L'art est libre, il fait ce qui lui plaît, il travaille pour son plaisir,disait Pierre-Joseph Proudhon. Un romancier, journaliste et critique littéraire français, Victor Cherbuliez, a écrit :
Pour admirer une œuvre d'art il faut s'oublier et se donner, et nous entrons en communion avec quiconque l'admire comme nous. C'est le seul amour que n'empoisonne aucune jalousie.
Enfants de l'amitié et de l'art, aimez-vous et unissez-vous dans les perpétuelles jouissances de l'esprit. Que rien, je vous prie, ne trouble vos doux concerts, quand la poésie et la musique vous ont jetés dans l'enthousiasme du plaisir pur.
Un art, quelque petit qu'il soit, est, dans l'opulence, une distraction contre les passions et l'ennui ; mais dans l'indigence, c'est une ressource contre le besoin.
La Science n'affecte pour l'art ni dédain ni indifférence. Elle se souvient qu'elle-même a été jeune, qu'Apollon fut son premier Dieu, et qu'elle orna sa corbeille de fleurs avant de l'emplir de fruits.
L'art, comme la vie, est incessamment mobile. C'est un fleuve qui coule intarissable entre des rives toujours changeantes.
En art il ne faut pas dire une vérité, mais la vérité. C'est aussi difficile que dans la vie.
Les religions ont inspiré l'art, mais les artistes ont rarement été des saints.
L'art est la nature débrouillée, et il nous délivre de tout ce qui troublait la netteté de nos contemplations, de tout ce qui pouvait gêner nos sentiments, nos émotions et nos rêves. L'art est la nature concentrée, et il nous délivre des fatigues d'une attention dispersée qui avait peine à saisir le rapport des détails avec l'ensemble, le rapport de l'ensemble avec notre âme.
L'art est pour notre imagination la meilleure des disciplines, et en l'assouplissant, la façonnant, il accroît son fonds naturel et lui enseigne à multiplier ses jouissances.
En art, tout ce qui n'est pas ressemblant est ridicule.
L'art ne s'adresse ni à l'intelligence, ni au cœur, mais au tempérament artistique.
Il y a deux façons de ne pas aimer l'art : ne pas l'aimer et l'aimer de façon rationnelle.
L'œuvre d'art doit dominer le spectateur. Le spectateur ne doit pas dominer l'œuvre d'art.
C'est grâce à l'art, et à lui seul, que nous pouvons atteindre à notre perfection ; grâce à l'art, et à lui seul, que nous pouvons nous protéger des périls sordides de l'existence réelle.
Le diamant, de sa nature, ne resplendit que sur un seul point ; mais, grâce à l'art, on le taille pour qu'il reluise sous mille facettes. Ainsi la vie d'un sage.
Pour tresser une guirlande, il ne suffit pas d'avoir de belles fleurs, il faut des tiges et des ficelles ! Ainsi pour faire une œuvre d'art.
L'œuvre d'art est un bien public, elle semble dire : Je n'appartiens à personne ou plutôt j'appartiens à tout le monde, et celui de mes innombrables propriétaires qui me possède le plus est celui qui a le mieux su me voler mes secrets.
L'art est un indéfinissable, quelque chose de mystique, la poésie, la fantaisie, tout ce que vous voudrez, qui échappe à l'analyse, n'existe que pour lui-même, et ne connaît pas de règles.
L'art est libre, il fait ce qui lui plaît, il travaille pour son plaisir.
En fait d'art ou de vertu, rien n'est beau comme l'inutile.
Les chefs-d'œuvre de l'art sont de meilleurs maîtres d'esthétique que les philosophes.
L'art et la vie se servent réciproquement de modèle, et l'on ne sait lequel des deux y perd le plus.
Dans la vie, comme en littérature, c'est un grand art que celui des transitions.
Il n'y a point d'art national, ni de science nationale. L'art et la science appartiennent au monde entier, comme toutes les grandes choses ; et ils ne peuvent avancer que par une libre action réciproque de tous les contemporains les uns sur les autres, accompagnée d'une étude constante des débris, que nous possédons du passé.
Celui à qui la nature commence à découvrir ses mystères ouverts à tous, éprouve un irrésistible penchant pour l'art, son digne interprète.
Le but de tout art est d'exprimer le vrai dans une belle forme.
Quand une femme, quand un objet d'art sont charmants, n'est-ce point assez ?
La beauté, en art, n'est souvent que de la laideur matée.
La fin de l'art est l'expression de la beauté morale à l'aide de la beauté physique ; celle-ci n'est pour lui qu'un symbole de celle-là. Dans la nature, ce symbole est souvent obscur ; l'art, en l'éclaircissant, atteint des effets que la nature ne produit pas toujours.
L'art, comme la nature, doit marcher avec lenteur. Il est bien connu que les primeurs n'ont pas de goût.
L'art est une délivrance, il rend les images de la vie pleines de charme. Sa mission est d'en reproduire toutes les nuances, tous les aspects. Poésie lyrique, tragédie, comédie, peinture et musique ; l'action du génie y est plus sensible que partout ailleurs.
