2 - Ce dictionnaire vous propose 87 citations et pensées sur les thèmes : Perte.
Le riche à qui tout abonde n'est pas moins impatient dans ses pertes que le pauvre à qui tout manque.
Nul ne peut attenter à l'intégrité d'autrui que par la perte de la sienne.
Un esprit léger et frivole est toujours occupé, mais à des bagatelles : il prend des riens pour d'importantes affaires ; il y emploie un temps et une attention que méritent seulement des choses d'importance. Un tel emploi du temps en est une perte absolue.
Il est des hommes qui mènent un tel deuil dans leur cœur de la perte de la jeunesse que leur amabilité n'y survit pas.
Les deux seuls malheurs véritables sont la perte de l'être qu'on aime le plus et la perte du repos de sa conscience. Le Ciel a chargé le temps d'adoucir l'une, et le repentir de réparer l'autre.
La perte la plus douloureuse est un gain échappé.
En croyant bien faire on court souvent à sa perte ; il ne faut pour cela qu'oublier la circonstance la plus légère dans son calcul. Dans les occasions importantes, il faut tout compter ; il n'y a que les avantages prodigieux de la réussite, et le peu de désavantages du défaut de succès qui permettent de donner quelque chose au hasard.
Quand il a fallu se séparer éternellement d'un ami chéri, perte plus douloureuse et plus effrayante que l'instant fatal où la mort vient nous saisir nous-mêmes par la main, la solitude peut seule adoucir notre désespoir. Le cœur se déchire, on croit voir la terre s'écrouler sous ses pieds à cette heure terrible qui nous sépare de ceux qui si longtemps ont été tout pour nous, qu'il nous est impossible d'oublier dans aucun instant de notre vie, et dont la perte nous rend à jamais odieuses toutes les distractions du monde.
Que faites-vous de la solitude ? — Une perte pour le cœur, un profit pour l'esprit.
On est toujours au pair avec la vie quand on l'a d'avance entièrement passée par profits et pertes.
Le plus grave inconvénient de l'inexactitude n'est pas dans la perte de temps que nous infligeons aux personnes que nous faisons attendre, mais bien dans le témoignage du peu d'estime en laquelle nous paraissons les tenir.
Dans la douleur que nous cause la mort de nos proches, il entre, comme dans tous les sentiments humains, et sans que nous nous en rendions compte nous-mêmes, une certaine dose d'égoïsme. C'est ainsi que nous souffrons de la perte d'un père et d'une mère, non seulement à cause de l'amour que nous leur portons, mais aussi parce qu'il semble que leur disparition nous laisse plus à découvert devant la mort, de même que le soldat se trouve plus exposé aux coups de l'ennemi, quand le premier rang de camarades qui le couvrait est tombé dans la bataille.
Je puis supporter tranquillement une perte, mais je résiste avec énergie à tout empiétement fait sur mes droits.
Une femme se console de votre perte auprès d'un autre homme qui sent mieux que vous le prix de son cœur.
La mort d'un ami, c'est plus que mourir soi-même que de subir une pareille perte.
La perte d'une sœur ou d'un frère, d'une mère ou d'un père dans une famille, c'est une fleur de moins sur une branche, c'est un fruit de moins sur un arbre, une espérance de moins pour l'avenir, un souvenir de plus pour le passé, une larme de plus pour ce calice que Dieu tient ouvert sous l'œil de chacun de nous, et que nos douleurs doivent remplir jusqu'aux bords.
L'amitié que je ressens pour une femme, c'est celle, déjà, que l'adolescent que je fus ressentait pour la mère de ses amis ; elle est demeurée intacte tout au long de ces années. J'aime l'esprit des femmes.
Celui qui abandonne son semblable dans le danger participe à sa perte.
Me consoler de la perte de mon fils ? N'en parlons pas, n'en parlons jamais ; je ne veux pas être consolé. La vie, la destinée, je ne veux rien leur devoir. Je veux souffrir ; je veux pouvoir accuser à mon gré et le sort, et le hasard, et l'existence. Qui pourrait m'empêcher de les maudire ? Que n'ont-ils donné ? C'est une terrible chose que de perdre son fils ; mais ce qui peut être est plus terrible encore, ce sont toutes les pensées qu'une pareille perte vient réveiller dans les abîmes où l'on croyait les avoir enfouies pour toujours.
Si l'on savait plus sentir, on saurait moins s'instruire ; l'esprit ne s'enrichit que des pertes de l'âme.
Les défaites se vengent, les pertes se réparent, les ruines se relèvent ; il n'y a qu'une décadence irrémédiable : celle de l'homme.
