La guerre s'étudie sur les champs de bataille.
L'art de la guerre ne s'apprend point dans les livres, ni dans le silence de la retraite.
Il en est des soldats en temps de guerre comme des drapeaux, les plus déchirés sont toujours les plus beaux.
La guerre est un art pour les hommes ordinaires, et une science pour les hommes supérieurs.
La tolérance n'a jamais excité de guerre civile ; l'intolérance a couvert la terre de carnage.
La manière de bien conduire une guerre ce n'est pas de suivre, mais de précéder les évènements. Un général marche à la tête des troupes, de même un bon politique doit marcher à la tête des affaires, afin d'être toujours le maître d'agir suivant sa volonté, sans être jamais obligé de se traîner à la suite des évènements.
La guerre est la pacification brutale et féroce, la suppression de la résistance par la destruction ou l'esclavage des vaincus. Le respect mutuel vaudrait mieux. Le combat naît de l'égoïsme qui ne reconnaît d'autre limite que la force étrangère.
Le genre humain est divisé en deux factions : les hommes font la guerre offensive ; les femmes ne doivent faire que la guerre défensive. L'amour excite, agace les deux partis, et on en vient aux mains. L'amour se met dans la mêlée, en secouant son flambeau, mais bien différent des autres combats, celui-ci, loin de détruire les combattants, ne sert qu'à les multiplier.
La guerre et la fureur semblent avoir établi parmi les hommes une demeure éternelle.
La guerre, au bout de quelques années, rend le vainqueur presque aussi malheureux que le vaincu.
Si la guerre n'avait jamais existé, il n'existerait pas de nations : les nations sont filles de la guerre.
La guerre, ce substitut du temps, est la créatrice de la ruine instantanée.
Il suffit d'un souffle de haine pour commencer une guerre.
Les hommes sont bons naturellement, mais le temps est loin encore où ils seront doux et bienveillants les uns pour les autres. Le temps est loin où ils ne feront plus la guerre entre eux et où les tableaux qui représentent des batailles seront cachés aux yeux comme immoraux et offrant un spectacle honteux.
La guerre est une grande cause de famine, parce qu'elle nuit à la production, et gaspille les produits. Il dépendrait de l'homme d'écarter ce fléau ; mais on ne peut se flatter de voir les guerres plus rares, qu'autant que les gouvernants deviendront très éclairés sur leurs vrais intérêts, comme sur ceux du public, et que les peuples n'auront plus l'imbécillité d'attacher de la gloire à des dangers courus sans nécessité.
C'est un parti sage à la guerre de se tenir sur la défensive, mais ce n'est pas le plus brillant.
La guerre et la pitié ne s'accordent jamais ensemble.
Oui, la guerre, tout le monde est contre ; mais les mémoires de guerre, c'est très bien vu, et si on a tué cent mille personnes on est un héros... L'alcoolisme, tout le monde est contre... mais si on gagne un milliard avec des bateaux de vins, on est un grand socialiste.
La guerre est le plus grand de tous les maux.
L'amour plutôt que la guerre, des fleurs plutôt que des bombes.
La guerre n'est jamais aussi belle que la nuit : les cris de peur de l'ennemi résonnent mieux dans l'obscurité.
La seule excuse de la guerre, c'est qu'elle correspond à une folie de l'espèce humaine.
Aller à la guerre ou se marier, ne se doit conseiller.
Sans l'ennemi la guerre est ridicule.
La torture, c'est pire que la guerre, même si l'une découle de l'autre.
La guerre est le plus absurde de nos travers.
La guerre, l'art de tuer en grand et de faire avec gloire ce qui, fait en petit, conduit à la potence.
La guerre est un sot métier.
Qui n'a pas fait la guerre ne sait pas ce qu'est la prière.
En temps de guerre, le plus grand crime est d'être lâche.
La guerre de toi n'aura pas lieu.
La guerre est, au sens le plus strict, la sanctification de l'homicide.
Un guerrier est un homme qui met à mal pour mener à bien.
Faire la guerre, c'est jouer avec le feu.
En temps de guerre, le courage est la chose la mieux partagée.
La guerre est la multiplication du crime parfait.
La guerre a augmenté la sensibilité aux dépens de l'intelligence.
La guerre et la maladie, ces deux infinis du cauchemar.
Il y a des guerres justes ; il n'y a pas d'armée juste.
Quel plus affreux métier que celui de la guerre ! et qui fait tout dépendre de la force !
La violence, c'est la guerre.
L'amour et la guerre s'apprennent mieux sur le terrain que dans les livres.
Toute guerre est un manichéisme.
À la guerre, le courage vaut mieux que la multitude.
La discipline vaut mieux à la guerre que l'impétuosité.
À la guerre, la ruse mérite des éloges.
La guerre n'est pas une aventure ; la guerre est une maladie, comme le typhus.
Le dieu de la guerre est toujours du côté des gros bataillons.
À la guerre, on devrait toujours tuer les gens avant de les connaître.
La France a perdu une bataille, mais la France n'a pas perdu la guerre.
La guerre commence infiniment mal ; il faut donc qu'elle continue.
La guerre est la seule véritable école du chirurgien.
La guerre est laide parce qu'elle disloque toutes les vérités et ne présente en bataille que des erreurs contre des erreurs, des partis contre des partis, c'est-à-dire des moitiés d'être, des monstres contre d'autres monstres.
On est volé à la bourse, comme on est tué à la guerre, par des gens qu'on ne voit pas.
La guerre, c'est faire que la terre mange la chair des hommes.
Guerre aux tyrans, et paix aux chaumières?