L'art peut pactiser avec tous les genres, il a bon caractère.
Tout s'apprend, surtout l'art de vivre.
L'art ou la passion méprisent l'habitude et ne sont vraiment à l'aise que dans la contrainte.
Les fruits de l'amour passent vite ; ceux de l'art sont immortels.
En art, tout vient simultanément ou rien ne vient ; pas de lumières sans flammes.
En art, un beau succès vaut mieux qu'un gros succès.
Le seul art qui puisse devenir vraiment populaire est la musique. Car, en musique, il n'est pas besoin de comprendre : il suffit que chacun sente à sa mesure.
Tout l'art du politique consiste à adhérer aux parois tout autant qu'aux paroisses.
Photographie : Dernier art résolument figuratif.
L'art fait tout avec art, et la nature fait tout sans art.
Tu mets ton art dans ton œuvre, moi, je mets le mien dans ma vie.
Savoir dissimuler l'art est le comble de l'art.
La plus grande faute d'un critique est de s'ériger en juge d'un art qu'il ne connaît pas.
La critique est la conscience de l'art.
L'art n'est pas grand-chose. Dans ce monde ce n'est vraiment pas grand-chose pour peu qu'on compare tous les arts à la nature sur la terre. L'art est l'arrivée trop tardive.
L'art est le compliment de la nature.
L'homme qui joue au jeu de l'art se mêle de ce qui le regarde avec le risque d'ouvrir une brèche sur ce qui ne le regarde pas.
Sans passions, on ne verrait ni grands hommes, ni art, ni industrie, enfanter des merveilles.
L'art est le plus sûr moyen de se soustraire aux exigences du monde, et cependant il n'y a pas de liaisons plus sûres que celles dont l'art est le principe.
Dans le domaine de l'art, chacun méprise avec une facilité étonnante ce qu'il ne peut réussir.
Le perfectionnement, c'est la morale de l'art ; mais la perfection, c'est l'art.
Si, au point de vue moral, c'est l'intention et l'effort qui font le mérite, au point de vue de l'art, c'est seulement le résultat. La mesure du talent, ce n'est pas ce qu'il peut mais ce qu'il veut. L'ambition n'indique que le caractère de l'homme, l'exécution est le cachet du maître. La plus petite œuvre sans défaut est supérieure à la plus grande insuffisamment réussie ; car elle passe au rang des chefs-d'œuvre, des choses parfaites, l'autre non.
Une école n'est jamais qu'une halte dans la marche de l'art.
Sous prétexte que l'Art doit être novateur, les pires excentriques se targuent de génie.
La critique n'est pas aisée, mais l'art est plus difficile.
L'art, c'est le beau fait par l'homme.
En art, le bien est l'ennemi du mieux.
L'art, c'est de s'en foutre !!!
Utiliser l'art pour faire du fric, c'est tuer l'art.
L'art recherche ce qui attire et charme les yeux ; le goût, ce qui ne choque point et passe inaperçu. L'actrice doit se costumer avec art ; la femme du monde doit s'habiller avec goût.
L'art pour l'art, c'est parler pour ne rien dire.
L'art doit être à la mode ou créer la mode.
L'art est fait pour troubler ; la science rassure.
L'art ne doit jamais être considéré que dans ses rapports avec la beauté idéale. Il faut le dire, ce qu'il y ajoute de vrai n'est que secondaire ; c'est seulement une illusion de plus dont il s'embellit, un de nos penchants qu'il caresse. Il pourrait s'en passer, car la vérité dont il doit se nourrir est la vérité d'observation sur la nature humaine et non l'authenticité du fait.
En art, comme en toute autre chose, rien ne vaut que ce qui est digne d'être imité.
L'art est comme la nature, il est toujours beau.
L'homme n'est pas seulement capable de connaître et d'aimer le beau quand il se montre à lui dans les œuvres qu'il n'a pas faites, il est capable aussi de les reproduire. À la vue d'une beauté naturelle, quelle qu'elle soit, physique ou morale, son premier besoin est de sentir et d'admirer ; il est pénétré, ravi, et comme accablé du sentiment de la beauté. Mais quand le sentiment est énergique, il n'est pas longtemps stérile ; l'homme veut revoir, veut sentir encore ce qui lui a causé un plaisir si vif, et, pour cela, il tente de faire revivre la beauté qui l'a charmé, non pas telle qu'elle était, mais telle que son imagination la lui représente. De là une œuvre qui n'est plus celle de la nature, mais une œuvre originale et propre à l'homme, une œuvre d'art.
L'art est le moyen d'imiter la nature et de reproduire d'une manière sensible des objets conçus dans l'esprit, c'est la réalisation au dehors d'une vue de l'âme, d'un sentiment ou d'une idée.
L'art est la réalisation du difficile, du beau et du bon.
L'art est un effort pour créer, à côté du monde réel, un monde plus humain.
Le temps est le maître de tous les arts?