Recueil de poésie et de citations ainsi que des proverbes.

Les citations sur poètes.

Les 98 pensées et citations sur poète :

Quand je distribue des chiquenaudes à vos rêves, ô poètes ! est-ce que les miens ne les reçoivent pas en plein visage ? Quand je fais saigner vos illusions, n'est-ce pas le sang des miennes qui coule ?... — Ce n'est pas en vain que j'appartiens comme vous à l'humanité.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les poètes n'auront jamais assez de fleurs pour couvrir comme d'un voile mystérieux le fond charnel et physiologique de l'amour.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Si les poètes, les artistes, les rêveurs passent leur vie loin de la terrestre fange, à cheval sur les nuages, c'est en vertu de leur légèreté spécifique.

Alexis Chavanne - Les pensées humaines (1897)

Les grands prosateurs sont presque aussi rares que les grands poètes.

André Lemoyne - Les pensées d'un paysagiste (1874)

Le poète a d'abord été un initiateur ; aujourd'hui il n'est plus qu'un écho.

Louise Ackermann - Les pensées d'une solitaire (1903)

Les mauvais poètes font de la langue ce que les mauvais prêtres font de la religion, une prison étroite.

Élisabeth de Wied - Les pensées d'une reine (1882)

Les deux plus grands poètes, Homère et Shakespeare, ont si bien fait abstraction d'eux-mêmes, qu'on nie leur existence.

Élisabeth de Wied - Les pensées d'une reine (1882)

Le métier de poète demande son homme tout entier.

Victor Cherbuliez - Les pensées extraites de ses œuvres (1913)

Heureux les poètes ! heureux les historiens ! Le passé, la nature, leur apportent la matière de leurs œuvres. Ils ne cherchent pas à exprimer les secrets d'un avenir qui ne s'est pas encore peint dans les événements et dans la vie. C'est une tâche austère de devancer pour ainsi dire la création. Plus heureux que nous, ils trouvent dans le passé et dans la nature la matière de leurs tourments.

Fernand Durand-Désormeaux - Les réflexions et pensées (1884)

Les nouveaux poètes mettent beaucoup d'eau dans leur encre.

Johann Wolfgang von Goethe - Les maximes et réflexions (1749-1832)

Le poète chante les belles femmes, mais il n'aime réellement que les laides, d'où il tire ses pensées les plus brillantes, comme le mineur tire le diamant des sombres entrailles de la terre. Le poète ressemble à Dieu. Il aime ce qu'il crée. Les belles femmes sont toutes faites, bonnes pour les imbéciles et les incapables ; les laides ont besoin d'être recréées par la main magique et puissante du poète.

Alexandre Weill - Les glanes d'esprit (1874)

Le vrai poète parle toutes les langues de la nature et en ressent tous les sentiments. Il caresse la fleur, embrasse des arbres, rêve avec les étoiles, baise les joues des herbes et cause avec un papillon. Et toutes ces créatures lui confient leurs secrets de cœur, chacune dans sa langue propre, que le poète seul comprend.

Alexandre Weill - Les glanes d'esprit (1874)

Le virtuose est inférieur au poète, en cela qu'il a besoin d'un instrument sur lequel il s'exerce depuis longtemps et dont il connaît toutes les qualités et tous les défauts. Le poète, lui, prend la première âme venue sur son passage, ou dans un salon, pour y jouer toutes ses variations improvisées. Il fait plus. Il saute de l'une à l'autre, en tire tout ce qu'elles ont de bon et de doux et les confond dans une harmonie universelle. La causerie avec un homme d'esprit n'est pas autre chose, et de là son charme infini.

Alexandre Weill - Les glanes d'esprit (1874)

Les grands poètes ne lisent guère. Ils dédaignent la lumière en attendant la lune et ils attendent la lune jusqu'au lever du soleil !

Alexandre Weill - Le petit trésor d'esprit (1874)

Un poète, chantant des obscénités, ressemble à un chanteur qui a mauvaise haleine. Il régale les oreilles aux dépens de l'odorat !

Alexandre Weill - Le petit trésor d'esprit (1874)

Le grand poète est comme l'Océan. Le plongeur y trouve des perles, le barboteur des crabes et des coquillages !

Alexandre Weill - Le petit trésor d'esprit (1874)

Ce n'est pas par accident que les poètes ont toujours mieux décrit l'enfer que le ciel : la douleur nous est plus familière que la joie.

Gustave Vapereau - L'homme et la vie (1896)

Le poète le mieux assuré de se survivre dans le souvenir des hommes est celui dont les vers entrent le plus facilement dans la mémoire des enfants.

Gustave Vapereau - L'homme et la vie (1896)

Le poète est, pour les générations futures, l'écho des voix et des pensées de son temps.

Gustave Vapereau - L'homme et la vie (1896)

La superstition est la poésie de la vie, aussi ne sied-il pas mal au poète d'être superstitieux.

Johann Wolfgang von Goethe - Les maximes et réflexions (1749-1832)

Le poète a, dans sa vie, des sentiments et des jouissances dont un autre homme n'a pas même l'idée. Mais s'il s'élève un orage et que les éléments soient irrités, l'éclat éblouissant de l'éclair, le puissant rugissement du tonnerre, les sombres nuages qui frangent les rayons du soleil, l'arc-en-ciel qui, après l'orage, s'étend sur le ciel, ne sont-ils pas également d'une beauté majestueuse ? Mais est-ce que celui qui jouit d'un jour pur et serein, soupire après ces grandioses beautés de la nature ?

József Eötvös - Les pensées et réflexions de Eötvös (1877)

Les poètes emportent plus de poèmes dans la bière qu'ils n'en laissent en bibliothèque.

Théophile Gautier - Mademoiselle de Maupin (1835)

Ne dites point au poète : Qu'importent vos chants au monde ! — Car les chants du poète importent au monde ce qu'ils importent à Dieu quand il crée le poète.

Félix Bogaerts - Les maximes, pensées et réflexions (1837)

Ne dites point au poète : Vos rêves, vos chimères ! — Car ce que vous appelez ses rêveries c'est un monde réel pour lui.

Félix Bogaerts - Les maximes, pensées et réflexions (1837)

Que manque-t-il à tel bon poète qui n'a pas créé des œuvres immortelles ? Tout simplement la vie aux champs dans son enfance.

Augusta Amiel-Lapeyre - Les pensées sauvages (1909)

Le prisme qui est dans les yeux du poète donne à toutes choses une beauté supraterrestre.

Augusta Amiel-Lapeyre - Les pensées sauvages (1909)

Un savant est bien moins épris de lui-même qu'un poète ; il a l'habitude de s'humilier en cherchant.

Anne Barratin - De vous à moi (1892)

Nul ne saurait prescrire au poète d'être noble, élevé, moral, pieux et chrétien, d'être ou de n'être pas ceci ou cela, car il est le miroir de l'humanité et lui présente l'image claire et fidèle de ce qu'elle ressent.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Le poète est l'homme universel : tout ce qui a agité le cœur d'un homme, tout ce que la nature humaine, en toutes circonstances, a pu éprouver et produire, tout ce qui habite et fermente dans un être mortel, c'est là son domaine qui s'étend à toute la nature.

Arthur Schopenhauer - Les aphorismes sur la sagesse dans la vie (1886)

Les poètes sont des fous d'avoir donné au fils de Vénus un flambeau, un arc ct un carquois ; la puissance de ce dieu ne réside que dans son bandeau ; tant que l'on aime on ne réfléchit point ; dès que l'on réfléchit, on n'aime plus.

Ninon de Lenclos - Les pensées et maximes (1706)

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