Il n'y a que les imbéciles qui ne savent pas supporter cette charge écrasante qu'on appelle la reconnaissance.
Une grande reconnaissance emporte avec soi beaucoup de goût et d'amitié pour la personne qui nous oblige.
Les nobles cœurs exagèrent volontiers la reconnaissance, semblables à ces grands seigneurs qui récompensent d'une pièce d'or une petite commission.
Tandis que la reconnaissance, l'amitié, tous les autres attachements viennent se briser contre la mort, l'amour seul la brave, lui survit, et nous accompagne dans l'éternité.
Sentiment mixte, la reconnaissance est le souvenir d'un bienfait, accompagné du désir de s'acquitter. De ce que les sourds-muets ont dit que la reconnaissance était la mémoire du cœur, il ne faudrait pas conclure que les ingrats manquent de mémoire : cette faculté de l'intelligence fait au contraire leur plus grand supplice.
Si la reconnaissance n'était souvent altérée par l'orgueil et la vanité, elle serait la plus douce de nos impulsions naturelles.
La reconnaissance est comme ces vêtements qu'on trouve trop légers en hiver, trop lourds en été, et qu'on ne porte en aucune saison.
C'est être usurier que de compter sur la reconnaissance, quand déjà on s'est donné le plaisir du bienfait.
L'amitié qui ne tient qu'à la reconnaissance est comme une photographie, avec le temps elle pâlit.
À certaines âmes la reconnaissance pèse plus que le remords.
Décidément, le chien est plus bête que l'homme : il a la reconnaissance plus longue que le bienfait.
La reconnaissance et l'ingratitude font toutes deux escorte au bienfait : l'une précède et l'autre suit.
La reconnaissance envers Dieu donne une saveur de plus à nos joies.
C'est petit d'avoir besoin de reconnaissance : ce n'est plus donner, c'est placer son bienfait.
On porte sur ses épaules la lourde charge de la reconnaissance qui pèse comme une montagne.
La reconnaissance n'a jamais brûlé les doigts à personne.
La reconnaissance nous ouvre tantôt la bouche et tantôt nous la ferme.
Avoir besoin de reconnaissance, c'est compter sur le tant pour cent.
La reconnaissance et la générosité ont besoin de promptitude pour garder tout leur parfum.
La justice a plus de droits à notre reconnaissance que la générosité.
C'est sur l'intention d'où part la bienfaisance que doit se mesurer notre reconnaissance.
Pour stimuler l'essor de notre bienfaisance, le meilleur aiguillon c'est la reconnaissance.
Il y a des reconnaissances muettes qui valent beaucoup.
La reconnaissance est un mot d'imbécile, on le met dans le dictionnaire, mais il n'est pas dans le cœur humain.
Le plaisir des bons cœurs, c'est la reconnaissance.
Quelqu'un vous rend-il un bon office, vite, donnez, donnez ! Bien peu de gens attendent avec confiance, d'un jardin tranquille, les fleurs de la reconnaissance.
Flirt : Reconnaissance du terrain avant l'assaut.
Je m'accuse d'avoir cherché la reconnaissance d'une société à laquelle je refuse mon estime.
La reconnaissance est le seul plaisir qui ne soit jamais mêlé de honte ou de regrets.
L'individu ne reçoit une dimension humaine que par la reconnaissance d'autrui.
La reconnaissance part naturellement d'une belle âme ; les âmes vulgaires n'en connaissent que le mot.
L'amour n'est peut-être que la reconnaissance du plaisir.
La reconnaissance est une plante qui fleurit que sur une terre arrosée par l'intérêt.
La reconnaissance serait plus douce si elle ne nous rappelait pas que nous avons eu besoin du bienfait.
La reconnaissance est plus facile à un inférieur qu'à un égal, elle ne change pas les situations respectives.
La vraie bonté n'attend pas même un retour de reconnaissance ; il lui suffit de la joie inexprimable de voir ses bienfaits fructifier en bonheur pour autrui.
L'étalage d'un bienfait en ravit tout le mérite ; il dispense de la reconnaissance, car il paye son auteur en devenant pour lui un moyen d'ostentation, et il serait mal venu s'il se plaignait de l'ingratitude de son obligé.
La reconnaissance est l'aimant des bons cœurs.
La bienfaisance pure est presque aussi rare que la vraie reconnaissance.
S'il est plus doux de faire du bien à ceux qui en auront de la reconnaissance, il y a plus de vertu et de grandeur d'âme à en faire à ceux de qui l'on n'attend rien.
La reconnaissance est un devoir, non seulement à l'égard de nos parents qui sont nos premiers et nos plus grands bienfaiteurs, mais aussi à l'égard de tous ceux qui nous ont fait du bien. On se couvre d'ignominie quand on y manque.
La reconnaissance est un devoir que les ingrats manquent souvent à l'égard de leur bienfaiteur.
L'homme juste souffre de ne pouvoir témoigner sa reconnaissance des bienfaits reçus.
Oblige-t-on les gens riches, leur reconnaissance ne pèse pas une plume ; leur fait-on la moindre offense, leur vengeance tombe sur vous comme le plomb.
Les bienfaits ne se paient noblement que par une vive reconnaissance.
La lenteur à s'acquitter d'un bienfait est quelquefois le fruit de la reconnaissance la plus tendre.
Celui qui aime passionnément une femme, éprouve pour toutes un sentiment de reconnaissance, qui semble personnel à chacune d'elles.
C'est au débiteur de tarifer la reconnaissance, et non au créancier.
Déjà heureux du bien que tu fais, il te faut encore la reconnaissance de celui que tu obliges, tu veux donc être payé deux fois ?
Pour toutes les femmes, la reconnaissance c'est de l'amour : aussi aime-t-on à les obliger.
Un chien reconnaissant vaut mieux qu'un homme ingrat?