L'usage de l'arbitraire augmente sans relâche le besoin de l'arbitraire.
L'usage nous condamne à bien des folies ; la plus grande est de s'en faire les esclaves.
La vie n'est courte que par le mauvais usage que l'on en fait.
Un long usage polit et allège les fers ; les nouveaux sont bruts et lourds.
Les affections déréglées produisent promptement sur le moral le même effet que l'usage des mauvaises boissons sur le physique. Les unes ôtent le goût des affections honnêtes, comme les autres celui des boissons saines.
La société se venge toujours de ceux qui se mettent au-dessus de ses règles et de ses usages.
Il est mille choses qui, sans être prescrites par la loi, ni autorisées par aucune action, sont pourtant exigibles par l'usage, plus puissant que toutes les lois.
Je n'aurais jamais pu m'imaginer le prix qu'a la parole avant d'en avoir perdu l'usage.
Il faut abolir les lois que l'usage et l'expérience à fait trouver inutiles.
L'usage est la loi des gens médiocres, comme les proverbes sont la morale du peuple.
Le meilleur usage qu'on puisse faire de son esprit est de s'en défier.
Il est mille choses qui sans être prescrites par les lois sont pourtant exigibles par l'usage.
L'esprit doit cacher tous les secours empruntés pour ne laisser voir que l'usage qu'il en fait.
On « sacrifie aux usages » sans bien connaître l'objet du sacrifice.
Les usages sont des corps appauvris qui tentent de survivre à d'anciennes nécessités qui les ont fait naître.
Il est moins grave d'être malveillant ou mauvaise langue que de n'avoir pas d'usage.
La vie des femmes est soumise à une foule de convenances et d'usages auxquels elles ne peuvent échapper. Leurs habitudes sont tyranniques, et elles ne peuvent ni les changer ni les modifier sans qu'on s'en aperçoive, puis qu'elles sont liées à tous les détails de l'intérieur des maisons.
La route consacrée par l'usage est toujours celle qui conduit le plus directement au but.
Les vertus d'usage courant mettent de l'huile dans les rouages de la vie.
Les hommes qui ont de l'usage dans la société ne parlent jamais qu'à propos, et s'ils ne disent rien de remarquable, au moins s'abstiennent-ils de toute balourdise.
On ne peut pas faire un meilleur usage des biens de la terre que de les faire servir à des œuvres de charité. Par-là, on les fait en quelque sorte retourner à Dieu qui est leur source, et qui est aussi la dernière fin à laquelle toutes choses doivent se rapporter.
De sa déraison, faire bon usage.
Savoir, et ne point faire usage de ce qu'on sait, c'est pire qu'ignorer.
Pour faire un bon usage de la vie, il faudrait avoir dans la jeunesse l'expérience de l'âge avancé, et dans la vieillesse la vigueur des premières années.
La politesse nous commande d'offrir à un autre ce que nous aimerions à garder pour nous. L'usage du monde nous enseigne l'art difficile de rester poli sans trop nous sacrifier.
La société des femmes est la source du bon usage.
Un homme, une nation, un siècle peuvent laisser tomber en ruine dans leurs mains les idées comme les monuments, les institutions comme les usages légués par les anciens ; mais c'est à la condition d'en fonder et reconstruire d'autres qui vaillent mieux. Le doute aujourd'hui est une aspiration au progrès ou il n'a pas sa raison d'être.
C'est dans le malheur surtout qu'il faut chercher à connaître toutes ses ressources et à en faire usage.
Nous sommes plus riches en connaissances que n'ont été nos pères, et nous ne sommes pas pour cela plus heureux ; c'est que le bonheur dépend moins du nombre de nos connaissances que de l'usage que nous en savons faire.
La sagesse est la fille de l'usage et de la mémoire.
Un grand usage du monde est à la plupart des femmes ce que la broderie est aux étoffes, dont le fond n'est pas riche.
Il en est de la science comme de la santé dont on ne connaît jamais mieux le prix que lorsqu'on en a fait un mauvais usage.
On fait une loi pour un usage : l'usage passe, la loi reste. De là tant de lois réputées mauvaises, quand elles ne sont que vieilles.
À entendre les accusations que se renvoient les deux sexes, on serait tenté de croire qu'il leur suffit de se rapprocher pour n'avoir à faire usage que de leurs défauts.
L'usage modéré aiguise et l'abus émousse la pointe du plaisir. Cependant, l'abus des choses a cela de bon qu'il enseigne l'art d'en jouir.
La richesse individuelle, qui est une ignorance, une erreur ou une folie chez l'avare, devient un crime chez le philosophe et l'homme religieux, s'ils n'en font pas un bon usage. Elle est au moins une faiblesse et une imperfection chez les âmes généreuses, puisqu'elle leur donne le monopole de la bienfaisance. La seule richesse légitimée par la raison, c'est la richesse universelle.
En fait de politesse, le cœur en sait la plus grande partie, l'usage du monde enseigne le reste.
Avant d'introduire un nouvel usage dans un pays, il faut savoir si les circonstances locales lui permettront d'y subsister : les usages sont comme certains végétaux, qu'on ne peut transplanter que dans des climats semblables à ceux qui les ont vus naître.
Presque tous les usages du monde, quelque frivoles qu'ils puissent paraître, tirent leur origine non seulement des mœurs, mais encore de la nature du climat et des lois fondamentales de la société.
L'usage le plus généralement reçu n'est pas toujours le meilleur à suivre.
Chaque pays a ses mœurs et ses usages?