Quelle souffrance de n'avoir personne à qui s'ouvrir d'un regain d'espoir !
L'affinement de la souffrance : sourire.
La souffrance est féconde en enseignements, on apprend vite à l'école de la douleur.
Les souffrances de la femme sont mêlées d'amour-propre, celles de la mère ne sont que de l'amour meurtri.
Sainte Thérèse se régalait de la souffrance : puissions-nous seulement nous en contenter !
Il y a tant d'envie, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance.
Le bonheur n'est pas permis en ce monde tant qu'il sera une insulte à la souffrance de tous, tant que pour en jouir il faudra se séparer de ses frères. Que chacune de nos larmes, versée désormais pour autrui, adoucisse une misère et enlève une amertume au désespoir de celui qui gémit et qui pleure dans l'isolement.
Il y a dans l'humanité, à l'heure qu'il est, une souffrance morale qui ne peut rien amener de bon. Le méchant souffre, et la souffrance du méchant, c'est la rage ; le juste souffre, et la souffrance du juste, c'est le martyre auquel peu d'hommes survivent.
Le bien, c'est l'amour ; aimer les autres, c'est détester la souffrance.
Il n'est pas de souffrance comparable au sentiment d'une infériorité naturelle.
Chaque souffrance porte en soi sa rancune.
Il y a beaucoup d'hommes dont le cœur est puissamment ému par la seule apparence de la souffrance chez une femme : pour eux la douleur semble être une promesse de constance et d'amour.
Si la souffrance est à elle-même sa propre fin, il vaut mieux ne pas souffrir que souffrir.
Mettons toujours la souffrance de moitié dans toutes nos joies, elle se croit généreuse quand elle consente un partage.
Sauf la souffrance physique, tout est imaginaire.
La souffrance du corps est peu de chose au prix de la souffrance intérieure.
Une faute qui se paie par une souffrance pèse moins à la conscience délicate que celle qui paraît impunie.
Pauvre âme de l'homme, combien tu es bien plus féconde pour la souffrance que pour le bonheur !
La souffrance, nous lui devons tout ce qu'il y a de bon en nous, tout ce qui donne du prix à la vie.
Le plus précieux trésor : avoir mis beaucoup de souffrance derrière soi.
La vie m'apparaît comme une souffrance ; je n'aperçois dans l'avenir qu'une longue série d'efforts inutiles et d'insuccès répétés, une cascade répétée de désagréments, de misères et d'ennuis, jusqu'au saut définitif de la dernière cataracte, qu'on appelle la mort.
La souffrance est le lot de la vie ; et la vie en a-t-elle un meilleur ? L'homme qui souffre et qui ne se refuse pas obstinément à l'action de Dieu dans son cœur savoure les clartés de ce mystère de miséricorde. La douleur, c'est l'expiation ; l'expiation, c'est le pardon ; le pardon, c'est la force et la lumière. La douleur est le don de Dieu, le désespoir est la faute de l'homme. Relève-toi, Dieu te tend la main.
Avoir souffert rend plus perméable à la souffrance des autres.
La souffrance peut être le chemin de la foi ou celui du blasphème.
La souffrance endurée nous donne quelquefois trop d'assurance ; elle-même a sa vanité.
La souffrance n'a pas beaucoup d'amis, mais ceux qu'elle a sont sincères.
Exprimer sa souffrance délivre.
La souffrance, j'aime mieux la diminuer que d'en rendre compte.
Ne regardons jamais nos croix qu'à travers la croix de notre divin Sauveur, et nous les trouverons si douces, ou du moins si agréables, que nous en aimerons plus la souffrance que la jouissance de toutes les consolations du monde.
La souffrance connaît peu de mots.
Le cœur de l'homme est un abîme de souffrance dont la profondeur n'a jamais été sondée.
La souffrance n'a de limite que la mort.
Il ne me reste qu'une joie, c'est la souffrance des autres.
Le bonheur ne laisse pas de traces, il s'évanouit avec le passé, mais la souffrance reste.
Il y a des éclats d'âme comme des échardes qui çà et là cochent encore un peu de souffrance.
Vie violence, ça va de pair ; amour et souffrance, jouent au bras de fer.
Être jaloux, c'est aimer dans la souffrance.
La souffrance méprise la publicité.
La souffrance, et la souffrance en commun, donne de la bonté aux hommes.
Quand la limite de la souffrance est débordée, la vertu la plus imperturbable se déconcerte.
Il n'y a pas de limite à la tyrannie d'un homme, mais il y aura une limite à la souffrance de tout peuple.
Dans la plus haute souffrance a parfois lieu une paralysie de la sensibilité.
Que nous importe une longue vie si elle est pauvre en joies et riche en souffrance ?
La souffrance nous menace de trois côtés : dans notre propre corps qui, destiné à la déchéance et à la dissolution, ne peut même se passer de ces signaux d'alarme que constituent la douleur et l'angoisse ; du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s'acharner contre nous et nous anéantir ; la troisième menace enfin provient de nos rapports avec les autres êtres humains.
Il n'est pas de progrès sans souffrance?