Une douce tristesse, dont les accès reviennent par intervalles, a, comme l'aspect de la lune, quelque chose de rafraîchissant. On devrait essayer de changer l'humeur sombre et chagrine en humeur triste. Des larmes versées de temps à autre seraient même un baume salutaire pour les blessures du cœur.
Au printemps de nos jours, comme dans la vieillesse, nos plaisirs les plus grands ne vont pas sans tristesse.
Jamais nous ne goûtons une pure allégresse, et nos jours les plus beaux ne sont pas sans tristesse.
Quelle est, selon vous, la plus vraie preuve de tristesse ? — Souffrir de la gaieté.
Penser aux autres à l'heure de la tristesse est se distraire de soi-même.
La tristesse est un poison, c'est le chagrin qui la fait naître, et la crainte qui l'entretient.
La tristesse sans larmes, sèche, heurte le cœur comme un marteau ! C'est la plus pénible à sentir, et cependant il faut la porter comme une autre !
La tristesse et la malchance sont contagieuses comme la fièvre typhoïde.
Une grande joie comme une grande tristesse produisent cet effet sur les bonnes natures, de les rendre meilleures.
Le sommeil a passé l'éponge sur ma tristesse d'hier, mon serrement de cœur a disparu.
La tristesse qui agit est une tristesse relativement bien portante.
La tristesse pure est aussi impossible que la joie pure.
La gaieté de ceux que nous aimons nous offusque lorsque nous sommes dans la tristesse, non que nous jalousions leur joie, mais parce qu'elle jette une note discordante dans le concert des cœurs.
Lorsque Dieu nous refuse les joies du cœur, c'est qu'il veut savoir si nous saurions l'aimer dans l'isolement et la tristesse. Il serait trop facile de le faire dans le bonheur et dans la reconnaissance.
La gaieté qu'on ne partage pas augmente la tristesse qu'on éprouve.
Le supplice extrême pour un cœur, la tristesse de n'être attendu de personne.
J'aime la tristesse et je hais l'ennui. La tristesse, c'est l'être qui se replie à l'intérieur et constate son malheur ou son infériorité. L'ennui, c'est l'être qui voltige à l'extérieur, comme chassé de sa conscience et souffre des choses plus que de lui-même.
La tristesse enveloppe, l'ennui pénètre.
La joie et le rire allongent la vie autant que la tristesse et les larmes l'abrègent.
Les tristesses de la vie se dissipent aux rayons de l'amour fraternel comme les gelées d'automne fondent le matin quand le soleil se lève.
Il n'est pas de souffrances que la sympathie d'un frère, d'une sœur, n'allège. Les tristesses de la vie se dissipent au rayon de l'amour fraternel comme les gelées d'automne fondent le matin quand le soleil se lève.
La tristesse de certaines femmes est une enseigne sur laquelle on peut lire : Ici, on demande des consolateurs.
La tristesse est à la mélancolie ce qu'une nuit pleine de nuages est à une pâle journée d'automne. Dans l'une, le soleil a disparu ; dans l'autre, il se laisse entrevoir à travers la brume et le feuillage décoloré. La tristesse est le deuil et le regret du bonheur qui nous fuit ; la mélancolie est la langueur et le rêve des joies qu'on ne peut atteindre. La tristesse se nourrit de souvenirs et de larmes, et la mélancolie se nourrit encore d'espérances, mais d'espérances où le sourire est mêlé de pleurs.
De même que la mer a ses vagues murmures, l'âme humaine a ses vagues tristesses qui sont les précurseurs d'un bonheur qui nous fuit ou d'un danger qui nous menace.
La peine, le plaisir, la joie, la tristesse, n'ont pas de point fixe où ils puissent s'arrêter. Tel a pensé mourir de joie quand il a obtenu son premier emploi : il est monté, dans la suite, à de plus hautes dignités, et est mort de douleur pour n'avoir pas obtenu la première de toutes.
Il est certaine tristesse qui ressemble à une belle nuit après un beau jour, et qui répand sur le cœur sa rosée avec ses ombres.
La tristesse : Appétit qu'aucun malheur ne rassasie.
La tristesse du cœur abat l'esprit, et rend l'âme mélancolique.
Ne vous abandonnez pas à la tristesse, les larmes ne remédient à rien.
La tristesse assèche le cœur de qui n'a plus de larmes pour pleurer.
Quand la tristesse nous domine, elle ne se rend pas moins agréable que la joie.
La raison ne défend pas la tristesse, mais elle en modère l'excès.
Si je meurs ici de tristesse, souvenez-vous que je suis pauvre, et qu'en France une femme je laisse.
La tristesse succède au malheur, comme la misère au naufrage.
Sur les ailes du Temps la tristesse s'envole ; le Temps ramène les plaisirs.
Au premier jour d'un deuil, on pense à celui qu'on aimait et qui n'a plus la joie de vivre : on est ému et on pleure. Plus tard on pense à soi, à l'affection qu'on a perdue, à l'appui que cette affection nous donnait dans les misères de la vie : la tristesse succède aux larmes, à l'émotion le découragement. Puis la vie reprend son cours, les habitudes se creusent un nouveau lit. Le disparu n'a pas cessé de nous être cher, mais nous n'avons plus sans cesse devant les yeux l'image effrayante de la mort, ni dans le cœur le déchirement de la séparation. Le temps a fait son œuvre, nous sommes consolés.
Moins encore qu'aux amours des autres on ne comprend jamais rien à leur tristesse.
Les hommes les plus distingués ont les plus grandes tristesses.
Une tristesse véritable ne vient qu'après la joie suprême.
La tristesse est un murmure muet, une protestation contre l'épreuve, une mollesse condamnable de la volonté, une défiance de Dieu, c'est le fardeau du solitaire. Celui qui se sent aimé, surveillé, protégé, entouré, noiera sa tristesse dans sa joie, sa mélancolie mondaine dans son allégresse religieuse, ses peines de cœur dans sa félicité d'âme.
Joie et tristesse sont mariés ensemble?