La sagesse consiste à mettre notre nature en harmonie avec la nature des choses,disait Alexis Chavanne. Un philosophe et poète suisse, Henri-Frédéric Amiel, a écrit :
La sagesse ! quel thème inépuisable ! Une sorte d'auréole paisible entoure et illumine cette pensée qui résume tous les trésors de l'expérience morale, et la sagesse est le fruit le plus mûr d'une vie bien employée. La sagesse ne vieillit pas, car elle est l'expression de l'ordre même, c'est-à-dire de l'éternel. Le sage seul tire de la vie et de chaque âge toute leur saveur, parce qu'il en sent la beauté, la dignité et le prix. Les fleurs de la jeunesse se fanent ; mais l'été, l'automne et même l'hiver de l'existence humaine ont leur majestueuse grandeur que seul l'homme sage reconnaît et glorifie.
La sagesse est un placement qui ne rapporte pas gros, mais les meilleurs placements sont les plus sûrs.
La sagesse est le fruit de l'inquiétude.
La sagesse est lumineuse, elle ne se flétrit pas, elle se laisse voir facilement à ceux qui l'aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle va d'elle-même à ceux qui la désirent, elle leur fait les avances. Celui qui se lèvera au point du jour pour la rencontrer, n'aura pas de peine à y parvenir : en sortant, il la trouvera ; elle est assise à sa porte, elle l'attend.
La sagesse consiste à savoir sacrifier une partie de ses opinions, de ses intérêts et de ses volontés pour sauver le reste.
La sagesse nous apprend à ne pas multiplier sans nécessité les contrariétés de la vie.
La sagesse est le fruit mûr d'une éducation personnelle, poursuivie avec constance et humilité.
La sagesse n'est pas le lot d'un seul être : tout ce qui vit en a une part.
La sagesse est la fille de l'usage et de la mémoire.
La sagesse des femmes ne fait pas tant de bien dans le monde que les apparences y cachent de désordres.
La sagesse défend de juger sur de simples apparences, d'ajouter foi à tout ce qu'on entend, de faire tout ce qu'on peut, de dire tout ce qu'on fait, et de dépenser tout ce qu'on a. On trouve pourtant quelquefois de rigides observateurs des premières de ces maximes, qui, par malheur, ont négligé d'observer la dernière.
La sagesse consiste à juger le bon sens et la folie, et à se prêter à l'illusion universelle sans en être dupe.
La sagesse est égoïste, elle aime à jouir ; la vertu est généreuse, elle aime à faire jouir. Ô vous qui souffrez, recherchez les vertueux et fuyez les sages, ces invalides chauves de la vertu !
La sagesse et la vérité, en nous éclairant, rendent notre amour-propre plus habile, et nous apprennent que nos véritables intérêts sont de nous attacher à la vertu, et que la vertu amène les doux plaisirs de l'amitié.
La sagesse agit comme la glace qui refroidit mais qui conserve.
La sagesse ne consiste pas plus dans la science que le bonheur dans la richesse.
La sagesse serait sans mérite chez un homme né sans passions : où il n'y a pas de combat, il n'y a pas de victoire ; où il n'y a pas de victoire, il n'y a pas de triomphe ; et où il n'y a pas de triomphe, il n'y a pas de mérite.
La sagesse est cette rare concordance, cette heureuse harmonie des facultés et des désirs que la nature, en ses jours de largesse, accorde aux hommes d'élite, et qui produit en eux une liberté d'âme parfaite.
La sagesse vaut mieux que la force, et l'homme prudent que l'homme vaillant.
La sagesse perce par les rayons de sa vérité les ténèbres les plus profonds de l'âme, et les dissipe.
La sagesse s'obtient en observant et comprenant les incidents quotidiens dans les relations humaines.
La sagesse dans les conseils est le don naturel de raisonner juste.
La sagesse fait le bonheur de tous.
La sagesse n'est jamais du côté de celui qui parle.
La sagesse humaine éloigne les maux de la vie ; la sagesse divine fait seule trouver les vrais biens.
La sagesse est le repos dans la lumière ; heureux sont les esprits assez élevés pour se jouer dans ses rayons !
La sagesse ménage une heureuse tranquillité.
La sagesse consiste plus à doubler la somme de ses plaisirs qu'à multiplier celle de ses peines.
La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire.
La sagesse est la santé de l'esprit et du cœur.
La sagesse n'est point dans le nombre des années mais dans la tête.
La sagesse distingue le bien, la vertu le pratique.
La sagesse paraît sur le visage du sage, mais les regards du fou parcourent la terre.
La sagesse hésite quand la sottise décide.
La sagesse est la richesse de l'homme qui ne peut plus être fou.
La sagesse consiste à connaître Dieu, et à se connaître soi-même.
La sagesse est d'être fou lorsque les circonstances en valent la peine.
La sagesse se trouve sur les lèvres d'un homme sage.
La sagesse est la santé de l'âme.
La sagesse n'est pas toujours inaltérable.
La sagesse n'est que dans la vérité.
La sagesse n'a rien d'austère ni d'affecté, c'est elle qui donne les vrais plaisirs. Elle seule sait les rendre purs et durables ; elle prépare le plaisir par le travail, et elle délasse du travail par le plaisir.
La sagesse est plus vulnérable que la beauté, car la sagesse est un art impur.
La sagesse, c'est de ne pas avoir les défauts des fous.
La sagesse est un bien qu'aucune puissance ne peut nous enlever sans notre consentement.
La sagesse est prévoyante?