Le mariage, vers lequel deux amoureux descendent la main dans la main, est la consécration suprême de la fusion des âmes.
L'une des sources des malheurs du mariage, c'est que la fille n'y envisage que la personne, et que la mère n'y considère que le bien.
Le mariage est une sottise faite à deux que l'amour seul peut excuser.
Le mariage doit être une éducation mutuelle et infinie.
Le mariage est le lien le plus général et le plus étendu de la société ; mais il s'en faut bien que ce soit toujours celui qui unit le plus sincèrement un homme avec une femme.
Le mariage n'est rien, s'il n'est la plus charmante des camaraderies.
Ce n'est pas tellement le mariage qui est merveilleux, c'est après !
Le mariage, ma chère, est une institution usée jusqu'à la corde. Dans dix ans d'ici, il n'en sera plus question, et il n'y aura plus que des femmes libres et des maris à l'essai.
Le mariage est une déplorable institution, un attentat à la liberté, et le meilleur moyen de manquer sa vie.
Qui ne connaît pas les douceurs du mariage en ignore aussi les contraintes, les soucis, les tracasseries, et souvent les déceptions.
La meilleure assise du mariage, c'est un malentendu mutuel.
Le mariage n'est pas une invention bien miraculeuse, mais jusqu'à présent on n'a rien trouvé de mieux.
Mon mariage, c'est une des journées de ma vie que j'ai marquées à la craie.
Le mariage est le plus absurde de tous les préjugés, le plus grand attentat à la liberté de l'homme et de la femme. Je le remplace par l'amour libre.
Le mariage est un acte de foi, de foi dans un autre, de foi en soi, de foi en Dieu.
Le mariage est une loterie ; l'homme y met sa paix à la merci d'un être qui peut devenir son tourment.
Après l'armistice des fiançailles, le mariage est un traité de paix, en attendant une autre guerre.
Le mariage donne au mari un moment unique pour acquérir vraiment la femme, la soustraire à l'influence étrangère et se l'assurer à toujours. Il faudrait que dans ces commencements où il peut beaucoup sur elle, il l'associât à son mouvement d'esprit, à ses affaires, à ses idées ; qu'il l'initiât à ses projets, qu'il lui créât dans son activité une activité à elle ; qu'elle veuille et pense avec lui, agisse avec lui, souffre avec lui : voilà le mariage.
Le mariage est une chose fort grave ! Si on choisit une compagne, c'est pour la vie ; il faut être résolu à partir avec elle sur le même radeau pour la terre promise, ou pour le naufrage !
Le mariage est une sottise, c'est le dernier port que l'homme ait à toucher dans l'existence ; il faut user de la vie avant d'y renoncer.
Le mariage est un grand repos ou un grand trouble, un paradis ou un enfer.
C'est un temps si charmant que celui des fiançailles ! Si ça pouvait durer ! Ces moments d'attente délicieuse, on ne les retrouve jamais. Je ne profite pas des choses quand elles passent si vite.
Le mariage est un certain état, où il faut faire la profession avant le noviciat, et s'il y avait un an de probation comme dans les cloîtres, il y aurait peu de profès.
Le mariage promet des joies qui sont presque toujours déçues et des ennuis qui le sont rarement.
Le mariage, c'est un joli voyage en gondole sous les ponts de Venise, puis après quelques années à avoir bien ramé et galéré, chacun des deux époux rentre à la nage en pleurant chez ses parents.
On peut connaître une femme pendant vingt ans comme maîtresse, et, le jour qu'elle se sent en pied pour de bon, soit par le mariage, soit par la vie en commun complète, la découvrir du jour au lendemain, une toute autre femme.
Le mariage est toujours un accident. Un accident de sentiment, un accident de paternité, un accident d'argent. Un accident dont on ne se remet pas et qu'on paie cher.
Le mariage est un sacrement que les intéressés s'administrent l'un à l'autre.
Le mariage est le suicide des dandys, après en avoir été la plus belle gloire.
Le mariage, c'est la même peur partagée, le même besoin d'être consolé.
Dieu a inventé le mariage pour donner du fil à retordre aux humains.
Un mariage est une épigramme politique. Une épigramme n'est qu'une expression poétique et élémentaire - un élément poétique - un poème primitif.
Le mariage ne vit que de réalités, mais celles-ci sont bien trop pures pour se révéler aux nigauds.
Il y a des mariages qui ne se comprennent que par leur divorce.
Le mariage est un bien dont seuls les conjoints ont conscience.
Pas d'inquiétude pour les mariages, ils sont toujours consommés avant la date de péremption !
Le mariage ne produit pas toujours le fruit qu'on en peut désirer.
Un mauvais mariage est peut-être la plus grande des fautes et la plus cruelle des afflictions.
Le mariage est l'union physique et morale d'un seul homme avec une seule femme, qui se complètent l'un l'autre en s'unissant, et toute atteinte portée au mariage, à son unité, à sa sainteté, est une violation des lois naturelles, une révolte insensée contre le Créateur, une source de désordres et de maux sans nombre.
Le mariage est le seul lien que le temps puisse resserrer.
Certains mariages se concluent entre la poire et le fromage, à la fin d'un dîner.
Dans le mariage, en général, on épouse une femme, on vit avec une autre, et on aime que soi.
Le mariage est souvent cela, le couronnement de deux médiocrités étrangères l'une à l'autre.
On n'a jamais vu tant de mauvais mariages que depuis qu'on est devenu plus attentif à la dot qu'à l'honneur. Une société indissoluble n'a souvent pour tout lien que l'intérêt : mais l'ouvrage des passions ne saurait être durable, et elles désunissent bientôt ce qu'elles ont si mal lié. De-là tant de divorces scandaleux, et tant de grandes maisons qui périssent et s'éteignent par l'état même qui était destiné à les soutenir et à les perpétuer.
Le mariage supprime, quand on le prend sérieusement, la possibilité des désirs nouveaux, toutes les tendresses à venir, la fantaisie du lendemain et tout le charme des rencontres. Il a, en outre, l'inconvénient odieux de condamner les époux à un déplorable ordinaire.
Le mariage est une loterie qui bien souvent amène tromperie.
Le principe de base du mariage est une incompréhension mutuelle.
La même année vit naître le mariage d'inclination et le repentir.
Le mariage, neuf fois sur dix, trompe nos espérances et ne vaut pas ce que nous en attendons.
Le lien du mariage confond en une société commune non seulement la vie extérieure des deux membres, mais encore la vie morale et la vie spirituelle.
Le mariage est de tous les liens celui où il est le moins possible d'obtenir le bonheur romanesque du cœur. Il faut, pour maintenir la paix dans cette relation, une sorte d'empire sur soi-même, des forces, des sacrifices qui rapprochent bien plus cette existence des plaisirs de la vertu que des jouissances de la passion.
Le mariage confond l'amante et la maîtresse dans un seul personnage qui est l'épouse.
Le mariage, tel que le catholicisme l'institue, n'est pas autre chose qu'une couture au cœur humain, proprement faite.
En fait de mariage, la jeunesse ne songe qu'à satisfaire son caprice ; au bout de quatre jours elle en est aux regrets.
Le mariage sait à merveille, transformer en un tour de main, ce qui faisait bonheur de la veille, en désespoir du lendemain.
Il faut savoir se donner dans le mariage avec dévouement, avec abandon, avec joie, mais avec une joie grave qui est sœur de la résignation et qui accepte d'avance toutes les douleurs. Voilà la vraie dignité de l'homme, voilà sa grandeur.
Mariage et orage couchent dans le même lit?