Le pessimiste est celui qui, entre deux maux, choisit les deux,
Ceux qui n'ont jamais souffert ne savent rien ; ils ne connaissent ni les biens ni les maux : ils ignorent les hommes ; ils s'ignorent eux-mêmes.
Il faut vivre avec ses maux : le problème est de vivre et non de guérir.
Le mécontentement augmente les maux et la mauvaise humeur les multiplie. On regrette toujours d'ailleurs d'avoir laissé voir ses griefs, ses irritations, ses mortifications et même ses peines. Une fois ou l'autre, ces épanchements sont redits, interprétés, colportés, exagérés. Il vaut mieux étouffer ses contrariétés et ses désagréments, et les noyer de sa main, sans bruit et sans confident.
Que les maux qui sont passés ne troublent point ton âme : il est impossible que ce qui est fait ne le soit pas.
Le pessimiste est celui qui, entre deux maux, choisit les deux.
Il y a tant de maux dans la vie qu'on trouve peu d'endroits où se reposer !
Les souffreteux lassent tout le monde, même leurs proches. Les habiles cachent leurs maux, leurs peines, leurs soucis et surtout les agitations de leur âme ou les mortifications de leur amour-propre.
Entre ses biens et ses maux, la société garde un équilibre que les réformes les mieux intentionnées compromettent.
La politique a des spécifiques qui ne soulagent les maux présents qu'en altérant la santé pour toujours.
À force de patience, on s'accoutume à ses maux. Ils deviennent des habitués, presque des amis. — Les avoir tant supportés, les connaître depuis si longtemps, c'est être bien près de les aimer.
Les maux acceptés en souriant prennent une certaine grâce, si laids qu'ils soient.
On ne plaint jamais sincèrement que les maux dont on aurait souffert.
De tous les maux auxquels nous sommes sujets dans cette pauvre vie, les coups de bâton sont le seul absolument réel et dans lequel notre imagination n'ait aucune part.
L'égoïste est vite lassé par la vue des mêmes maux chez autrui, et préfère des misères nouvelles et inattendues.
Dans le mariage comme dans l'amitié, en doublant son être, on double ordinairement ses maux.
L'intégrité d'une bonne conscience est la consolation des maux qu'on souffre injustement.
L'avantage qu'il y a d'être malheureux, c'est qu'on sait compatir aux maux d'autrui.
Comme on doit fuir l'écueil qui conduit au naufrage, ainsi les maux d'autrui sont la leçon du sage.
La mort, loin d'être un mal, est une heureuse chance si des maux de la vie elle est la délivrance.
Le moindre bruit, grossi par des voix charitables, suffit pour amener des maux incalculables.
Vous n'êtes à l'abri d'aucun mal ; ayez compassion de tous les maux d'autrui.
Un rapporteur brouille tout le monde, et cause des maux épouvantables.
L'incertitude est le pire de tous les maux, jusqu'au moment où la réalité nous fait regretter l'incertitude.
Chacun ayant ses maux, sache porter les tiens.
En politique il faut réparer les maux, et ne jamais les venger.
Tout se rappelle à la fois quand on commence le compte de ses maux.
De tous les maux naturels, il n'en est que deux qui exigent quelque fermeté d'âme, la mort des personnes qui nous sont chères, et la nôtre. Il ne faut, pour combattre les autres, qu'une vertu commune, peut-être n'en faut-il pas du tout.
Les maux et les infirmités sont des ennemis ailés qui voltigent invisiblement autour de l'homme sans défiance.
L'homme en venant au monde doit s'attendre à subir une foule de maux.
Un des plus grands maux affligeant l'humanité est l'ignorance.
La prévoyance des maux qui nous peuvent arriver en adoucit la rigueur.
Toujours à nouveaux maux naissent nouvelles peines.
La crainte aguerrit contre les maux et en évite la surprise.
Nous rêvons le bonheur, et notre vie se passe à choisir entre les maux.
Le vent de la fortune souffle par bouffées ; tantôt elle envoie les biens et les maux un à un ; tantôt elle les fait tomber comme la grêle. Si elle vous maltraite, espérez ; si elle vous favorise, ne vous réjouissez qu'à demi, car les inconvénients ne sont pas loin. Vient-il une pluie de contrariétés, laissez patiemment tomber l'ondée ; elle est tombée, passez, passez vite.
Il y a bien des maux passagers dont on ne se délivre qu'en sachant les endormir.
On peut oublier les maux que nous ont fait les méchants, mais il ne faut pas se mettre dans le cas d'en éprouver de nouvelles trahisons.
La patience est fondée sur le temps et l'espérance, c'est par la main de l'un, et au flambeau de l'autre, que la plus grande partie de nos maux se dissipent.
Si nous examinions sérieusement en quoi consistent nos vrais maux, nous n'accuserions pas les hommes, et nous ne murmurerions pas contre la Providence.
Ce n'est pas assez pour l'amitié de s'apitoyer sur nos maux, il faut encore qu'elle les soulage.
La mort est la fin de tous les maux.
De tous les maux qui assiègent les hommes, il n'en est point de plus puissant que la nécessité.
Un homme magnanime met sa gloire à soulager des maux qu'il ne partage pas.
La résignation est le meilleur remède à tous les maux.
Où sont les femmes, là sont les maux.
Tous les maux se réunissent autour de la vieillesse, comme auprès de leur asile ordinaire.
On parle sans cesse du partage des biens, il n'est jamais question du partage des maux ! ce sont pourtant ces derniers, les maux, que le destin a réparti le plus inégalement.
L'homme est tellement la seule et unique cause de ses maux, qu'il serait en droit de s'attaquer en dommages et intérêts.
La cupidité est la racine de tous les maux, la mère de toute transgression.
Il est plus louable de souffrir de grands maux que de faire de grandes choses.
La corruption de ce qu'il y a de meilleur est le plus pernicieux de tous les maux.
Tout est permis dans les maux extrêmes.
On ne plaint jamais dans autrui que des maux dont on ne se croit pas exempt soi-même.
Il n'y a de véritables larmes que celles qu'on répand sur de véritables maux.
L'homme se fait plus de maux à lui-même que ne lui en fait la nature.
Que la défiance soit votre compagne inséparable, vous serez à l'abri de tous les maux.
Pense aux maux de tous les autres, tu seras moins affligé des tiens.
Les biens et les maux naissent de la nature des choses.
Il est plus difficile de supporter les petits maux continus que les peines fortes.
Les maux que nous avons le moins prévus sont ceux qui nous atteignent le plus sûrement.
Un être sensible est sujet à mille maux