Il est manifestement prouvé que les maux de toute espèce pleuvent sur tout le genre humain comme les balles sur une armée, sans aucune distinction de personnes.
Nous craignons quasi toujours des maux qui perdent ce nom par le changement de nos pensées et de nos inclinations.
On ne hait les hommes et la vie que faute de voir assez loin. Étendez un peu plus votre regard, et vous serez bientôt convaincu que tous ces maux, dont vous vous plaignez, sont de purs néants.
Ah ! l'homme qui vit seul ne saurait être heureux ; la solitude encore rend nos maux plus affreux.
Quelle chaîne de maux ! que la vie a d'orages ! que ce monde est semé d'écueils et de naufrages.
Nous avons tous nos maux, sachons les supporter ; il n'est d'affreux que ceux qu'on a pu mériter.
Heureux qui, par ses maux, acquit l'expérience ! Il en a plus de cœur, de bonté, et de prudence.
Les maux invétérés et les vieilles amours ne finissent jamais qu'en terminant nos jours.
Qu'a-t-il manqué pour être heureux aux deux tiers des impotents ou affligés de l’humanité ? Le ferme vouloir de ne pas provoquer la cause de leurs maux.
Vous vous plaignez de certains maux, et pourtant il y en a tant dont vous êtes exempté ! Remerciez donc la Providence de vous les avoir épargnés, et prenez votre part de la souffrance de vos intimes et de vos proches sans murmurer.
L'homme est plus prompt à se plaindre des maux de la vie qu'à se féliciter des joies qu'il y rencontre.
Qu'est-ce que la peur ? — Le plus réel de tous les maux.
Le pire des maux est la justice qui se fait par la force, elle se fait haïr.
Il faut vivre avec ses maux : le problème est de vivre et non de guérir.
Le mécontentement augmente les maux et la mauvaise humeur les multiplie. On regrette toujours d'ailleurs d'avoir laissé voir ses griefs, ses irritations, ses mortifications et même ses peines. Une fois ou l'autre, ces épanchements sont redits, interprétés, colportés, exagérés. Il vaut mieux étouffer ses contrariétés et ses désagréments, et les noyer de sa main, sans bruit et sans confident.
Les souffreteux lassent tout le monde, même leurs proches. Les habiles cachent leurs maux, leurs peines, leurs soucis et surtout les agitations de leur âme ou les mortifications de leur amour-propre.
Entre ses biens et ses maux, la société garde un équilibre que les réformes les mieux intentionnées compromettent.
La politique a des spécifiques qui ne soulagent les maux présents qu'en altérant la santé pour toujours.
Il est plus difficile de supporter les petits maux continus que les peines fortes.
À force de patience, on s'accoutume à ses maux. Ils deviennent des habitués, presque des amis. — Les avoir tant supportés, les connaître depuis si longtemps, c'est être bien près de les aimer.
Les maux acceptés en souriant prennent une certaine grâce, si laids qu'ils soient.
Les maux que nous avons le moins prévus sont ceux qui nous atteignent le plus sûrement.
Quand tes maux te deviennent tout-à-fait insupportables, ils ne sont pas loin de leur terme.
La plupart de nos maux nous semblent plus terribles lorsque nous les craignons que lorsqu'ils nous ont une fois atteints.
À force de sagesse et de tempérance, on s'épargne une infinité de maux.
Les maux et les infirmités sont des ennemis ailés qui voltigent invisiblement autour de l'homme sans défiance.
L'homme en venant au monde doit s'attendre à subir une foule de maux.
On ne plaint jamais sincèrement que les maux dont on aurait souffert.
De tous les maux auxquels nous sommes sujets dans cette pauvre vie, les coups de bâton sont le seul absolument réel et dans lequel notre imagination n'ait aucune part.
Un des plus grands maux affligeant l'humanité est l'ignorance.
L'égoïste est vite lassé par la vue des mêmes maux chez autrui, et préfère des misères nouvelles et inattendues.
Dans le mariage comme dans l'amitié, en doublant son être, on double ordinairement ses maux.
La prévoyance des maux qui nous peuvent arriver en adoucit la rigueur.
Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir.
L'intégrité d'une bonne conscience est la consolation des maux qu'on souffre injustement.
Puisque nous sommes en butte à des maux inévitables, la sagesse est la science des compensations.
L'avantage qu'il y a d'être malheureux, c'est qu'on sait compatir aux maux d'autrui.
Grandir, c'est voir grandir ses maux.
Ceux qui n'ont jamais souffert ne savent rien ; ils ne connaissent ni les biens ni les maux : ils ignorent les hommes ; ils s'ignorent eux-mêmes.
Si nous nous contentions d'être ce que nous sommes, nous n'aurions point à déplorer notre sort, mais pour chercher un bien-être imaginaire, nous nous donnons mille maux réels. Qui ne sait pas supporter un peu de souffrance, doit s'attendre à beaucoup souffrir.
N'ajoutez pas à vos maux un remède pire que le mal.
Les âmes sensibles ont plus d'existence que les autres, les biens et les maux se multiplient à leur égard.
C'est trop de joindre aux maux réels les souffrances imaginaires.
À des maux étranges on applique d'étranges remèdes.
Toujours à nouveaux maux naissent nouvelles peines.
La crainte aguerrit contre les maux et en évite la surprise.
Les biens qui nous arrivent ne sont jamais en raison des maux que nous avons soufferts pour les avoir.
N'anticipons pas sur nos maux, le présent qui nous accable, c'en est déjà trop.
Les maux parlent plus fort que les mots, ils se crient face au silence des mots.
Les maux de la vieillesse ne sont pas nouveaux : ce sont les maux de l'existence, mais aggravés.
Un être sensible est sujet à mille maux?