Il y a dans l'âme un point lumineux, asile du silence, du calme et de la clarté, où ne peuvent pénétrer ni la tempête ni la nuit. C'est une sorte de refuge donné à l'homme contre la souffrance et la douleur. Notre devoir est de le conserver et de l'agrandir. La folie même ne saurait anéantir ce point éternellement lumineux.
Rayon de lumière et d'amour émané de Dieu, l'âme est faite pour connaître et pour aimer. Intelligence et volonté tout ensemble, elle perçoit, elle sent, elle compare, elle juge, elle choisit, elle veut ; et, par l'exercice varié de son activité toujours une, elle ne cesse de tendre à la triple fin de son être : le vrai, le bien, le beau.
C'est la gloire des belles âmes d'avoir à souffrir pour les belles causes.
L'âme qui n'a pas été trempée dans les larmes est incapable de bonheur.
Qu'est-ce qu'un écho ? — Une voix sans âme.
Tout ce qui dissipe l'âme l'attriste.
Le je ne sais quoi d'insaisissable, d'incompréhensible, qui sépare une âme et un esprit d'une autre âme et d'un autre esprit, devrait être une barrière infranchissable pour les êtres de bon sens. Il ne faut pas chercher à réunir ce qu'une puissance occulte a résolu de séparer.
La nature, féconde en bizarres portraits, dans chaque âme est marquée à de différents traits ; un geste la découvre, un rien la fait paraître, mais tout esprit n'a pas des yeux pour la connaître.
L'âme est un navire imposant qu'il faut manœuvrer avec prudence.
Tout est phénomalité pure, et tout s'écoule, y compris l'âme humaine, dans des rapports déterminés. C'est à ce déterminisme que les anciens donnaient le nom de Destin.
Je veux être aimée pour mon âme et non pour ma figure.
Les grands malheurs purifient l'âme comme les grands orages purifient l'atmosphère.
Il faut conduire régulièrement son âme au feu et lui faire voir de près la mort de ceux qu'elle aime. Si elle se repose trop sur les sécurités et les joies du foyer, l'âme se corrompt dans les loisirs d'une vie de garnison.
Les états d'âme de notre vie sont les beautés de la vie. C'est lorsque nous nous abandonnons à tous nos états d'âme que nous vivons réellement.
La musique, comme tout art, réagit plus sur l'artiste que sur l'auditeur. Il en est de même de l'âme sur laquelle on joue. À mesure que l'artiste lui arrache des sons doux pleins de chaleur, son propre cœur s'attendrit, se dilate. Il prend feu, il flamboie, des flammes sifflantes en lèchent les parois, se pressent de toutes parts et mettent en mouvement tout ce qui l'entoure. Et ces mouvements sans nom, mais qui se concentrent dans un sentiment d'amour universel, s'emparent de tous les cours d'alentour. Et c'est là le sceau divin du véritable artiste, musicien, poète ou orateur.
L'âme a ses cicatrices comme le corps. À certains souvenirs, elles saignent.
Une belle âme est simple, enthousiaste et franche, sans dédain et sans malice, sans égoïsme et vanité.
L'âme humaine, portant la lueur de la conscience avec elle, est comme le ver luisant du monde moral.
La bonne conscience donne un bien-être à l'âme.
Si l'on vend son âme au Diable, c'est que Dieu n'en est pas toujours acquéreur.
Si la fortune ne donne ni vertus ni élévation d'âme, elle ne les ôte pas néanmoins.
Que chacun raisonne en son âme et conscience.
On doit entendre par le mot âme l'ensemble plus ou moins harmonique des facultés morales et intellectuelles.
Le savoir élève l'âme.
Une grande âme se nourrit de la vertu et regarde la gloire.
L'Âme est la fille de l'Amour et de la Beauté.
Il faut secouer l'âme quand elle est abattue.
L'âme est aux yeux ce que la vue est au toucher ; elle saisit ce qui échappe à tous les sens.
L'âme, chez certains individus, est comme un instrument sonore où chaque grande commotion fait vibrer une corde nouvelle.
Mon âme reste muette, pas un mot : Mon âme serait-elle morte ?
Mon âme est un gouffre dont rien n'a jamais satisfait le désir, et que l'extirpation du désir n'a pas encore apaisée. Elle veut pouvoir se donner tout entière, avec amour, foi, enthousiasme, et aucun objet n'a pu l'absorber ni même lui faire illusion. Cette aspiration immense et confuse est une soif qui ne s'éteint point.
L'enfant, à sa naissance, est une âme s'emparant de ses organes ; l'homme qui vit et travaille est une âme servie par ses organes ; le malade est une âme souffrant dans ses organes ; le mourant est une âme abandonnée par ses organes : toujours d'abord une âme !
La jeunesse de l'âme est longue ; la vie de l'esprit est immortelle.
L'âme des gens est une chose sale et heureusement que l'âme n'a pas d'odeur.
L'âme vile rampe dans l'adversité, et se fait craindre dans la prospérité.
Rien n'est aussi bon que d'avoir une belle âme, on la voit en toute chose comme au travers d'un cœur de cristal.
Une âme souple se plie au contour des autres âmes, ne fût-ce que pour en prendre l'empreinte.
C'est peut-être un contre-sens de vouloir trop épurer notre âme, trop la tirer au-dessus de la planète, car, dans l'instant qu'elle s'agite sur la Terre, on comprend bien qu'elle soit terrestre, mais si c'est un contre-sens, combien supérieur au sens !
Qu'il est pauvre celui que personne n'aime ; qu'il est pauvre aussi celui qui n'aime que lui ! Le champ intérieur de son âme, quelque vaste qu'il soit, reste stérile : sol pierreux et desséché, il ne connaît point de fleur.
L'âme doit dominer le corps, la pensée précède l'action.
C'est l'âme qui boite dans l'être indécis.
L'écheveau le plus mêlé est plus facile à remettre en état qu'une âme embrouillée.
L'expression, l'accent, le regard, c'est l'âme qui transparaît à travers la matière ; c'est l'involontaire qui passe à travers le convenu.
Notre âme est un dépôt confié à notre volonté.
Le bien de l'âme, c'est à l'âme de le trouver.
L'âme est une horloge que Dieu nous a donnée à gouverner, mais il ne nous a point dit de quoi le ressort de cette horloge est composé.
Il y a des regards, dans les grandes circonstances, où l'homme essaye d'imprimer son âme dans une autre âme.
Rien n'est aussi bon que d'avoir une belle et bonne âme : on la voit en toute chose comme au travers d'un cœur de cristal, on ne se cache point.
L'âme est faite pour aimer comme l'oiseau pour voler.
L'âme est la vie intellectuelle et morale de l'homme ; c'est le mobile invisible auquel obéit le corps pour accomplir les desseins de la pensée ; c'est ce pouvoir intérieur qui retient, dirige ou sollicite les mouvements irréfléchis de l'instinct.
Le miroir est l'âme de la femme?