Le vent qui a donné son premier souffle à notre aïeul reçoit aussi son dernier soupir.
Ni la tendresse, ni le soupir, ni la langueur ne font défaut à l'amour, parce qu'ils sont l'amour.
Quand on n'a pas ce que l'on désire, on s'en passe avec un soupir, comme d'un superflu.
Où vont les soupirs de désir ? — Ils volent en avant.
Que prouve un soupir ? — Que l'on aime avec humilité.
C'est singulier comme on se trouve tout d'un coup riche quand on fouille dans nos vieux tiroirs ; que de soupirs oubliés, que de jolis petits bijoux en miettes, passés de mode et couverts de poussière ! Mais peu importe !
L'amour est un grandiose festival, avec des notes hésitantes, des sanglots orageux, des instruments en lutte, et une conclusion triomphante, un splendide cri de joie, qui se perd dans un soupir tremblant, comme la neuvième symphonie.
Partout où il y a un être qui souffre, ses soupirs appellent une femme.
Après une longue absence, soupirs, larmes, et sanglots montrent que la force est à bout.
Il est rare de penser à fond sans soupirer ; à l'extrême de toute pensée est un soupir.
Dans un bon ménage, les peines doivent être partagées avec égalité entre les deux époux. Aussi voit-on d'ordinaire que c'est le mari qui a le mal, et la femme qui fait les soupirs.
La longue habitude du renoncement n'a pu étouffer encore mes derniers soupirs.
Jusqu'à son dernier soupir il fut gai et drôle. La joie chrétienne lui apparaissait comme un défi à la malheureuse condition de l'homme sur la terre !
Est-ce que tous les morts ont la même existence posthume que moi ? Tant de gens cessent d'exister bien avant leur dernier soupir.
Certes, nous sommes tous des condamnés à mort, mais l'être par Dieu et non par les hommes permet d'être chouchouté jusqu'au dernier soupir.
Le bonheur de vivre, c'est un baiser donné et rendu avec ce mot perdu dans un soupir : Encore !
N'étouffe pas tes soupirs, ne dévore pas tes larmes, ils annoncent ou une grandeur inconnue, ou un trésor oublié, ou une vertu qui se noie et appelle au secours : la douleur est bonne, elle fait connaître le bien.
Le soupir annonce la tempête comme un vol précipité d'oiseau.
Les soupirs de l'amour sont la respiration du cœur ; sans amour, la vie est une nuit au milieu d'une éclipse de lune ; mais lorsque cette nuit n'est plus obscurcie par l'interposition d'aucun globe terrestre, une douce lumière éclaire le monde ; les belles de nuit entrouvrent leurs calices, les rossignols font retentir des accents mélodieux, le ciel est partout.
L'amant qui ne dépense qu'en soupirs n'est payé qu'en espérances.
Qui a choisi la privation doit apprendre que la privation ne va pas sans soupir.
De bons parents ont aidé nos premiers pas, soutenons leur marche devenue chancelante ; ils ont saisi notre premier souffle, recueillons leur dernier soupir ; nos parents ont ouvert doucement nos yeux à la lumière, fermons pieusement les leurs pour la nuit du tombeau.
On a l'air impassible dans sa vieillesse, et l'on ne fait qu'étouffer des soupirs.
Tous les hommes sont des êtres de soupir et de désir, d'inquiétude et d'espérance.
Les grands soupirs ont toujours l'air de chercher une patrie.
Du premier cri au dernier soupir, l'homme est un souffle pensant.
Le long soupir brisé est le timide frère du sanglot.
Il est des soupirs qui valent un poème.
Les hommes sont si faux qu'ils ne valent pas la peine que nous poussions un soupir pour eux !
Les avantages refusés ne valent pas un soupir.
Je me demande combien de temps je vais pouvoir retenir mon souffle avant de rendre le dernier soupir.
Les soupirs sont comme les éclairs : ils annoncent la pluie.
Le cœur est insatiable, parce qu'il aspire à l'infini. Ce sentiment, ce besoin de l'infini est au fond des grandes passions et des plus légers désirs. Un soupir de l'âme en présence du ciel étoilé : la mélancolie attachée à la passion de la gloire, à l'ambition, à tous les grands mouvements de l'âme l'exprime mieux sans doute, mais ne l'exprime pas davantage que le caprice et la mobilité de cet amour vulgaire errant d'objet en objet dans un cercle perpétuel d'ardents désirs, de poignantes inquiétudes, de désenchantements douloureux.
D'une plainte commune, inutiles désirs ! d'une plainte commune, unissons nos soupirs.
S'il est vrai que nous ne puissions retenir un soupir en quittant ceux avec qui nous sommes brouillés, il est naturel que nous pleurions ceux qui nous sont chers ; c'est-à-dire jusqu'à ce que des douleurs plus grandes viennent glacer les larmes dans nos yeux.
La liberté, c'est le droit au soupir.
L'amour, par le remords, aisément se désarme : Il ne faut quelquefois qu'un soupir, qu'une larme.
Les soupirs et les chagrins me sont plus chers que le bruit de la joie et des rires.
Le premier soupir de l'amour est le dernier de la sagesse.
Donne à l'amour quelques soupirs, à l'amitié tous ses loisirs.
L'amour consume, de ses soupirs sont nés les poèmes.
Si le drame de la vie était écrit en musique, il ne contiendrait que des soupirs.
Du temps qui fuit sachons jouir, bonheur d'aimer passe richesse ; jusqu'à notre dernier soupir, rendons caresse pour caresse.
Vouloir rendre un être heureux, voilà le principe sentimental du mariage. Donner à une femme l'occasion d'exercer les vertus qu'elle porte en elle, de faire rayonner les forces et fructifier les facultés dont elle est dépositaire, lui ouvrir la carrière conjugale, maternelle, sociale, humaine, pour laquelle elle est née, vers laquelle la poussent les instincts de sa nature, les élans de son cœur, les soupirs de son âme, c'est une belle tâche, c'est presque un devoir.
Un soupir est un reproche au présent, un sourire au passé.
Mon amour, nous voir est notre unique bonheur ; nous aimer est toute notre vie : nous ne renoncerons à l'espoir de nous réunir, nous ne sentirons éteindre notre amour, qu'en exhalant notre dernier soupir.
La femme tout à fait heureuse se résume en une caresse, en un baiser, en un soupir.
Le premier soupir de l'enfance est pour la liberté.