Pauvre, ne maudis pas le riche qui passe devant toi sans te faire l'aumône. Qui te dit qu'il ne vient pas de vider sa bourse entre les mains d'un autre mendiant ?
La vraie grâce de l'aumône est de soulager les besoins des pauvres.
Combien de gens font des aumônes que la vanité leur inspire !
La compassion qui accompagne l'aumône est un don plus grand que l'aumône même.
L'aumône est le sel des richesses : sans ce préservatif, elles se corrompent.
L'aumône établit un lien entre la main qui est tendue et la main qui répand.
Ce qui rend si doux de faire l'aumône, c'est cette sympathie passagère, c'est cette entente momentanée qui s'établit entre celui qui donne et celui qui reçoit.
La bonté, cette divine aumône, a mille formes pour s'offrir. Ici elle se donne avec un temps gracieusement sacrifié ; là, avec un intérêt prêtant une oreille attentive à de longs récits ; ailleurs, avec une sympathie toujours prête à tout, avec une compassion toujours émue : partout avec une indulgence infinie. Elle est la charité que le plus riche peut recevoir, que le plus pauvre peut faire.
Riche, ne cache pas ta souffrance au pauvre, c'est déjà presque lui faire aumône.
Aimer un pays plus que le sien, c'est voler sa mère pour faire l'aumône.
Depuis le père et la mère, jusqu'à cet idiot, ils se sont tous imaginé que je serais leur vache grasse, qu'ils n'auraient que la peine de me traire. Ils sont venus les uns après les autres me demander l'aumône, et je les ai envoyés se promener. Que diable ! quand on a réussi, qu’on y ait arrivé, on tire le verrou derrière soi, on se met à la fenêtre et on fait un grand pied de nez à ceux qui pataugent dehors dans la boue.
L'aumône avilit celui qui la reçoit, et celui qui la fait.
Allocation : Aumône versée aux pauvres avec l'argent des riches amputé du salaire de cinq millions de fonctionnaires.
La redistribution du capital passe par le salaire, les dividendes, le jeu ou l'aumône.
On se venge parfois de la vie quand elle refuse l'aumône qu'on lui demande.
À ces pauvres miséreux, faites l'aumône du travail, et faites aussi celle de l'assistance.
Le plus beau des discours ne vaut pas une aumône, et quand un malheureux vient vous tendre la main, laissez-là tous vos écrits, et donnez-lui du pain.
L'aumône engage celui qui la donne, et lui interdit pour toujours tout ce qui pourrait ressembler au reproche d'un bienfait.
L'or du riche est bien froid s'il n'y joint l'aumône des lèvres et du cœur.
L'aumône est soeur de la prière.
Lorsque la vanité est le motif qui engage à faire des aumônes, on ne doit pas s'étonner si on se lasse bientôt.
L'aumône est la dette de l'homme sensible.
L'aumône de hasard, distribuée à tout venant, entretient le vice et la paresse, provoque l'hypocrisie et le vol, n'est dans celui qui donne qu'ostentation et sensiblerie. L'aumône organisée se croit bien autrement utile ; elle est ravie de sa force et de son discernement. Elle prétend ne donner qu'aux vrais misérables, faire de ses dons un remède, et profiter de la circonstance pour placer de bons conseils.
La bonne aumône doit être à la fois fleur et grain.
Une femme dont la bouche sourit au pauvre, dont la main blanche distribue sans hauteur l'aumône et panse attentivement les blessures, rayonne d'une sublime beauté.
L'aumône est le capital qui rapporte le plus à ces usuriers qui se sont masqués en saints pour accaparer les biens de la terre sous prétexte de chercher ceux du ciel.
La bienfaisance, cette vertu qui couve au fond de tous les cœurs, malheureusement y est souvent retenue soit par d'indignes calculs, soit par de mauvais exemples, soit par l'entraînement de la vie positive, soit encore par le découragement où nous jette la vue de tant de misères, car alors la main se décourage à la pensée de l'imperceptible résultat de l'aumône, et l'on fait à l'instar du médecin qui, à la vue d'un malade désespéré, l'abandonne, comme on dit, à la nature ; on en vient donc à considérer le paupérisme comme une fatalité inévitable, faute de pouvoir l'extirper.
La charité doit s'épancher dans l'ombre, c'est une fleur dont le jour ternit l'éclat, c'est une mélodie qui se perd dans le bruit discordant de la foule. Il faut qu'elle se glisse comme furtivement jusqu'au grabat où gît le malade, qu'elle aille dans son taudis infect découvrir le pauvre honteux, qu'une aumône secrète surprenne l'indigent au fond de sa retraite.
