Dans les moments difficiles, ne pas épuiser ses forces, il faut se réserver pour des temps meilleurs,
Je me nomme Paresse et je déteste le mouvement, je hais la parole, tout ce qui demande un effort m'épuise d'avance, et je n'aime rien tant que de dormir dans des positions de confort extrême.
Le mot de la sagesse n'est pas seulement « modérez », mais « dirigez vos désirs ». Tout ce qui est contingent, tout ce qui s'épuise par la possession, dédaignez-le ! Ne désirez que la possession du Vrai qui seul est inépuisable.
Je sens que ma vie s'en va comme l'eau, que ma destinée s'épuise rapidement et que je n'ai rien fait de bon et que l'irréparable m'envahit comme la marée montante. Diminué, affaibli, déchu, je n'ai pas même goût à exploiter mes restes. Je ronge mon frein avec grâce et pour ne plus être dépecé malgré moi, j'abandonne toute prétention en bloc.
À la veille d'un nouveau travail, on se croit sans talent, épuisé, surmené, fini, incapable de faire la moindre chose, et on a envie de mourir. Le lendemain vous envoie un rayon, et tout devient lumineux autour de vous : vous êtes jeune, fort, commençant la vie, comme si vous ne l'aviez pas connue.
D'abord on fuit la douleur parce qu'elle tue ; plus tard, fatigué, vieux, épuisé, usé, on la recherche pour mourir ; mais elle n'a plus assez de force pour nous soulager.
La seule mine qui ne s'épuise pas, depuis si longtemps qu'on l'exploite, c'est la bêtise humaine.
La lune de miel, c'est la période pendant laquelle deux êtres ne se connaissant pas épuisent jusqu'à la dernière syllabe le vocabulaire du « Tendre » Puis, ils se connaissent, et le vocabulaire est transformé.
Malheur à celui qui, entrant dans la vie, épuise d'un seul trait la coupe qu'elle lui tend : il ressemble au convive qui arriverait chancelant d'ivresse au banquet où l'attendaient ses amis et la joie.
Dans une causerie, épuiser son sujet c'est épuiser aussi la patience de son interlocuteur.
Quand j'entends une femme du monde s'épuiser en propos, souvent aussi peu sensés que peu charitables, je ne puis m'empêcher de penser que le silence est d'or.
N'épuisez pas la coupe du plaisir, la peine est au fond du vase.
Le chagrin a ses amorces, ses gluaux, ses pièges où il nous enlace, et il y a dans le malheureux comme un besoin d'épuiser toute sa souffrance, d'en connaître le fond.
Il y a des gens qui s'épuisent davantage à esquiver les responsabilités qu'à les encourir.
Celui qui a épuisé tous les plaisirs est bien près d'avoir épuisé tous les ennuis.
Le cœur, comme l'estomac, s'épuise par de trop longs besoins, et les désirs, comme l'appétit, s'émoussent par une privation continue.
Pareil à un nageur épuisé qui a cru sentir la terre sous ses pieds et que la vague reprend et remporte, à peine j'entrevoyais ma délivrance prochaine qu'elle m'échappait, et mon malheur s'aggravait.
L'excès de travail, de passion, d'énergie, de dépense nerveuse nous épuise !
À force de causer ensemble certains couples épuisent tout sujet de conversation et ne savent plus que se dire.
Bien des jeunes gens s'épuisent à la tâche et sont emportés dans un corbillard orné de plumes blanches. Les desseins pour lesquels ils ont sacrifié leur précieuse jeunesse ne sont peut-être, pour autant qu'ils sachent, que chimère ou méfaits. La gloire et les richesses qu'ils briguent ne viendront peut-être jamais, ou leur importeront peu en définitive.
On se connaît davantage qu'en épuisant goutte à goutte le calice du malheur.
Ma littérature même m'assomme, j'en ai tout épuisé en imagination.
L'homme n'arrive à la raison d'une nécessité évidente que lorsqu'il a épuisé toutes les autres.
Qui travaille trop s'épuise, et qui ne travaille pas s'ankylose.
En proie à un désordre profond, universel, enfermée dans un cercle douloureux, la nature épuisée ne trouve pas d'issue pour sortir du labyrinthe, et l'homme meurt !
Les désenchantés sont des gens qui ont épuisé tout le printemps et tout l'été de leur cœur avant l'automne.
L'esprit se fatigue et s'épuise à courir après des lueurs.
Le véritable amour ne vous épuise pas, au contraire, il vous embellit, il vous illumine.
Le bonheur, c'est quand le désir ne s'épuise jamais.
Pour ne pas s'épuiser, l'amour doit conserver le sens de l'épuisable.
Une jeunesse déréglée et intempérante ne transmet à la vieillesse qu'un corps épuisé.
Les souffrances physiques rapetissent l'âme, et le manque de sommeil épuise l'esprit.
Si tu épuises le plaisir jusqu'à la lie, tu trouveras la peine au fond du vase.
Gardez-vous d'épuiser jamais la coupe céleste du désir et de l'espérance.
Je suis épuisé corps et âme, me voilà obligé de me soigner comme un vieillard, l'énergie vivace de la jeunesse semble m'être fermée ; je suis une graine avortée avant terme.
Livre au repos ton corps de travail épuisé ; livre au travail ton corps par le repos blasé.
Faire l'amitié est une occupation mille fois plus épuisante que faire l'amour.
Si les habitants des villes sont partout plus corrompus que ceux des campagnes, c'est principalement parce que les travaux de ces derniers sont si fatigants, que le plus souvent, pour réparer leurs forces épuisées, ils ont besoin d'un repos absolu. Le délassement suffit donc à leur plaisir ; mais à la ville, où le travail est en grande partie d'adresse ou d'esprit, le temps du repos présente pour les mœurs tous les dangers de l'oisiveté.
Qui s'épuise dans des occupations laborieuses ne satisfait que des fantaisies passagères.
Les jouissances les plus douces sont celles qui n'épuisent pas l'espérance.
La peur de l'effort est plus épuisante que l'effort même.
L'homme, quels que soient ses péchés, ne peut épuiser la miséricorde divine.
C'est terriblement épuisant de ne rien faire ! mais je veux bien m'épuiser.
L'esprit s'épuise, mais le langage du cœur est intarissable.
Quand le besoin d'agir et de vivre devient trop intense, je le laisse me dévorer jusqu'à ce qu'il s'épuise de lui-même.
Un cœur de femme ne peut répondre de son indifférence que quand il a épuisé l'amour en le goûtant.
Un cœur épuisé de douleur a besoin d'amitié.
Aimer et haïr, ce n'est qu'épuiser avec passion l'être d'un être.
Quand la douleur a épuisé toutes nos forces, elle ajoute un nouveau poids à notre corps.
Le désir est pour tous les hommes l'aiguillon du plaisir : faire en sorte de ne pas épuiser ce désir, est la règle de durée de tous les plaisirs du monde.
On prend quelquefois pour épuisement de la raison la satiété du cœur.