On souffre quelquefois plus de la mort d'une illusion que de la perte d'une réalité.
La perte de ceux qu'on aime, c'est bien dur ! mais l'oubli, c'est pire que tout !
Le courage sans la prudence est une vertu aveugle qui mène à sa perte celui qui la suit.
Trois beaucoup et trois peu font la perte de l'homme.
Quand on court de soi-même à sa perte, les dieux y mettent la main aussi.
La perte de l'honneur est plus que celle de perdre la vie.
Attaquer un ennemi trop puissant, c'est marcher à sa perte.
La perte des illusions est une des plus grandes amertumes de la vie, plus grande peut-être que la perte d'un bonheur réel. Le bonheur perdu reste entier dans nos cœurs et toujours cher. Les illusions envolées ne laissent derrière elles que le regret de la déception, que la douleur de ne plus aimer.
La plus grande mort pour une femme est la perte de ses charmes.
Deux causes produisent la perte des humains : l'abondance des richesses et celle des paroles.
On se console de la perte de ses biens, mais on ne se console jamais d'avoir perdu la douceur des sociétés agréables, et de souffrir l'ennui des importuns.
L'amour peut faire oublier l'amitié, mais non consoler de sa perte.
Le temps employé à penser comment on pourra satisfaire un vice est une perte considérable sur la vie d'un homme.
À la perte de ceux qu'on aime, c'est moins leur vie qui nous échappe que leur mort qui nous envahit.
La perte de chaque être aimé nous diminue le froid de la mort.
Plutôt une perte qu'un gain honteux : l'un n'afflige qu'une fois, l'autre est une source éternelle de regrets.
II y a des fautes d'un homme qui lui sont moins imputables à lui-même qu'à la condition humaine ; aussi est-il juste de les passer par profits et pertes sur le Grand Livre du Destin.
Une perte ignorée n'en est pas une.
Malheur aux hésitants, car tout leur tourne à perte.
La seule pensée qui puisse nous consoler de la perte d’un être cher, c'est qu'un jour nous irons les rejoindre, demain peut-être, peut-être même dès aujourd'hui.
Ne comptez point sur la stabilité de votre prospérité, car une seule heure vous sépare peut-être de sa perte.
Combien de temps il se perd à combiner comment on l'emploiera ! Quelle perte !
La vie est un trafic dont les gains et les pertes se balancent.
La série interminable des déceptions et des désabusements, des pertes et des arrachements, use en nous la force qui console, la foi.
L'homme ne pouvant être pris de deux sensations vives à la fois, une grande douleur s'évanouit à l'arrivée d'une plus grande. Ainsi la perte d'une personne aimée est une diversion à la perte d'une fortune ; la pensée de l'une est, non pas une consolation, mais une distraction de l'autre.
L'attente d'une douleur nous aguerrit contre elle ; la perte imminente d'un parent ou d'un ami, la chute pendante d'une fortune, le revers prévu d'une entreprise, nous la rendent plus traitable ; en souffrant par avance d'un mal à venir, son coup nous accable moins lorsqu'il nous frappe. Au contraire, une douleur imprévue nous affecte beaucoup, elle devient souvent plus grande que sa cause ; mais alors elle ne dure pas ; elle se brise souvent contre la réflexion.
Qui dit « Vieillesse » dit « Tout Perte ».
L'homme le plus puissant est impuissant devant le chagrin, la mort, la perte de ceux qu'il aime.
Si l'on donnait à chacun le choix entre l'anéantissement de l'univers et sa propre perte, je n'ai pas besoin de dire quelle serait la réponse de l'égoïste.
La perte vraiment irréparable est celle des désirs.
La perte d'un enfant est une plaie qui ne cicatrise jamais.
Nous changeons presque toujours à perte le présent contre l'avenir.
On ménage son crédit, son argent, ses amis, la faveur des grands, et l'on prodigue le temps dont la perte est irréparable.
Pour l'ivoire on n'hésite pas à chasser et à tuer l'éléphant ; on ouvre l'huître, on lui donne la mort, pour en tirer des perles ; le langage du perroquet lui fait perdre sa liberté, on l'enferme dans une cage : ainsi est l'homme, il doit bien souvent sa perte à tous les avantages dont il s'enorgueillit.
La perte des êtres chéris fixe les consolantes certitudes de la foi.
Toute femme qui pleure devant celui qu'elle aime est proche de sa perte.
Pour qui perd sa femme et vingt-cinq sous, la plus grande perte c'est l'argent.
