On doit sincèrement bien aimer sa patrie, et chérir ses devoirs avec idolâtrie.
Le patriotisme doit être la religion civique des citoyens.
Les racines du patriotisme poussent au pied du clocher du village.
Ce n'est qu'avec la sagesse et une modération de pensées que l'on peut assurer, d'une manière stable, le bonheur de la patrie.
Je l'aime cette terre de mes pères, ce séjour de mon enfance ; ses intérêts et son honneur m'ont toujours été à cœur. Mais du même fond de sensibilité qu'on aime sa terre natale, on s'attache à sa patrie d'adoption.
Le patriotisme est comme la poésie, c'est un métier qui ne donne pas de pain.
C'est mourir deux fois que de laisser, en partant, sa patrie amoindrie.
La patrie, c'est le seul bien des pauvres face à l'internationale des riches.
Sophisme actuel : on ne défend plus une patrie, on défend une société.
Le cœur ne connait pas toutes ses tendresses ; c'est le malheur de la patrie qui nous révèle combien elle nous est chère.
Il est beau de mourir pour sa patrie, mais il est plus beau encore de s'immoler pour elle quand avec le sol natal on défend l'indépendance et la liberté de ses concitoyens.
Chercher son espérance ici- bas, c'est s'oublier dans son exil, c'est renoncer aux espérances de la patrie.
Il y a deux façons d'être patriote : Proclamer que la patrie a toutes les qualités, ou au contraire la piétiner, lui cracher au visage.
On travaille sans succès au grand œuvre de la félicité publique si l'on ne prend pour base l'amour de la patrie.
On aime sa France - la France de l'Histoire - glorieuse et rieuse, auguste et charmante, orageuse et tendre, d'un amour qui est plus que le simple patriotisme.
L'univers est la patrie d'un grand homme.
Patrie : Notion abstraite et passéiste achevée par l'Europe.
Pas de vrai patriotisme sans renoncement à trouver systématiquement mieux.
Sans le patriotisme, le nationalisme n'existerait pas. Et, sans nationalisme, il n'y aurait plus de xénophobie. C'est donc l'un des plus beaux sentiments qui peut déboucher sur le pire.
Là où l'on se rend utile, là est la patrie.
On n'a pas assez fait pour la patrie, quand on n'a pas tout fait.
Plus un homme a de courage et de patriotisme, plus les ennemis de la chose publique s'attachent à sa perte.
Jamais l'amour de la patrie ne s'éteint dans le cœur d'un véritable citoyen.
Je suis un passant qui cueille une fleur dans un pays et la rapporte dans sa patrie et la montre à ses parents, à ses amis, et leur dit : Dans ce monde d'où je viens, il y a des fleurs comme celle-ci.
Pour un vieux, la patrie c'est là où il fait chaud.
L'homme sage exposera toujours sa vie pour le bien public et pour défendre sa patrie.
Sans la patrie, l'homme est un point perdu dans les hasards du temps et de l'espace.
C'est par la patrie que la propriété commence, et c'est par la famille qu'elle continue. L'homme n'a pas seulement besoin de vivre dans un peuple sur un territoire déterminé ; il a nécessairement des ancêtres qui lui transmettent avec la vie leur propre sang, qui le nourrissent de leurs sueurs, l'éclairent de leur raison, l'échauffent de leur tendresse, le tirent enfin de l'immense solitude de l'humanité pour ne faire avec lui qu'un nom, qu'une chose, qu'une joie, qu'une existence.
L'amour de la patrie n'existe que dans les grandes âmes ; l'amour du gain absorbe les âmes vulgaires.
Le patriotisme crie qu'il est beau de mourir pour son pays, mais l'égoïsme trouve meilleur de vivre pour lui et à ses dépens.
L'enthousiasme patriotique est l'apanage de la jeunesse ; on ne trouve guère qu'égoïsme chez l'homme qui approche de la vieillesse.
La patrie est comme la famille, on n'en sent bien le prix que lorsqu'on n'en a plus.
Qui se refuse à la patrie se met dans le cas d'un exilé.
J'aime ma patrie, mais j'aime aussi et j'aime tout autant mon siècle. Je me fais de mon siècle une patrie dans le temps comme mon pays en est une dans l'espace, et j'ai besoin de rêver pour l'un et l'autre un vaste avenir.
Si mourir pour la patrie est le sort le plus beau, vivre pour soi est le plus digne d'envie.
Un bon citoyen ne distingue pas ses intérêts de ceux de la patrie.
Que l'amour de la patrie soit au-dessus de l'amour de la gloire.
La patrie est le bien le plus précieux et le plus cher aux mortels.
L'amour de la patrie est le plus généreux des sentiments, c'est celui gui a produit le plus de grands hommes, et qui a fait naître ces héros antiques, dont l'histoire étonne tous les jours notre imagination et accuse notre faiblesse.
On n'aime point sa patrie comme grande, mais comme patrie.