L'habitude seule a le pouvoir de changer et de dompter le naturel.
Le propre de l'habitude est d'émousser les impressions et d'aviver les actes. Plus on répète un acte, mieux on l'exécute ; plus une émotion se renouvelle, moins elle a de force.
L'habitude, mise au service du bien, est une des grandes forces de notre faiblesse.
L'habitude est pour nous comme ces faibles araignées qui prennent de grosses mouches dans des filets imperceptibles.
Plus on est borné, plus on est esclave de ses habitudes.
Aimez-vous le changement ? — C'est ce qui repose de l'habitude.
Qu'est-ce que la vie ? — Une habitude.
Qu'est-ce que l'habitude ? — Le souvenir involontaire.
Qu'est-ce que l'habitude ? — Ce qu'on prend encore pour de l'amour.
Qu'est-ce que l'habitude ? — La force de la faiblesse.
De ses habitudes premières toujours on se défait malaisément.
On a beau dire que les habitudes ne sont pas des passions, quand on les a perdues et qu'on les retrouve, elles ont pour nous tout l'attrait d'un péché de surprise.
Ce qui fait l'attrait et la puissance de l'habitude dans les rapports, c'est qu'elle est un lien et non pas une chaîne.
L'habitude est la plus sûre et la plus commode maîtresse pour rendre toutes choses plus faciles.
L'attachement est dû à l'habitude au moins aussi souvent que celle-ci lui est due.
Les petites habitudes jouent envers les grandes déterminations le rôle des nains qui garrottent des géants.
L'habitude succède à l'affection et la remplace, comme une fille succède à sa mère et en tient la place, n'en eût-elle pas les qualités.
L'habitude est tantôt la fille et tantôt la mère de nos affections.
Un principe faux est pour les nations ce qu'est un anévrisme pour les individus, on conserve ses habitudes, on vaque à ses affaires, puis à un moment, dont la date seule est inconnue, le peuple ou l'homme tombent foudroyés.
L'habitude tue sûrement l'amour, quand ce n'est pas elle au contraire qui l'a engendré.
Après quarante ans la vie n'est plus qu'une grande habitude, faite d'une foule d'habitudes plus petites.
Ce sont surtout nos mauvaises habitudes qui sont désagréables, tandis que nos défauts paraissent parfois aimables.
Si la nouveauté est un des plus grands attraits de la vie, l'habitude est un de ses plus grands charmes.
Il est un art de se laisser bercer par l'habitude sans s'endormir.
Contracter des habitudes, le seul échec !
On regrette de perdre ses habitudes, même les pires. C'est sans doute celles qu'on regrette le plus. Elles font tellement partie de notre personnalité.
L'habitude amène l'ennui de ce qui a duré. La mémoire garde un regret mélancolique de tout ce qui est passé. Avec ces deux dispositions nous ne paraissons pas formés de façon à être heureux.
Les habitudes sont les seules chaines qui, à être portées, ne s'usent pas.
Il y a des personnes auxquelles l'habitude est si chère qu'elles préfèrent un ennui accoutumé à un plaisir extraordinaire.
Il est bien plus aisé de prévenir la naissance d'une habitude que d'en arrêter les progrès.
L'habitude, qui flétrit certaines impressions, en rend d'autres infiniment plus vives.
L'habitude des bons ou mauvais penchants commence dès la plus tendre enfance.
On ne peut pas se débarrasser facilement de ses mauvaises habitudes, ce qu'on peut faire, c'est les cacher aux yeux du monde et empêcher leurs conséquences néfastes.
On prend insensiblement les défauts et les mauvaises habitudes de ceux qu'on fréquente.
Quoi qu'on dise de la constance en amour, elle n'est pas dans la nature ; et chez les personnes qui s'en flattent le plus, elle est plutôt le produit de l'habitude ou de la raison que du sentiment.
L'habitude de voir altère, émousse la vue, plutôt qu'elle ne l'éclaircit et l'étend.
Une habitude contractée à loisir, et sans une gêne extrême, forme une seconde nature.
L'habitude se change en nature, et l'on fait à la longue avec plaisir ce qu'on faisait d'abord par nécessité.
Nous laissons subjuguer notre cœur plus facilement que nos habitudes.
Etablissez l'ordre, l'habitude l'entretiendra.
Les habitudes les plus futiles et les plus inutiles ont d'immenses racines dans le passé, et quoique de prime abord il semble qu'il suffise d'un souffle pour les détruire, elles résistent souvent et aux convulsions des sociétés et aux efforts d'un grand homme.
Qu'ils s'agissent des qualités ou des défauts, des vices ou des vertus, l'homme a surtout des habitudes.
Mes chers enfants, il est du plus haut intérêt pour chacun de nous de ne contracter que de bonnes habitudes ; le bonheur et la dignité de notre vie en dépendent.
L'habitude nous crée une seconde nature qui domine presque toujours la première et qui est absolument notre œuvre. Nous ne pouvons accuser personne des conséquences qu'elle entraîne, c'est nous, nous seuls qui en sommes responsables.
L'indifférence ne fait pas de choix, et l'habitude fait continuer ce qui est.
Les habitudes du jeune âge reviennent avec force dans la vieillesse de l'homme.
Les habitudes sont le contraire des vieilles femmes, elles gagnent du charme en vieillissant.
Une habitude est comme l'angora de la maison, elle grimpe sur notre dos sans que nous la sentions.
L'habitude de ne pas penser est celle que l'on prend le plus aisément, et que l'on perd le plus difficilement.
Qui veut profiter de la vie doit se décrasser l'esprit des habitudes d'une logique bornée.
L'habitude est une seconde nature?