Si un vieillard, autour duquel la mort a fait une morne solitude, sentait ses pertes comme on les sent dans la première moitié de la vie, un grand âge serait la plus terrible punition que la Providence pourrait infliger à l'homme.
Tout ce que l'on donne au pauvre est un gain, et tout ce que l'on garde sans utilité est une perte.
La perte des plaisirs en est pour tous les âges, comme des fruits pour toutes les saisons.
Après la perte d'un être chéri, l'esprit et le cœur subissent un douloureux et long veuvage.
Il y a des pertes dont le temps console de tout, mais la perte du temps est irréparable.
Il n'est si douce consolation en la perte de nos amis que celle que nous apporte la science de n'avoir rien oublié à leur dire, et d'avoir eu avec eux une parfaite et entière communication.
Si vous avez un bon ami que vous souhaitez conserver, observez de ne jouer avec lui que quand vous êtes assuré qu'il est très beau joueur ; et plus avec lui qu'avec tout autre, soyez fidèle à la maxime de ne jouer jamais que petit jeu. Les gros jeux d'argent donnent lieu aux injures qui produisent les querelles et les divisions. L'amitié nous plaît, mais l'intérêt nous domine, et la perte de notre argent nous touche plus que celle d'un bon ami.
La perte d'un être proche est sans remède.
Le plus heureux des hommes est celui qui a le moins de malheurs. Attendez-vous donc à en avoir, et lorsqu'ils arrivent, soutenez-les avec courage. Si la perte, qui fait le sujet de votre chagrin, vient de quelque accident que votre prudence n'a pu ni prévenir, ni parer, supportez-la avec résignation. Le chagrin ne remédie à rien, et fait souvent beaucoup de mal : il dessèche, il mine, il consume, il dérange la tête, et précipite au tombeau.
La perte des biens est, après celle de la réputation, une des plus rudes épreuves. Peu de personnes savent recevoir des coups de cette nature, sans murmurer contre la Providence, sans se livrer au chagrin, et quelquefois au désespoir. Ceux à qui ce malheur arrive sont comme inconsolables, leur perte est sans cesse devant leurs yeux, sans considérer que des biens si fragiles ne devraient pas leur être si chers ni les attacher si fort.
Songez que, en amour, l'on ne gagne rien à prolonger une situation dont on rougit. Vous consumez inutilement les plus belles années de votre jeunesse, et cette perte est irréparable.
Perte d'argent, perte légère ; perte d'honneur, grosse perte ; perte de courage, perte irréparable.
La mort de mon père et de ma mère m'a laissé prématurément seul au monde, cette double perte reste le plus poignant de mes maux. Entrer sans guide dans le monde, quoi de plus triste !
Qui court à sa perte y est précipité par les dieux.
Le chagrin le plus cuisant est la perte d'un proche, d'un ami.
Une courtisane ressemble à un buisson d'épines, on ne peut s'y frotter sans mal ou sans perte.
La femme dans la maison doit s'en tenir au second rôle. Le premier appartient au mari. Vous ne citerez pas un seul ménage où la femme a primé, qui n'ait rencontré sa perte.
Combien de chagrins, de pertes et de privations, compense un précieux ami ?
Rien n'est plus douloureux que la perte d'un être aimé.
Le succès appelle beaucoup de gens à leur perte.
Ceux qui ont souffert la perte des biens, de la santé et de l'honneur, sont bien plus propres pour consoler les personnes qui sont dans ces peines et ces douleurs que d'autres qui ne savent ce que c'est.
On se résigne à une perte, mais on ne se résigne pas à l'abandon d'une chance.
Ce n'est le plus souvent que la perte des choses qui nous en enseigne la valeur.
Le grand secret pour n'être pas sensible à la perte est de ne s'attacher à rien.
Il y a des pertes irréparables pour l'homme ; il n'y en a pas pour la société. Le temps manque à l'un, et non à l'autre.
Ce qui rend la vieillesse morose n'est pas la perte de ses joies, mais celle de ses espérances.
La mort est plus douce que la perte de tout espoir.
Deux sortes de maux de l'opinion nous exposent aux maux de la nature. L'une est la perte des personnes chères, l'autre est la perte des biens. Le dernier de ces maux nous expose à la pauvreté, mais le premier nous expose à tous les maux de la nature ; c'est pourquoi nous lui pouvons donner le premier rang entre les maux de l'opinion.
Il n'y a pas de malheur égal à la perte du temps.
3 - Le dictionnaire proverbial :
De quel pays provient le proverbeQui travaille sans profit court à sa perte?