Le mariage est un consentement, donation mutuelle des cœurs,
Un mariage ne se construit pas sur des promesses vaines, mais sur des engagements réels et sérieux.
Dans le mariage, en général, on épouse une femme, on vit avec une autre, et on aime que soi.
Le mariage supprime, quand on le prend sérieusement, la possibilité des désirs nouveaux, toutes les tendresses à venir, la fantaisie du lendemain et tout le charme des rencontres. Il a, en outre, l'inconvénient odieux de condamner les époux à un déplorable ordinaire.
Le mariage est une loterie qui bien souvent amène tromperie.
Le principe de base du mariage est une incompréhension mutuelle.
La même année vit naître le mariage d'inclination et le repentir.
Le mariage, neuf fois sur dix, trompe nos espérances et ne vaut pas ce que nous en attendons.
Le lien du mariage confond en une société commune non seulement la vie extérieure des deux membres, mais encore la vie morale et la vie spirituelle.
Le mariage est de tous les liens celui où il est le moins possible d'obtenir le bonheur romanesque du cœur. Il faut, pour maintenir la paix dans cette relation, une sorte d'empire sur soi-même, des forces, des sacrifices qui rapprochent bien plus cette existence des plaisirs de la vertu que des jouissances de la passion.
Le mariage confond l'amante et la maîtresse dans un seul personnage qui est l'épouse.
Le mariage, tel que le catholicisme l'institue, n'est pas autre chose qu'une couture au cœur humain, proprement faite.
En fait de mariage, la jeunesse ne songe qu'à satisfaire son caprice ; au bout de quatre jours elle en est aux regrets.
Le mariage est une prison qui n'a de beau que la porte par laquelle on y entre.
Le mariage est un consentement, donation mutuelle des cœurs.
Un bon mariage est une bien meilleure sûreté qu'un mauvais fusil.
Je me soucie du mariage comme d'une noisette vide !
Il faut savoir se donner dans le mariage avec dévouement, avec abandon, avec joie, mais avec une joie grave qui est sœur de la résignation et qui accepte d'avance toutes les douleurs. Voilà la vraie dignité de l'homme, voilà sa grandeur.
Qu'est-ce que le mariage ? C'est, le plus souvent, un sacrement qui en vaut deux : le mariage et la pénitence ; c'est un lien contradictoirement indissoluble qui unit les corps, désunit les âmes, et dissous les mœurs ; c'est un pays désolé que les étrangers visitent et que les habitants fuient ; c'est une sottise à deux et une galère à trois ; c'est l'extrême-onction de l'amour et le tombeau de l'enthousiasme et de l'idéal ; c'est... c'est... on ne finirait point ! Il faut avouer, cependant, que le mariage est un bien social relatif comparé au concubinage, en ce qu'il assure une assistance légale aux femmes et aux enfants.
Epoux, ex-amants, ceci vous explique pourquoi le mariage a été le tombeau de votre enthousiasme, sinon de votre amour. Le mariage, en vous unifiant, en vous saturant du connu, a refait en vous la monotonie, la solitude et le vide avec le besoin de la diversité, de la variété ; d'où, le désir, dans chaque moitié ancienne, d'une moitié nouvelle ; d'après cet aphorisme biblique : il n'est pas bon que l'homme soit seul.
Le mariage est la réduction des possibles de deux êtres à une destinée commune fondée sur des ambiguïtés où l'on tente de trouver quelque grandeur.
Le mariage, c'est des remparts à abattre, des fleuves à détourner, des volcans à éteindre.
Le mariage c'est charger son cœur de plus de chaînes qu'il n'en saurait porter.
Le mariage est l'union de deux êtres qui se lient pour s'entraider sur la route de la vie.
Le mariage donne beaucoup de mal certain pour un bien incertain.
Dans certains mariages on épouse l'argent, le nom, le crédit, rarement la personne.
Le mariage entre deux amants éperdus est un contrat passé dans le transport de la fièvre.
Une jeune et jolie personne est une énigme dont le mariage seul donnera le mot.
Il y a des mariages dont le contrat semble avoir été minuté par l'enfer.
À vingt ans, on comprend la polygamie. À trente ans, on se contenterait de la bigamie. À quarante, le mariage avec une seule femme paraît un état supportable, et proportionné aux ressources d'un homme. À cinquante ans, sans souhaiter le veuvage, ce qui ne serait pas d'un bon mari, on juge que le célibat aurait pu avoir son bon côté. À soixante ans, on est fait à son sort, et l'on se demande, avec une secrète admiration, comment diable on a pu avoir si souvent, dans l'âge de la jeunesse et de la virilité, certaines préoccupations saugrenues auxquelles, grâce à Dieu, on ne comprend plus rien du tout.
Le mariage n'empêche pas les sentiments qu'on éprouve à l'égard d'autres que son conjoint.
Il est des mariages en coup de tête dont on se repent ensuite toute sa vie.
