La reconnaissance est la pierre de touche des belles âmes.
La reconnaissance est mal à l'aise dans le cœur de l'homme ; car ce sentiment, si haut qu'il soit placé, reste toujours au-dessous de celui qui a su l'inspirer.
Comment faut-il témoigner sa reconnaissance ? — En exagérant l'importance du bienfait.
Comment faut-il témoigner sa reconnaissance ? — En ne faisant pas trop payer le service rendu.
Quand la reconnaissance s'acquitte la gratitude elle doit toujours.
En violant les lois de la reconnaissance on se déclare indigne des bienfaits : de ce devoir rien ne nous dispense, ne nous en écartons jamais.
Croyez-vous à la reconnaissance ? — Je l'ai vue passer.
La modestie et la reconnaissance des hommes qui reçoivent des coups d'encensoir sont choses tout aussi rares que la bonne grâce et la sincérité des hommes qui les donnent.
Ceux qui nous rendent heureux nous savent toujours gré de l'être ; leur reconnaissance est le prix de leurs propres bienfaits.
Il n'y a que les imbéciles qui ne savent pas supporter cette charge écrasante qu'on appelle la reconnaissance.
Une grande reconnaissance emporte avec soi beaucoup de goût et d'amitié pour la personne qui nous oblige.
Les nobles cœurs exagèrent volontiers la reconnaissance, semblables à ces grands seigneurs qui récompensent d'une pièce d'or une petite commission.
Tandis que la reconnaissance, l'amitié, tous les autres attachements viennent se briser contre la mort, l'amour seul la brave, lui survit, et nous accompagne dans l'éternité.
La reconnaissance est un sentiment mixte ; c'est le souvenir d'un bienfait, accompagné du désir de s'acquitter. Quand on veut bien définir les sentiments moraux, on questionne souvent les sourds-muets de naissance, parce qu'ils sont mieux initiés que nous dans les secrets du langage et de la vraie signification des mots. Ce sont eux qui ont dit que la reconnaissance était la mémoire du cœur. Il ne faudrait pas conclure de là que les ingrats manquent de mémoire ; cette faculté de l'intelligence fait au contraire leur plus grand supplice.
Si la reconnaissance n'était souvent altérée par l'orgueil et la vanité, elle serait la plus douce de nos impulsions naturelles.
La reconnaissance est comme ces vêtements qu'on trouve trop légers en hiver, trop lourds en été, et qu'on ne porte en aucune saison.
C'est être usurier que de compter sur la reconnaissance, quand déjà on s'est donné le plaisir du bienfait.
L'amitié qui ne tient qu'à la reconnaissance est comme une photographie, avec le temps elle pâlit.
À certaines âmes la reconnaissance pèse plus que le remords.
Décidément, le chien est plus bête que l'homme : il a la reconnaissance plus longue que le bienfait.
La reconnaissance et l'ingratitude font toutes deux escorte au bienfait : l'une précède et l'autre suit.
La haine a de la mémoire, la reconnaissance n'en a plus.
La reconnaissance envers Dieu donne une saveur de plus à nos joies.
C'est petit d'avoir besoin de reconnaissance : ce n'est plus donner, c'est placer son bienfait.
Chez les belles et fortes natures, l'amour c'est la reconnaissance du plaisir.
La reconnaissance est un noble et digne salaire pour les âmes généreuses.
La reconnaissance est le seul trésor du pauvre, c'est le seul qui puisse acquitter sa dette jusqu'à ce que sa fortune, encore au berceau, se soit accrue avec les années.
Le titre seul d'homme de mérite désigne sa signification, c'est celui dont les qualités utiles lui donnent le droit de prétendre à l'estime et à la reconnaissance de ses semblables. Toute reconnaissance suppose des bienfaits reçus, ou la disposition à en accorder.
La reconnaissance n'habite pas dans les âmes où l'ingratitude domine.
Il ne faut jamais que la reconnaissance laisse vieillir le bienfait.
La reconnaissance part naturellement d'une belle âme ; les âmes vulgaires n'en connaissent que le mot.
La reconnaissance est une dette que les enfants n'acceptent pas toujours à l'inventaire.
La reconnaissance vieillit vite.
La reconnaissance du moindre bienfait prouve qu'on préfère les sentiments aux richesses.
Le présent qu'un ami t'offre en son indigence, quelque petit qu'il soit, reçois-le avec bonté ; et pour premier effet de ta reconnaissance, vante sa libéralité.
On sollicite le premier bienfait, on exige le second, et souvent le troisième est arrivé que la reconnaissance est encore en chemin.
L'amour n'est peut-être que la reconnaissance du plaisir.
Le fruit le plus agréable au monde est la reconnaissance.
La vraie reconnaissance se passe du don, l'intention lui suffit.
La reconnaissance est une plante qui fleurit que sur une terre arrosée par l'intérêt.
On porte sur ses épaules la lourde charge de la reconnaissance qui pèse comme une montagne.
La reconnaissance est une obligation qui suit nécessairement tout bienfait.
La reconnaissance ajoute sans doute au sentiment, mais il est rare qu'elle le fasse naître.
La reconnaissance lutte avec l'impatience et le mécontentement.
On a de la reconnaissance à ses amis quand ils se portent bien.
Le mérite d'une bonne action s'envole au moindre profit qu'on en retire ; la raconter, c'est s'en constituer une rente d'amour-propre qui vaut bien la reconnaissance.
La reconnaissance n'a jamais brûlé les doigts à personne.
Du dévouement à la reconnaissance, il y a infiniment loin.
La reconnaissance égale tout, ou plutôt elle donne la supériorité à celui qui oblige.
La reconnaissance nous ouvre tantôt la bouche et tantôt nous la ferme.
Un chien reconnaissant vaut mieux qu'un homme ingrat?