On est quelquefois étonné et offensé du ton aigre dont les malheureux remercient l'aumône. C'est que trop souvent on leur jette l'aumône comme un os à un chien, sans aucun regard de compassion et de douceur. 0 vous qui visitez les malheureux, si vous saviez tout ce qu'on peut acheter avec votre or ! Donné d'un air froid, avec un visage qui se détourne, il ne vaut pas une bonne et douce larme versée dans un instant de sympathie véritable.
Si vous ne pouvez travailler avec amour mais seulement avec dégoût, il vaut mieux quitter votre travail et vous asseoir à la porte du temple et recevoir l'aumône de ceux qui travaillent dans la joie.
Il y a beaucoup de pauvres, et il y en aura toujours ! Mais pourquoi en voyons-nous un si grand nombre, et pourquoi sont-ils si malheureux ? N'est-ce pas parce que la plus grande partie des richesses est entre les mains de quelques heureux qui refusent d'en faire part, comme ils le devraient, à ceux qui n'ont rien ? Plus il y a d'indigents, plus on doit multiplier ses aumônes.
Le bien qu'on répand dans le sein des pauvres est comme une semence qui souvent produit des fruits abondants, même pour cette vie. L'aumône faite en vue de Dieu et selon les lois de la charité, n'a jamais vu l'indigence marcher à sa suite. Combien, au contraire, n'y en a-t-il pas, dont la postérité semble avoir été en proportion de leurs aumônes ! Ce qu'ils donnaient d'un côté, Dieu le leur rendait de l'autre. C'est qu'on ne perd rien avec un maître qui ne se laisse pas vaincre en libéralité.
Donner aux pauvres est un trésor que l'on amasse et une grande récompense qu'on se prépare pour le jour où l'on en aura besoin. Car l'aumône expie tous les péchés, délivre de la mort éternelle, et elle empêche l'âme de tomber dans les ténèbres. L'aumône devient, pour tous ceux qui la font, le sujet d'une grande confiance devant le Dieu souverain.
Faites l'aumône de votre bien, et ne détournez jamais les yeux d'aucun mendiant : par-là vous mériterez que les yeux de Dieu ne se détournent jamais de vous. Soyez miséricordieux, selon l'étendue de votre pouvoir. Si vous avez beaucoup, donnez beaucoup ; si vous n'avez que peu, donnez peu, mais donnez-le volontiers.
Lorsque vous faites l'aumône, faites-la promptement et de bon cœur. La faire à regret, pour se délivrer de l'importunité, c'est vouloir en perdre tout le mérite.
Le bon exemple est comme une aumône spirituelle que nous devons donner à tous les hommes, ils y ont tous droit : et nous ne devons pas craindre de trop donner, parce que leur besoin est sans cesse renaissant.
On rencontre des pauvres qui ont l'air si heureux qu'on serait plutôt tenté de faire l'aumône à certains riches.
Quand on donne on veut voir ou être vu ; jamais aveugle opulent n'a songé à faire l'aumône au pauvre aveugle son confrère.
L'aumône est une action d'homme qui connaît le besoin que son semblable en a.
Les riches font l'aumône avec de l'argent ; les gens d'esprit avec de l'indulgence.
Il n'y a pas de plus grand crime contre le peuple que de lui apprendre à détester l'aumône, et que d'ôter au malheureux la reconnaissance, la dernière richesse qui lui reste, mais la plus grande de toutes, puisqu'il n'est rien qu'elle ne puisse payer !
L'aumône entretient la misère, le travail seul la fait disparaître.
N'ayons point honte d'être pauvres ni de demander l'aumône par charité. Recevons celle qui nous sera donnée avec humilité, et acceptons le refus avec douceur.
Beaucoup font l'aumône, peu font la charité.
Quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite.
L'aumône est la prière par excellence.
Les aumônes sont des remises faites sur l'éternité, à son arrivée chacun les trouvera payables à vue.
L'aumône est un revenu qu'on se fait dans le ciel.
Qui fait l'aumône et ne supporte pas d'être volé montre là ses limites.
Aux bons comme aux méchants fait l'aumône.
Quand l'aumône qu'on donne aux mendiants ne serait pas pour eux un secours réel, c'est au moins un témoignage qu'on prend part à leur peine, un adoucissement à la dureté du refus, une sorte de salutation qu'on leur rend.
Une des charités les plus louables est sans doute celle qui a pour objet l'âme encore plus que le corps, ou qui entretient dans l'amour du travail. L'aumône qui nourrit le vice ou la fainéantise, ne mérite pas d'en porter le nom.
Comme une aumône, enfant, donne la prière à ton père, ta mère, aux pères de ton père.
Faites-moi l'aumône d'un peu d'espoir !
Exécrable pratique de l'aumône ! Pitié barbare de l'élémosyne !
L'eau éteint le feu, et l'aumône expie les péchés.
Petite aumône, grande joie.
L'aumône n'a jamais appauvri personne?