La liberté n'entrera profondément, en France, dans les idées et dans les mœurs qu'après que la centralisation aura cessé de créer une nation de fonctionnaires au milieu d'un peuple de contribuables.
La liberté est respectable, mais pourvu qu'elle ne nuise pas à la liberté d'autrui. Je dois vous laisser faire ce qui vous plaira, mais à la condition que rien de ce que vous ferez ne portera atteinte à ma liberté ; car alors en vertu même du droit de la liberté je me verrai obligé de réprimer les écarts de votre liberté, pour protéger la mienne et celle des autres. La société garantit la liberté de chacun, et si un citoyen attaque celle d'un autre, on l'arrête au nom de la liberté.
Que demanderait-on au monde ? Un peu d'argent et la liberté. Le malheur est qu'il ne peut pas vous donner ensemble l'un et l'autre, et que l'un est trop souvent le prix de l'autre.
Il faut accorder à la femme toute la liberté, toutes les libertés qu'exigent sa nature, son intelligence et ses facultés, une liberté si grande que les hommes, en qui elle n'admire, en général, que la force, seraient eux-mêmes, enfin, délivrés.
La vraie liberté est celle qui veut qu'on obéisse aux lois et non aux hommes, qui lie tous les intérêts privés à l'intérêt commun, et qui fait regarder la patrie, non comme une idée abstraite et vaine, mais comme une mère bienfaisante, puissante, chérie et respectée.
La liberté est un état d'esprit, non le fait d'être affranchi de « quelque chose » ; c'est un sens de liberté ; c'est la liberté de douter, de remettre tout en question ; c'est une liberté si intense, active, vigoureuse, qu'elle rejette toute forme de sujétion, d'esclavage, de conformisme, d'acceptation. C'est un état où l'on est absolument seul.
Le secret d'obtenir au moins une partie de la liberté d'un être, c'est de la lui laisser tout entière. La liberté veut être aliénée librement. La jalousie qui exige tout, n'obtient rien. La plus absurde des tyrannies est celle de vouloir se faire aimer par devoir, car tout despotisme enfante la liberté. Avis aux despotes en amour !
À voir comme certaines gens pratiquent la liberté, nous arriverions, si on les laissait faire, à ceci : que chacun serait esclave de la liberté des autres.
L'amour de la liberté est un sentiment si naturel que de toutes les injustices auxquelles nous sommes si sensibles, la plus cruelle de toutes est celle qui ose attaquer ce reste de liberté que nous ont laissé nos institutions sociales.
Unissons étroitement ces deux mots : paix et liberté. La paix nous donnera la liberté ; la liberté nous donnera la paix, et, par surcroît, la paix et la liberté donneront à tout le monde l'ordre, le travail et le bien-être. C'est par le maintien de l'ordre quand même qu'il faut assurer le triomphe de la liberté et le châtiment de l'impuissance !
La liberté est le plus grand des biens, le seul bien, aucun sacrifice n'est trop lourd pour elle, pas même celui de passer pour un pédezouille aux yeux de l'opinion.
La liberté c'est, dans le sens le plus étendu de ce mot, la faculté d'agir d'après sa volonté ; et dans son sens le plus restreint, c'est la faculté de se décider d'après sa raison.