S'il est un temps pour jouir de la vie, c'est assurément la fin de l'adolescence, où les facultés du corps et de l'âme ont acquis leur plus grande vigueur, et où l'homme, au milieu de sa course, voit de plus loin les deux termes qui lui en font sentir la brièveté.
Quand on a passé sa jeunesse et fait les folies de son adolescence avec un camarade, il existe entre lui et nous des sympathies presque sacrées ; sa voix, ses regards nous remuent au cœur de certaines cordes qui ne vibrent que sous l'effort des souvenirs qu'il ranime. Quand bien même on a eu des motifs de plainte contre un tel camarade, tous les droits de l'amitié ne sont pas prescrits.
Dans nos enfants l'adolescence porte plus de fruits, mais leurs premiers ans charment davantage.
L'adolescence, cette époque où l'on ne connaît pas les nuances et où l'on cherche parmi les aînés ceux qui vous ont précédé dans un certain chemin, qui vous ont ressemblé autrefois, qui sont devenus pour vous des modèles.
La plus délicate des transitions, l'adolescence, les deux crépuscules mêlés, le commencement d'une femme dans la fin d'un enfant.
L'adolescence n'est pas un plat qui se mange froid.
Don Juan c'est Chérubin grandi, l'adolescent fait homme, le rêve réalisé… il ne doit pas vieillir.
L'adolescence est consacrée à l'étude des œuvres classiques. Elle peut, il est vrai, les expliquer, mais elle ne les comprend pas. L'ordre, la clarté, la parfaite mesure ne peuvent pas être sentis au moment même où l'esprit est encore confus et désordonné.
Une des lois essentielles de l'éducation, c'est de ne pas vouloir trop tôt des hommes : il faut donner aux enfants tous les développements de l'enfance, et aux adolescents tous les développements de l'adolescence, pour qu'ils parviennent à toute la force de la jeunesse.
Si l'adolescence est l'inquiétude du long chemin, le grand âge est celle du temps rétréci.
Les adolescents ont besoin de bavarder comme de courir ou d'exercer leurs muscles, ce qui les rend insupportables.
Les adolescents qui rêvent sont comme les poètes qui composent : ils font des emprunts à la réalité, on n'est jamais l'auteur de tout ce qu'on invente.
Quel panier de fleurs fraîches que les jolies pensées de l'adolescence !
Le printemps est un devenir, c'est la saison de la préparation, de l'espoir. J'ai toujours préféré le bouton plein de promesse à l'épanouissement de la fleur, le désir à la possession, le progrès à l'achèvement, l'adolescence à l'âge mûr.
L'adolescence, c'est le temps des confidences et des secrets, et le temps des premières déceptions.
Si belle qu'ait été une vie, il y a toujours un immense écart entre l'existence qu'avait rêvée l'adolescent et celle qu'a connue l'homme.
Vieux dans mon adolescence, je risque d'être juvénile dans ma maturité.
On ne se doute guère de ce qui se passe dans la tête des enfants qui sont debout sur le seuil de l'adolescence.
L'adolescence méprise les jouets du passé, se contemple avec joie dans le miroir enchanteur de l'avenir, et dit : je vivrai.
Ce qui importe dans la ferveur de l'adolescence, ce n'est pas le sujet de l'émotion, mais l'émotion elle-même.
L'adolescence est le passage entre le monde donné de l'enfance et l'existence d'homme à fonder.
La vieillesse est une tombe où pourrissent l'un sur l'autre nos cadavres d'enfant, d'adolescent et d'homme.
C'est à l'âge adulte qu'un adolescent qui méprisait ses parents les retrouvent tels qu'en lui-même.
Si les gens ne veulent plus d'enfants, c'est qu'ils ne veulent plus d'adolescents.
La passion à perpétuité c'est une idée d'adolescent.
Lieu cher à mon adolescence, séjour d'amitié et de franchise, où l'année fuyait si vite devant l'amour ; en te quittant j'avais la tristesse au cœur ; je me retournai pour te voir encore une dernière fois, mais je n'aperçus ton clocher qu'à travers le voile d'une larme.
Une adolescence paisible, bien éduquée, soustraite au trouble, est un bienfait pour l'esprit.
La défaite d'un adolescent vient de ce qu'il se laisse persuader de sa misère.
Oh ! la rougeur gauche et charmante qu'un regard de femme allume sur les joues de l'adolescent dont le cœur déborde d'idéal !
La vie est trop courte pour s'attarder à faire changer l'opinion d'un adolescent.
La vertu de l'adolescent, c'est la pudeur ; la vertu de l'homme mûr, c'est la justice.
Chez l'adolescent, la première conscience est une conscience malade.
L'adolescent est l'être qui blâme, qui s'indigne, qui méprise.
Les adolescences trop chastes font les vieillesses dissolues.
Mourir d'amour, c'est tout ce que j'ai voulu faire, dès mon adolescence.
L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose.
L'homme est un adolescent diminué.
Les ados, petits c'est mignon... mais, passés douze ans, faudrait les congeler !