont fausses et suspectes puisqu'il suffit de se prétendre modeste pour cesser de l'être sur-le-champ.
La modestie est l'art de faire dire par d'autres tout le bien que l'on pense de soi-même.
La modestie est comme l'ombre qui fait valoir la lumière, c'est la chasteté du mérite, c'est la virginité des belles âmes.
Si nous avions un peu plus de modestie, nous trouverions bien moins d'orgueil dans les autres.
On rougit plus souvent par amour-propre que par modestie.
La modestie n'est bien souvent qu'une sorte d'orgueil plus raffiné.
La modestie, lorsqu'elle est naturelle, une certaine grâce l'accompagne, et gagne les suffrages.
La singularité des hommes est comme la modestie des femmes, elle ne peut intéresser qu'autant qu'elle est piquante.
La modestie est l'ornement de la sagesse?