À moins qu'il s'agisse de procréer, le mariage est un risque trop grave de se diminuer pour être couru légèrement. Mais « les mariages sont écrits dans le Ciel », dit la Sagesse des nations, ce qui signifie à peu près qu'ils répondent à une sorte de fatalité, qu'ils font partie de notre destin. Reste alors à préserver sa personnalité de toute limitation ou altération, au cœur de l'inéluctable.
Le mariage est une invention diabolique : enchaîné l'un à l'autre, on se hait avec le devoir ou l'illusion de s'aimer, à moins qu'il ne faille aimer, non pour le plaisir, mais pour la souffrance qu'on donne et qu'on reçoit.
Le mariage ne convient qu'aux gens doués d'un caractère flegmatique, et nullement aux imaginations vives et bouillantes, auxquelles tout état permanent, de quelque nature qu'il soit, paraît insupportable.
Le mariage est une comédie, et je n'ai pas le génie de Molière.
Le mariage est chose à faire, mais chose sans cesse à refaire.
Le mariage n'est pas un accouplement, c'est un établissement.
Quand on s'aime véritablement, on s'éloigne du mariage comme d'un abîme.
Bien des femmes englouties dans le mariage ont été perdues pour l'humanité.
Le mariage multiplie par deux les obligations familiales et toutes les corvées sociales.
Le mariage est une loterie, chacun doit y prendre lui-même son billet.
Qui te promet un beau mariage, ne t'offre souvent que tonnerre et orage.
Le mariage est le prix auquel la femme adroite vend à l'homme épris de sa beauté le chez-soi et les futurs rejetons. Loin d'être un sacrifice, un dévouement, de la part de l'épouse, c'est un marché dans lequel l'homme est toujours dupe, et dans lequel il récolte plus d'épigrammes que de reconnaissance.
Aux courtes folies des noces succède l'ennui, exempt de toute liberté.
Le mariage, jeune fille, c'est travailler, enfanter et souffrir.
Le mariage, vers lequel deux amoureux descendent la main dans la main, est la consécration suprême de la fusion des âmes.
L'une des sources des malheurs du mariage, c'est que la fille n'y envisage que la personne, et que la mère n'y considère que le bien.
Le mariage est le lien le plus général et le plus étendu de la société ; mais il s'en faut bien que ce soit toujours celui qui unit le plus sincèrement un homme avec une femme.
Ce n'est pas tellement le mariage qui est merveilleux, c'est après !
Le mariage est comme un voyage en mer, qui monte sur le vaisseau doit s'attendre à être exposé quelquefois aux orages et aux tempêtes.
Le mariage est un acte de foi, de foi dans un autre, de foi en soi, de foi en Dieu.
Le mariage est une loterie ; l'homme y met sa paix à la merci d'un être qui peut devenir son tourment.
Après l'armistice des fiançailles, le mariage est un traité de paix, en attendant une autre guerre.
Le mariage donne au mari un moment unique pour acquérir vraiment la femme, la soustraire à l'influence étrangère et se l'assurer à toujours. Il faudrait que dans ces commencements où il peut beaucoup sur elle, il l'associât à son mouvement d'esprit, à ses affaires, à ses idées ; qu'il l'initiât à ses projets, qu'il lui créât dans son activité une activité à elle ; qu'elle veuille et pense avec lui, agisse avec lui, souffre avec lui : voilà le mariage.
Le mariage est un sacrement que les intéressés s'administrent l'un à l'autre.
Le mariage est le suicide des dandys, après en avoir été la plus belle gloire.
Le mariage, c'est la même peur partagée, le même besoin d'être consolé.
Le mariage ne vit que de réalités, mais celles-ci sont bien trop pures pour se révéler aux nigauds.
Le mariage : après tant de flammes vives, la fumée est venue.
Le mariage est un bien dont seuls les conjoints ont conscience.
Le mariage ne produit pas toujours le fruit qu'on en peut désirer.
Le mariage est le seul lien que le temps puisse resserrer.
Le mariage est souvent cela, le couronnement de deux médiocrités étrangères l'une à l'autre.
On n'a jamais vu tant de mauvais mariages que depuis qu'on est devenu plus attentif à la dot qu'à l'honneur. Une société indissoluble n'a souvent pour tout lien que l'intérêt : mais l'ouvrage des passions ne saurait être durable, et elles désunissent bientôt ce qu'elles ont si mal lié. De-là tant de divorces scandaleux, et tant de grandes maisons qui périssent et s'éteignent par l'état même qui était destiné à les soutenir et à les perpétuer.
Le mariage sait à merveille, transformer en un tour de main, ce qui faisait bonheur de la veille, en désespoir du lendemain.
Le mariage est un marais, un exercice d'auto-mystification qui dure la vie entière.
Le mariage est le plus beau et le plus sûr état qui soit au monde.
Le mariage rompt de pernicieuses habitudes pour en faire contracter de déprimantes.
Mariage et orage couchent dans le même lit