En amour, la hardiesse chez l'homme, la pudeur chez la femme, sont en chacun d'eux un excitant pour l'autre.
La pudeur est pour les imbéciles de l'hypocrisie , comme leur hypocrisie, de la pudeur, ou encore de la discrétion. Il n'est que de s'entendre ! Mais l'hypocrisie est le masque de la bassesse, et la pudeur ne voile que la beauté.
Qu'est-ce qui a rendu ma vie infructueuse ? La timidité et la fierté, en un seul mot la pudeur. Comment ? J'ai toujours rougi de désirer, c'est-à-dire d'avoir un but, un but qui me remplît le cœur, un but avoué de moi-même, et affirmé devant les autres. Je suis toujours resté dans le vague sur ce qui me convenait, sur ce que je devais poursuivre, j'ai eu peur de regarder en face mon idéal et de consulter mes convoitises ou mon ambition.
La pudeur est un phénix qui se consume dans l'amour mais pour renaître du bûcher. La pudeur est le sphynx qui garde les trésors de l'amour vrai et celui-ci seul a le mot magique qui se fait donner les clés du trésor interdit.
Rien n'est plus impudique que la pudeur affectée.
La pudeur sert à paraître plus belle quand on est belle, et à paraître moins laide quand on l'est.
La pudeur doit étendre son voile sur les douceurs comme sur les contrariétés du mariage.
La beauté sans la pudeur est une fleur détachée de sa tige.
Est-ce par hypocrisie, par pudibonderie ou par pudeur qu'on emploie le verbe « coucher » pour désigner le rapprochement charnel de deux êtres alors qu'il ne s'agit que d'une des positions ?
La pudeur du sexe doit lui survivre.
Il est plaisant qu'on ait fait une loi de la pudeur aux femmes qui n'estiment dans les hommes que l'effronterie.
Dans la pudeur qui s'empare d'un homme quand il aime, n'y a-t-il pas toujours un peu de honte, et ne serait-ce pas sa petitesse qui fait l'orgueil de la femme ?
La véritable pudeur doit se cacher elle-même avec autant de soins que le reste. La main qui ramène un pli de la robe fait plus rêver à ce qu'elle veut cacher qu'à la honte vertueuse qui le lui fait cacher.
Les vertus, comme les douleurs, comme la tendresse, doivent avoir de la pudeur et ne pas être si pressées de se montrer toutes nues. Certaines vertus sont un peu courtisanes.
Partout scandalisée et partout méconnue, la pudeur ne sait plus où reposer la vue.
La coquetterie est un hommage et une insulte à la pudeur, c'est un jeu de cache-cache derrière le voile de la pudeur, c'est un manège ignoble, c'est un badinage avec la feuille de vigne.
Jeunes filles : J'ai senti le charme de la pudeur, elle fait le prix des voluptés. La rougeur, l'ignorance, ce sont les grâces de la vertu ; qui sait en jouir jouit de la vertu dans la beauté. Suprêmes délices.
Respectez, recherchez la pudeur dans le sexe, et le sexe s'écartera rarement d'une vertu qui répand sur la volupté même le charme le plus attrayant.
L'ironie, forme agressive de la pudeur.
La pudeur n'est souvent que le souci conscient ou inconscient d'une difformité à dissimuler.
La pudeur et l'innocence sont compagnes inséparables ; la petite fille qui, pour recevoir son déjeuner, les fruits que lui présente sa mère, trousse ingénument sa chemise, a bien plus de pudeur que la fille de quinze ans qui rougit, parce que sa jarretière s'est détachée.
La pudeur et la modestie donnent plus de grâce à une jeune personne que la beauté même.
La pudeur est la grâce la plus touchante qui puisse embellir une femme ; elle est le gage certain de l'innocence et de la vertu.
La modestie, comme la timidité, dérive souvent d'une sorte de pudeur.
La pudeur, c'est le sentiment du papillon qui ne veut pas que son aile soit même effleurée.
La modération couvre l'audace, la pudeur couvre l'impudicité, et la piété couvre le crime.
Dans un monde où l'amour se montre sans pudeur, la tristesse est pour tous un signe de froideur.
Que ce soit sous la forme de la pudeur, de la précaution ou de l'artifice, une femme ne dit jamais toute sa pensée, et ce qu'elle en sait n'est encore qu'une partie de ce qui en est.
Les charmes de la pudeur sont inexprimables, ils élèvent l'âme, ils ennoblissent les sentiments. Et ce qui prouve leur pouvoir, c'est qu'ils ont plus d'une fois ramené du vice des femmes et des hommes qui semblaient par leur mauvaise conduite n'être point faits pour la vertu.
La pudeur ne sait plus revenir une fois qu'elle est éteinte.
On peut regarder comme perdu celui qui a dépouillé toute pudeur.
Il n'y a rien de pire en tout que les femmes une fois qu'elles ont perdu toute pudeur.
L'esprit est un vêtement dont la pudeur recouvre toutes les nudités de langage.
La pudeur est si instinctive, qu'on n'aime pas ôter son dernier vêtement devant la glace.
Admirez la pudeur des femmes, elles s'habillent de façon à ôter à leur corps toute forme humaine.
La pudeur est le plus bel ornement des femmes. L'impudicité les dégrade.
La pudeur sexuelle est un progrès sur l'exhibitionnisme des singes.
La pudeur est le préservatif mis par la nature, autour de ce qui, étant précieux, doit pourtant un jour se perdre, mais ne se perdre qu'en se retrouvant dans l'amour.
Il n'y a que les gens qui aiment ou qui ont aimé qui comprennent les saintes délicatesses de la chasteté. Les religieux, les prêtres n'y entendent rien ; voyez les casuistes, ils ont le plus souvent la pudeur grossière et indécente.
La chasteté des femmes dépend de la pudeur des hommes.
La pudeur est la première des grâces?