La charité imprime à la bienfaisance un cachet divin : elle lui enseigne le grand art de donner à propos, avec grâce, en secret, et toujours en vue de Dieu.
La bienfaisance comprend les fiertés de l'indigence ; elle aide l'indigent à s'aider lui-même, à se suffire.
La bienfaisance, celle qui aime, celle qui respecte, elle secourt et elle relève, car elle tend la main.
Aimez les associations de bienfaisance, et si vous en avez le moyen, propagez-les, ranimez-les lorsqu'elles s'engourdissent, redressez-les lorsqu'on fausse leur but. Ne perdez pas courage pour les sottes railleries que les avares et les oisifs n'épargnent jamais à ces âmes laborieuses qui travaillent pour le bien de l'humanité.
Les riches s'égalent aux pauvres par le désintéressement et la bienfaisance.
La bienfaisance est la vertu des riches, la résignation la vertu des pauvres.
La bienfaisance est la première des vertus sociales.
L'homme n'exercerait jamais la bienfaisance s'il s'attendait toujours à la reconnaissance.
La vertu des mortels n'est pas dans leur croyance ; elle est dans la justice et dans la bienfaisance.
La bienfaisance change l'or en panacée universelle.
La bienfaisance, voilà la seule distraction permise aux vieillards.
Le cœur se rajeunit par la bienfaisance, la mémoire par l'exercice, et la vie par les souvenirs.
La bienfaisance est le principe de la félicité éternelle, la digue puissante opposée aux plus grands malheurs, le plus bel arbre du verger de l'humanité ; elle est la mère de toutes les qualités, de toutes les vertus ; elle les comporte toutes.
La reconnaissance suit le bienfait, la bienfaisance le devance.
La bienfaisance est une fleur qui se fane au grand jour.
Évitez l'illusion de la bienfaisance, cette faiblesse des justes.
Vexer au loin pour répandre l'aisance autour de soi ce n'est pas une bienfaisance de bon aloi.
La bienfaisance consiste à dépasser ses devoirs envers les autres hommes.
Exercez la bienfaisance envers vos ennemis, et vous en ferez des amis tendres.
La bienfaisance est expliquée par le mot même. Vouloir et faire constamment du bien ; employer à cela sa fortune, son crédit et ses soins ; y trouver du plaisir, et n'avoir pas besoin d'autre récompense, c'est être bienfaisant. En ceci l'homme bienfaisant ressemble à l'homme généreux. Mais en quoi ils diffèrent, c'est que le premier ne sert les hommes qu'avec les faveurs qu'il a reçues de la fortune, et que le second les sert de toutes les facultés de son âme. Son génie, son courage, ses espérances, ses plaisirs, sa vie même ; il donne tout, et ne regrette rien.
Il faut toujours régler sa bienfaisance sur son état et sur ses moyens. Mais, autant qu'on le peut raisonnablement, il ne faut se refuser à aucune des occasions qui se présentent de rendre service à ses amis. On perd auprès de bien des gens tout le mérite des bienfaits passés, lorsqu'on n'en veut plus faire. Celui qui pouvant obliger toujours ne le fait pas, donne lieu de croire qu'il n'a obligé que par intérêt, ou qu'il n'aime plus. L'amitié, comme le feu, s'éteint quand on ne l'entretient pas.
Il n'y a plus ni honnêteté ni bienfaisance chez les hommes.
Jésus enseignait que la bienfaisance valait mieux que la prière ; la prière est en effet un acte de préoccupation personnelle en vue de récompenses à venir. La bienfaisance est un acte d'abnégation au profit des autres, elle ne donne pas pour qu'on lui rende, elle est donc plus méritoire.
L'acte de bienfaisance d'aujourd'hui ne me dispense pas de celui de demain.
La bienfaisance remplit le cœur, comme l'étude occupe l'esprit.
La bienfaisance est aussi naturelle à certains esprits que la malveillance à d'autres.
Sans l'économie, que les gens confondent avec l'avarice, la bienfaisance et la générosité seraient plus rares.
La bienfaisance est une belle dame qui se plait à garder l'incognito.
Racontez un trait de bienfaisance dont l'évidence ne peut être discutée, on en doutera. Parlez d'une action criminelle invraisemblable, vous trouverez toujours des gens disposés à vous croire.
La bienfaisance est plus commune que la reconnaissance, c'est notre orgueil qui en est la cause : celui qui donne jouit de la supériorité qu'il croit avoir sur celui qui reçoit. L'obligé souffre avec peine cette dépendance ; souvent il la secoue, rompt un lien en croyant briser une chaîne, et s'imagine qu'il est fier lorsqu'il est ingrat.
Rien ne peut forcer le libre caractère de la bienfaisance.
La bienfaisance est toute volontaire.
Par votre bienfaisance, consolez la douleur, secourez l'indigence.
Le riche craint la malfaisance du pauvre ; le pauvre doit craindre même la bienfaisance du riche.
La bienfaisance est la vertu des grandes âmes, la gratitude n'est pas la production des âmes communes.
Le plus aimable des hommes est celui qui joint à la bienfaisance l'esprit nécessaire pour l'exercer.
La bienfaisance veut que l'on caresse les uns, et que l'on rebute les autres d'une juste manière.
C'est sur l'intention d'où part la bienfaisance que doit se mesurer notre reconnaissance.
Pour stimuler l'essor de notre bienfaisance, le meilleur aiguillon c'est la reconnaissance.
On oblige deux fois lorsqu'on oblige vite, et de la bienfaisance on double le mérite.